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Pacte démocratique pour Marseille : le pari de l’unité
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
À sept mois des élections municipales, des citoyens, des militants syndicalistes, associatifs et des collectifs de quartier lancent le « Pacte démocratique pour Marseille » (cliquez ici). Objectif : construire une liste citoyenne unique, ancrée à gauche. Pour La Marseillaise, quelques uns d'entre eux expliquent pourquoi ils sigent ce pacte.
Soraya Guendouz, Syndicat des quartiers populaires
« Ce Pacte offre une nouvelle manière de vouloir faire de la politique, créer de l’émancipation qui construise une réelle alternative à partir des urgences et des priorités des citoyens. Tous les Marseillais ont connu un véritable traumatisme au lendemain du 5 novembre même si on sentait déjà une grande précarité et paupérisation au bout de 25 ans de politique néfaste. Il y avait urgence que tous les militants qui se battent autour de l’égalité des droits, de la justice sociale se fédèrent pour donner une autre force politique. On sent une véritable proximité, ce n’est plus possible d’être isolés. On se reconnaît encore peu dans l’horizon politique actuel même si on se sent proches des forces de gauche. On reste prudents et exigeants. »
Michel Peraldi, sociologue et écrivain
« Marseille est dans une situation dans laquelle il y a grand besoin de changer les choses de manière radicale. Sortir les sortants est indispensable. La gauche, débarrassée de son clientélisme, doit mener de grandes réformes après l’affairisme néolibéral de la droite. Au conseil municipal, 50% des élus de la majorité sont des commerçants, des chefs d’entreprise, des affairistes... Il faut penser aux pauvres, aux plus fragiles, qui représentent 25 à 30% de la population, et retrouver de la dignité et de la solidarité. Cela passe par créer une économie qui fasse monter dans le train tous ceux qu’on a fait descendre. Il faut se débarrasser de la petite bourgeoisie qui domine la ville. On le pourra si un très large front à gauche monte au créneau. »
Kevin Vacher, membre du collectif du 5-Novembre
« On arrive à un carrefour dans le paysage local, c’est le temps de tous les possibles. À force de négocier sur la Charte du relogement, j’ai vu combien on a, dans les classes supérieures, des personnes crasses et un profond mépris. En même temps, il y a une capacité à produire une énergie citoyenne qui est belle à voir. La demande démocratique vient de partout. Vu l’ampleur des mobilisations actuelles, il y a une chance de tourner la page. Il faut être ambitieux, repenser toute l’organisation institutionnelle d’une mairie, on demande aux politiques de s’y engager mais c’est à nous aussi de faire le pas, être militant de mouvement social et soutenir une liste électorale. On peut être des outisders qui peuvent gagner. »
Hélène Goldet, association des usagers des bibliothèques
« J’ai signé ce Pacte, comme j’ai signé aussi l’appel paru dans Libé et suis convaincu qu’il n’y aura qu’une liste. Ces initiatives ont l’immense mérite de s’appuyer sur des luttes réelles et les mobilisations qui ont eu lieu ces derniers mois. Adosser le processus électoral à des mobilisations citoyennes est essentiel. C’est extrêmement positif. Il y a une volonté de faire émerger une nouvelle génération de militants politiques issus de ces luttes et de les pousser à s’engager dans une démarche de gestion de la ville. Plus on aura de vraies associations qui défendront les services publics, qui interviendront dans le champ marseillais sur de sujets divers, plus elles auront vocation à rassembler des gens qui sont politiquement hétérogènes. »
Kamel Guemari, délégué FO du McDo de Saint-Barthélemy
« Cette démarche ouvre une nouvelle ère et apporte une bouffée d’oxygène. Elle est portée par des gens qui nous ressemellent et faite par le peuple et pour le peuple. Dans nos quartiers, on a négligé plein de personnes qui restent silencieuses et n’ont pas conscience de leurs droits. C’est à nous de leur donner. On ressent la fracture sociale, comme sur l’incendie de Maison Blanche, où il n’y a eu aucune aide sociale, uniquement la solidarité des habitants. Il y a un vrai deux poids deux mesures, on est rejeté et stigmatisé. À notre niveau au McDo, on a mis en place l’ascenseur social où l’on donne le goût du travail à la jeunesse. Qui va réellement s’occuper de nous ? Ce pacte nous pousse à se prendre en main, qui ne tente rien n’a rien. »
Fathi Bouaroua, ancien directeur de la fondation Abbé-Pierre
« Cela fait 40 ans que je suis militant associatif autour des inégalités. La crise démocratique sociale et politique, qui a éclaté le 5 novembre, a révélé l’incurie d’une municipalité qui tourne les canons contre ses propres habitants. Elle ignore et méprise sa population la plus nombreuse. Il faut dire stop et changer de modèle, enclencher un pacte moral et d’éthique politique. Le Pacte démocratique ne transigera pas sur les questions d’exigences. Nous devons servir d’aiguillon à ceux qui vont se présenter demain sur une liste populaire, écologiste et de progrès. Je suis pour une liste unique, qui met le peuple de Marseille en avant en lui redonnant du pouvoir, et à laquelle je participerai s’il le faut. »




