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"Si les Italiens retournent aux urnes, Salvini va cartonner"
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
http://www.regards.fr/monde/article/si-les-italiens-retournent-aux-urnes-salvini-va-cartonner
En rompant avec le Mouvement 5 étoiles, Salvini espérait renvoyer les Italiens aux urnes. Raté, car le M5S et le Parti démocrate ont trouvé un accord in extremis. Un simple contretemps dans l’accession au pouvoir de l’extrême droite ?
Danilo Ceccarelli est journaliste freelance. Il collabore notamment avec l’agence de presse Nova et le Huff Post italien.

Regards. Que se passe-t-il politiquement en Italie ?
Danilo Ceccarelli. Il faut recontextualiser. Dans le précédent gouvernement formé en juin 2018 par la Ligue et le Mouvement 5 étoiles (M5S), Giuseppe Conte, plutôt proche du M5S mais indépendant de toute formation politique, était président du Conseil et il y avait deux vice-premiers ministres : Luigi Di Maio et Matteo Salvini. Giuseppe Conte était critiqué car on considérait qu’il n’avait pas de poids politique. Il était plutôt une sorte de garant de la coalition gouvernementale et c’était Di Maio et Salvini qui géraient le pays. Puis, cet été, Salvini a provoqué une crise politique en espérant déclencher de nouvelles élections. Mais finalement, le M5S et le Parti démocrate (centre-gauche) ont réussi à trouver un accord, tout en gardant Giuseppe Conte comme président du Conseil. Il sera très intéressant de voir quel sera le rôle de Di Maio dans le prochain gouvernement.
N’est-il pas étrange de voir le Parti démocrate s’allier avec le M5S – deux partis que se détestent –, d’autant plus après que celui-ci ait gouverné avec l’extrême droite ?
Il faut se rappeler que le M5S s’est créé contre les partis historiques, opposé à toute alliance avec les autres partis, traditionnels ou d’extrême droite. Mais depuis, ils ont fait beaucoup de compromis sur ces positions initiales, ce qui n’a pas plu à la base. Vous imaginez les électeurs de gauche quand le M5S a formé un gouvernement avec l’extrême droite… Et ce nouveau gouvernement avec le Parti démocrate est un deuxième Frankenstein politique. Le Parti démocrate et le M5S se sont toujours fait la guerre. Une bonne partie de leurs électorats ne comprend pas ce choix et est très mécontente. Donc difficile de savoir si ça va durer. À mon avis, c’est dangereux pour eux, mais avaient-ils le choix ? Une nouvelle élection était trop risquée pour eux… Quoi qu’il en soit, pour l’opinion publique, qui n’a déjà pas une grande confiance en ses représentants politiques, voir des ennemis d’hier, qui passaient leur temps à s’engueuler, s’allier pour gouverner, c’est une image qui peut tourner à l’avantage de la droite. Alors oui, Salvini s’est trompé en rompant son alliance avec le M5S et va finir dans l’opposition. Mais sur le long terme, ça pourrait lui être bénéfique.
« La realpolitik est devenue un cauchemar pour le M5S. Chacune de leurs alliances les affaiblie un peu plus. »
Matteo Salvini a-t-il une chance de remporter l’élection ?
Si on retourne aux urnes, Salvini fera probablement alliance avec Berlusconi (crédité de 6-7% des suffrages) et avec l’autre parti d’extrême droite Fratelli d’Italia (6%). Et le score de la Ligue dépasse les 30% dans les sondages… Donc oui, Salvini va cartonner ! En un an, il a littéralement bouffé le M5S, prenant toute la lumière avec ses thèmes de prédilection (la sécurité et l’immigration), laissant le M5S gérer les sujets économiques les plus brûlants et compliqués. La realpolitik est devenue un cauchemar pour le M5S. Chacune de leurs alliances les affaiblie un peu plus, au profit de Salvini.
Et la gauche italienne dans tout ça, où est-elle ?
Actuellement, la gauche italienne n’est réellement incarnée que par le Parti démocrate, mais est-ce que c’est un parti de gauche ? Il y a bien Liberi e Uguali, mais ils n’ont aucun poids politique : ils ont fait 3,3% aux dernières élections ! Après, il y a d’autres partis de gauche radicale, mais le seul qui compte un peu c’est Potere al popolo, mais ils n’ont même pas eu 2% des voix en 2018 quand le Parti communiste en a récolté… 0,3.
Propos recueillis par Loïc Le Clerc




