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Une scission importante de l’Unef

étudiants syndicalisme

Lien publiée le 19 mai 2019

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

C'est un évènement important dans l'histoire de l'Unef, sans doute le plus important depuis la "réunification" de 2001. Sa principale minorité (la TUAS : 25% au dernier congrès), ainsi que des membres de la tendance majoritaire,  quittent l'Unef.

Ils ont produit un texte argumenté pour expliquer leur départ : 

https://www.editoweb.eu/nicolas_maury/attachment/1522457/

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http://www.leparisien.fr/politique/schisme-a-l-unef-une-branche-quitte-le-syndicat-etudiant-18-05-2019-8074752.php

La branche TUAS (« Tendance Unité et Action Syndicale) d’inspiration communiste, a décidé de quitter l’organisation.

Coup de tonnerre dans le monde du syndicalisme étudiant ! Par une lettre de 22 pages datée de vendredi et dont nous avons pu prendre connaissance, la branche TUAS (« Tendance Unité et Action Syndicale) d’inspiration communiste et qui représente environ 25 % des membres (sur la base des votes au dernier Congrès) annonce qu’elle a fait « le choix de quitter l’organisation. »

« L’UNEF n’est pas l’UNEF », peut-on lire dans ce courrier qui insiste sur « les impasses dans lesquelles elle ne cesse de sombrer. » Rappelons que, depuis février dernier, l’UNEF est dirigée par Mélanie Luce, une étudiante en droit de 22 ans. «Depuis le congrès, près de la moitié de ses membres a quitté TUAS », tient à préciser la direction de l’UNEF.

Une stratégie inadaptée. Les signataires de ce courrier estiment que « l’UNEF a de moins en moins de place dans le mouvement étudiant, aussi bien d’un point de vue institutionnel que sur les campus universitaires, tant dans l’animation de la vie étudiante et la solidarité, que dans les mobilisations. » De fait, ce syndicat de gauche qui pendant longtemps a dominé la représentation syndicale a cédé la première place à la Fage (Fédération des associations générales étudiantes), représentant un centre réformateur, depuis les élections de 2016, ce qui s’est confirmé lors du scrutin de 2018. Alors que le taux de participation ne dépasse pas 10 %.

Un fonctionnement interne opaque. Le courrier dénonce encore « l’opacité et la culture du silence qui règnent au sein de l’UNEF. » « Nous comptons prendre le temps de nous reconstruire, aller plus loin en termes de structuration et renouer avec l’action syndicale comme elle a pu l’être par le passé. L’important est de ne pas se précipiter, et de consolider nos sections locales. »

Et maintenant ? « En quittant aujourd’hui l’UNEF, nous comptons participer à la construction d’une nouvelle organisation nationale, un syndicat qui soit un véritable outil de solidarité et de lutte pour les étudiant-e-s », conclut le courrier.

La Branche TUAS d’inspiration communiste, défie ainsi la TMN, (Tendance Majorité nationale, forte de 65 % des voix lors du dernier Congrès), qui fut très proche des socialistes et notamment des idées de Benoît Hamon. À côté, on trouve la TASER (Tendance pour une alternative syndicale et réformiste) avec 7,17 % et la TACLE (Tendance pour une action collective et de luttes estudiantines).

Cette baisse d’audience mais aussi une évolution plus sociétale (féminisme et lutte contre le racisme) au détriment de la défense des intérêts des étudiants ont contribué à affaiblir le syndicat. Récemment, lors de l’incendie de Notre-Dame, les prises de position sur Twitter de certains membres se revendiquant de l’UNEF avaient provoqué émoi et colère. « Des tweets à la suite desquels nous avons procédé à des rappels à l’ordre et des sanctions», tient à préciser la direction de l’UNEF.