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Mélenchon: le PG votera contre le budget 2013 et présente son contre-budget

Mélenchon

Lien publiée le 12 novembre 2012

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(afp) Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de Gauche (PG), a confirmé que son parti voterait contre le budget pour 2013, tout en présentant un "contre-budget" de relance de l'activité pour éviter "le potage de l'austérité à perpétuité", lundi lors d'une conférence de presse.

"En ce moment, une discussion est ouverte pour savoir si les groupes parlementaires (du Front de Gauche) vont s'abstenir ou voter contre, c'est un des débats sur le budget", a expliqué M. Mélenchon.

"Le Parti de gauche a délibéré, il votera contre le budget", a confirmé le leader, rappelant qu'après s'être opposé aux budgets de Fillon de réduction des dépenses publiques, il n'allait pas voter pour celui de Ayrault qui en comprend aussi.

Le sénateur Pierre Laurent, secrétaire national du PCF (composante du Front de Gauche), a indiqué lundi que les sénateurs communistes devraient eux s'abstenir sur le projet de loi de finances (PLF) pour 2013.

"Dans l'opposition, ça fait un moment qu'on y est", assume-t-il, rappelant que sur les 25 missions budgétaires, "on a voté 7 fois contre, 5 fois pour et 13 abstentions".

"Il est normal, puisque nous nous situons comme des ayants droit de la victoire contre M. Sarkozy, que nous venions régulièrement réclamer notre dû", a déclaré M. Mélenchon.

Cela dit, "nous faisons notre travail de faire à chaque étape des contre-propositions, aujourd'hui un contre-budget qui tient la route", reposant sur des chiffres publics et "vérifiables" (comptes de la Nation, statistiques internationales, Cour des comptes, etc.), a-t-il poursuivi.

Il faut que "chaque Français comprenne que nous sommes capables de gouverner ce pays, qu'une autre politique est possible, que ce n'est pas vrai qu'on est condamné à n'avoir pour tout potage que l'austérité à perpétuité", a-t-il assuré.

Ce budget, a détaillé Guillaume Etievant, président de la commission Economie, comprend 132 milliards d'euros de ressources supplémentaires dont 42 mds en supprimant les niches fiscales inefficaces, 20 mds en réformant l'impôt sur le revenu avec une réintégration des revenus du capital, 22 mds de suppression des exonération de cotisations sur les bas salaires ou encore 30 mds en taxant à la source la dépense publicitaires des entreprises et 4,6 mds avec une "TVA grand luxe" à 33%.

Les dépenses seraient orientées vers "l'éco-socialisme": ce dernier passerait par la création d'un pôle public bancaire adossé à la Banque postale et à la CDC avec une nationalisation des activités de dépôts de la BNP et de la Société Générale (30 mds), permettant "d'émanciper" les collectivités locales des emprunts lucratifs (10 mds), par un Plan logement (32 mds) et l'indexation des minima sociaux sur le Smic, etc.

Il passe aussi par une "planification écologique" avec notamment la création d'un pôle public de l'énergie (nationalisation d'EDF, GDF et Arveva pour 39,8 mds) et un renforcement de l'éducation "au sens large", avec notamment la suppression progressive des subventions à l'école privée.

Ce contre-budget introduit une semaine de mobilisation contre l'austérité, "ce verrou de toutes les politiques différentes que nous voulons", a déclaré Martine Billard, coprésidente du PG. Les militants participeront aux manifestations européennes mercredi, des meetings sont prévus ce jour-là dans huit villes de France et un vendredi à Paris.