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Des dizaines de milliers de lycéenEs sans avenir : Parcoursup remplit sa mission !
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Pour la deuxième année, la plateforme Parcoursup, machine à sélectionner contre laquelle les lycéenEs s’étaient mobilisés par dizaines de milliers, est entrée en action.
Mercredi 15 mai, les premières réponses de Parcoursup, la plateforme d’admission dans l’enseignement supérieur, sont tombées et, avec elles, le premier bug : plus de quatre cents formations ont accepté l’intégralité des candidatEs qui avaient postulé indépendamment du nombre de places disponibles. Le temps de corriger l’erreur, la plupart des élèves concernés ont perdu leur place sur les listes d’attente de leurs autres vœux et se sont donc retrouvés sans rien !
Sélection et concurrence entre les lycéenEs
Ce bug fait écho au véritable parcours de combattant que doivent traverser les lycéenEs avec Parcoursup. Pour beaucoup d’entre elles et eux, les résultats du 15 mai ont ainsi été faits de vœux refusés et de placements dans les profondeurs des liste d’attente. Le problème n’est évidemment pas « informatique » : c’est la logique même de la plateforme de permettre à chaque fac de classer et de sélectionner les candidatEs selon ses propres critères, et cela dans un contexte où le nombre de candidatEs excède le nombre de places disponibles. Et la situation va forcément s’aggraver : le baby-boom des années 2000 va entraîner une augmentation de 40 000 lycéenEs par an jusqu’en 2022.
Tout s’oriente pour que le millésime 2019 de Parcoursup ressemble ainsi en tout point à celui de 2018. Officiellement, 3 000 lycéenEs n’avaient pas pu trouver de formation. Mais c’est sans compter les 138 000 autres qui avaient quitté la plateforme informatique par découragement, avant la fin de la procédure, n’ayant aucune réponse positive ou uniquement dans des filières et/ou des facs aux antipodes de leurs choix initiaux.
Macron et son gouvernement préfèrent ainsi renforcer la sélection et la concurrence entre les lycéenEs, plutôt que d’augmenter le nombre de places et les moyens des établissements. Avec 331 millions de coupes budgétaires dans l’enseignement supérieur et la recherche pour le budget 2017, le ton était d’ailleurs donné dès leur arrivée aux affaires ! Plus généralement, de l’école à l’université, les restrictions budgétaires, les classes surchargées et le manque de personnel sont la norme.
Tri par l’argent
Le renforcement de cette sélection post-bac va toucher en premier lieu les lycéenEs venant des milieux les moins favorisés. Pour trier les lycéenEs, la plupart des algorithmes de classement utilisés par les facs considèrent en effet la filière, le lycée et le quartier d’origine comme facteurs déterminants. Le tri par l’argent est parfois même encore plus direct : pour un certain nombre de formations, il fallait cette année mettre la main à la poche – entre 20 et 300 euros ! – dès l’étape de candidature.
Les seules « formations » s’adaptant à merveille au flux de nouveaux bacheliers sont en définitive Deliveroo, McDo ou autres Lidl, qui profitent pleinement de l’augmentation de la précarité de ces jeunes. Car avec l’élévation générale du niveau de diplôme, le bac seul ne permet plus d’espérer mieux que le Smic, et encore, si on a « la chance » de trouver un emploi. Aujourd’hui, plus question que le gouvernement paye pour les enfants d’ouvriers, ils n’ont qu’à monter leur startup !
Evan Yale





