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L’ancien président égyptien Morsi meurt après un malaise au tribunal
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Premier président élu démocratiquement à la tête de son pays, destitué et maintes fois condamné, il répondait lundi au Caire d'accusations d'espionnage.
L'ancien président égyptien Mohamed Morsi est mort après avoir été victime d'un malaise pendant une comparution au tribunal au Caire. Cet ancien ingénieur était devenu en 2012 le premier président librement élu de l'histoire de son pays, un an après la «révolution du Nil» et la chute de son prédécesseur Hosni Moubarak. Il avait lui-même été renversé par l'armée un an plus tard après de grandes manifestations contre son pouvoir.
«Le tribunal lui a accordé le droit de parler pendant cinq minutes (...) Il est tombé sur le sol dans la cage des accusés (...) et a été immédiatement transporté à l'hôpital» où il est décédé, a indiqué le parquet général égyptien dans un communiqué. Selon la télévision d'État, Mohamed Morsi est mort «à cause d'un arrêt cardiaque». Son avocat, Abdel-Menem Abdel-Maksoud, estime qu'il n'était pas en bonne santé. «Nous avons fait plusieurs demandes de traitement. Certaines ont été acceptées mais pas d'autres», a-t-il déclaré à Reuters. Marié et père de cinq enfants, il avait 67 ans.
Mohamed Morsi était emprisonné depuis sa destitution par l'armée à l'été 2013. Il avait été jugé par la suite dans plusieurs affaires. Il a notamment été accusé de fomenter des actes de terrorisme. L'ancien président purgeait plusieurs peines de prison, dont une de 20 ans pour avoir ordonné le meurtre de manifestants en 2012, et une à la perpétuité pour espionnage au profit du Qatar, avec lequel il aurait partagé des documents confidentiels. Il comparaissait lundi dans une autre affaire d'espionnage en raison de contacts jugés suspects avec le Hamas palestinien. L'organisation est une émanation des Frères musulmans et le Qatar héberge le guide spirituel de la confrérie.
Un enterrement sous haute surveillance
Mohamed Morsi a été enterré mardi à Medinat Nasr, un quartier de l'est du Caire, en toute discrétion et sous haute surveillance, après avoir passé près de six ans en prison. Les autorités ont refusé qu'il soit inhumé dans le caveau familial de sa province natale de Charkiya dans le delta du Nil. L'enterrement s'est déroulé dans la nuit, dans un quartier bouclé par des policiers qui ont contrôlé chaque véhicule passant à proximité.
Aucun journaliste n'a pu accéder au cimetière, situé non loin de là où la répression féroce par les forces de l'ordre d'un sit-in des partisans de Mohamed Morsi avait fait environ 800 morts en août 2013. Seuls une dizaine de membres de la famille étaient présents, selon des journalistes de l'AFP. «La prière funèbre a été faite à l'hôpital de la prison» où il était détenu, a indiqué à l'AFP l'un de ses avocats, Abdelmoneim Abdel Maksoud.
«La roue de secours»
Morsi s'était affiché lors de la présidentielle de 2012 comme le garant des idéaux démocratiques de la révolte de 2011 déclenchée par la jeunesse libérale et laïque, mais à laquelle les Frères musulmans s'étaient ralliés, par opportunisme selon leurs détracteurs. Il avait été surnommé "la roue de secours", remplaçant de dernière minute du premier choix de la confrérie, l'homme d'affaires Khairat al-Chater, inéligible, mais avait remporté le scrutin de justesse, face à un cacique du régime de Hosni Moubarak.
Les manières simples et l'air affable de Morsi, issu d'une famille d'agriculteurs, avaient contribué à un certain état de grâce durant ses premiers mois de présidence. Puis il s'est rapidement attiré les foudres d'une grande partie de la population, qui l'accusait d'être une «marionnette» aux mains des Frères en les aidant à accaparer tous les pouvoirs, tout en étant incapable de rétablir la sécurité ou de relancer une économie à genoux. Dans un pays sous la férule de l'armée depuis des décennies, les pro-Morsi soulignent qu'il a tenté d'évincer les militaires des principaux rouages de l'Etat, ce qui a causé sa perte. Les crises se sont succédé, et un an après son élection, le 30 juin 2013, des millions d’Égyptiens sont descendus dans la rue pour réclamer son départ.
Une sanglante répression
Son tombeur, l'ex-chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, a invoqué ce mouvement pour justifier la destitution de Morsi trois jours plus tard et lancer une sanglante répression contre ses partisans. Policiers et soldats ont tué plus de 1400 manifestants pro-Morsi en quelques mois. Des centaines ont été condamnés à mort, dans des procès de masse expéditifs, qualifiés par l'ONU de «sans précédent dans l'Histoire récente» du monde.
Le chef d'État turc, Recep Tayyip Erdogan, dont il était l'un des principaux soutien, a été le premier à lui rendre hommage lundi soir. «L'histoire n'oubliera jamais les tyrans qui l'ont conduit vers la mort en le mettant en prison et en le menaçant de l'exécuter», a déclaré Erdogan lors d'un discours télévisé à Istanbul. L'émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a également exprimé «sa profonde tristesse». Le mouvement islamiste palestinien Hamas s'est déclaré en deuil.
L'organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) a également réagi. Sa directrice pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Sarah Leah Whitson, a dénoncé sur Twitter «l'échec du gouvernement à lui accorder des soins médicaux adéquats, encore moins des visites de sa famille.»
Les Frères musulmans ont accusé lundi soir l'Égypte d'avoir assassiné Morsi «à petit feu» et ont appelé à des rassemblements de masse lors de ses funérailles. Selon des sources proches des services de sécurité, les forces de l'ordre ont été placées en état d'alerte lundi, notamment dans la province de Charkiya, région natale de Mohamed Morsi, qui se trouve dans le Delta du Nil.