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Des milliers de cheminots ont manifesté à Paris contre la réforme ferroviaire
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Près d’un an après l’adoption de la réforme de la SNCF, les syndicats souhaitent alerter sur la dégradation du climat social au sein de l’entreprise.

Les cheminots sont de retour dans la rue. Un an après les grèvespour protester contre le « nouveau pacte ferroviaire », finalement adopté, du gouvernement, plusieurs milliers de cheminots manifestent, mardi 4 juin à Paris, pour protester à nouveau contre cette réforme et contre la dégradation du climat social au sein de l’entreprise.
Ils sont près de « 15 000 manifestants », a fait savoir à l’AFP Cédric Robert, porte-parole de la CGT-Cheminots, pour cette manifestation lancée par les quatre syndicats représentatifs de la SNCF : CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots.
La loi, adoptée il y a un an, planifie l’ouverture à la concurrence du transport national ferroviaire de voyageurs et instaure l’arrêt des embauches au statut de cheminot à partir du 1er janvier 2020, date à laquelle la SNCF sera transformée en plusieurs sociétés anonymes. Pendant plusieurs mois, au cours d’une grève perlée de trente-six jours sur trois mois du printemps 2018, les cheminots ont tenté de s’y opposer, en vain. Un an après, la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots renouent avec le combat unitaire pour dénoncer les incertitudes encore liées à cette réforme et les « réorganisations permanentes » à la SNCF, entraînant « sans exception des suppressions de postes ».
Un « observatoire de la transformation » mis en place
Partis de la place d’Italie (XIIIe arrondissement) mardi, peu après 14 heures, dans un concert de klaxons, les manifestants ont commencé à défiler dans le calme sur le boulevard Auguste-Blanqui, derrière des banderoles proclamant : « Fiers d’être cheminots, toujours prêts à prendre la Bastille » ou encore : « La SNCF n’est pas à vendre », « La SNCF appartient au peuple ».
« Il n’y a pas une seule mesure dans cette réforme qui produise des effets positifs », a affirmé Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, tandis que Roger Dillenseger, secrétaire général de l’Unsa-Ferroviaire, appelait à « un système ferroviaire répondant aux besoins du service public ». « Notre combat de l’an dernier était légitime. Aujourd’hui, on voit les premiers effets de la réforme avec des fermetures de lignes, de gares et des suppressions d’emplois massives », a déploré Bruno Poncet, secrétaire fédéral de SUD-Rail. Et les syndicats alertent sur le climat social qui se dégrade au sein de la SNCF depuis plusieurs mois. « On voit bien que l’entreprise sait que le management et la réorganisation qui sont à l’œuvre sont toxiques pour les salariés », a déclaré le secrétaire général de SUD-Rail, Eric Meyer, sur RTL.
Il compare ces méthodes à celles de la direction de France Télécom, qui, entre 2006 et 2010, a mis en place un plan de restructuration soupçonné d’être à l’origine d’une vague de suicides et dont plusieurs dirigeants de l’époque comparaissent depuis plusieurs jours devant le tribunal correctionnel de Paris. « Au prix de combien de morts devra-t-on faire arrêter des restructurations si elles sont mauvaises ? », demande-t-il.
Le président du directoire de la SNCF, Guillaume Pepy, a admis à la mi-mai qu’il y avait de nombreuses inquiétudes au sein du personnel. Avec l’entrée en vigueur de la mise en concurrence, « les gens sentent qu’ils vont avoir face à eux d’autres cheminots » et se demandent « si la compétition va être égale », si on va « tout donner » pour la SNCF ou bien si cette entreprise sera « plombée », a-t-il dit à l’émission Quotidien.
Il y a aussi « beaucoup d’interrogations » sur l’accord d’entreprise et l’accord de branche qui devront encadrer le dialogue social à l’avenir, a-t-il ajouté. Un « observatoire de la transformation » sera mis en place pour assurer un accompagnement, dit-on à la SNCF.




