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Au Havre, la population rejette le chargement d’armes prévu au port
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Polémique. Alors que le navire saoudien « Bahri Yanbu » n’avait toujours pas atteint hier les terminaux du Havre où il devait être chargé d’armes, une manifestation a eu lieu jeudi 9 mai 2019 sur le port, pour dénoncer cette livraison française à l’Arabie saoudite.

Emmanuel Macron a dit hier « assumer » la vente d’armes françaises à l’Arabie saoudite, assurant avoir la « garantie » qu’elles « n’étaient pas utilisées contre des civils » au Yémen, alors que de nombreuses associations et des élus veulent empêcher le chargement d’armes à bord d’un cargo saoudien, au Havre (notre édition d’hier).
Hier soir, le Bahri Yanbu, en provenance d’Angleterre, n’avait pas encore gagné le port du Havre, où il devait initialement accoster mercredi, et restait en rade. « Les conditions d’accueil techniques ne sont pas là. Il ne rentrera pas au port aujourd’hui », indiquait une source portuaire.
S’appuyant sur un article du Traité sur le commerce des armes qui proscrit les transferts d’armes en cas de risque d’utilisation contre des civils, l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat) et Action sécurité éthique républicaines (ASER) ont déposé hier un recours en urgence au tribunal administratif de Paris, pour empêcher le départ du Havre du cargo, en direction finale de Djeddah (Arabie saoudite). Le recours devrait être examiné ce matin. « L’État français ne peut ignorer que ces armes peuvent servir à commettre des crimes de guerre au Yémen », a déclaré Joseph Breham, avocat de l’Acat, en référence à la guerre livrée au Yémen par l’Arabie saoudite et une coalition, face aux rebelles houtis, soutenus par l’Iran. Elle aurait fait plus de 60 000 morts depuis 2015. Plusieurs autres organisations comme Amnesty International ou l’Observatoire des armements sont vent debout contre ces livraisons à l’Arabie saoudite.
Faisant suite à leurs dénonciations, le député de la Seine-Maritime Jean-Paul Lecoq (PCF) s’était adressé à la ministre des Armées, mardi à l’Assemblée. « Non, vous ne pouvez pas garantir aux Français que les armes fabriquées dans notre pays ne sont pas utilisées pour ces horreurs », dont peuvent être victimes des civils, a-t-il lancé. Il n’a pas obtenu de réponse.
« L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont des alliés de la France. Et ce sont des alliés dans la lutte contre le terrorisme. Nous l’assumons totalement, a affirmé Emmanuel Macron. Il y a un comité qui gère ces exports, sous l’autorité du Premier ministre [...] où nous demandons la garantie que ces armes ne puissent pas être utilisées contre des civils ».
S’il n’a pas précisé la nature des armes à charger au Havre, le site d’investigation Disclose a avancé qu’il s’agirait de « huit canons de type Caesar ».
Hier, à 18 heures, s’est tenue une manifestation contre ce chargement d’armes, à l’appel du Mouvement de la paix et de la Ligue des droits de l’Homme, sur un terre-plein du port du Havre, à quelques centaines de mètres du quai de l’Europe. Là où le Bahri Yanbu devait accoster. Parmi quelque 140 personnes, de nombreuses organisations, élus et étudiants, étaient présentes. « Nous demandons à la France d’abandonner ces transferts d’armes », a clamé Marie-Claire Jegaden, présidente du comité du Havre du Mouvement de la paix. « L’urgence, c’est que ces armes ne soient pas livrées », a répété Jean-Paul Lecoq, qui réclame plus de pouvoir au parlement sur la question des ventes d’armes.




