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Finances publiques. Darmanin sabre, les agents trinquent
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Tract intersyndical de la Dgfip :
https://tendanceclaire.org/contenu/autre/TractIntersyndical%20DGFIP%20Sept.pdf
L’Humanité, 5 septembre 2019
Le ministre de l’Action et des Comptes publics a annoncé hier la suppression de 5 800 postes dans son ministère. Les syndicats dénoncent la nouvelle saignée et se mobilisent.
Gérald Darmanin a fait sa rentrée. Et en élève zélé de la Macronie, le ministre de l’Action et des Comptes publics a annoncé, ce mardi, une « baisse totale » des effectifs dans son ministère « d’environ 5 800 emplois sur trois ans, entre 2020 et 2022 ». Centre névralgique de Bercy, l’ancien ministère du Budget chapeaute la Direction générale des finances publiques (DGFIP) et la Direction générale des douanes et des droits indirects (DGDDI). Pour justifier la saignée, Gérald Darmanin affirme qu’elle est la « conséquence de la mise en œuvre de transformations d’ampleur visant à simplifier la vie des Français », au premier rang desquelles le prélèvement à la source, l’abaissement progressif de la taxe d’habitation et l’abandon de certaines « petites taxes ». En d’autres termes, la politique fiscale du gouvernement aurait permis une baisse significative de la charge de travail des agents, laissant ainsi à Bercy tout loisir de sabrer largement dans les effectifs de fonctionnaires. Faux, répondent d’une seule voix les syndicats. « Les pouvoirs publics confirment et maintiennent des vagues de suppressions d’emplois supplémentaires dans un aveuglement confondant », a ainsi réagi Solidaires finances publiques, organisation majoritaire à Bercy, qui rappelle que, « entre 2012 et 2017, les sollicitations à l’accueil ont augmenté de 39 % ».
Moins d’agents et plus de missions
« L’argument de la mise en œuvre du prélèvement à la source est inaudible pour des agents déjà surchargés et des usagers qui voient les files d’attente aux guichets s’allonger », explique Fanny de Coster. « Depuis 2002, soit bien avant ces réformes, 40 000 emplois ont été supprimés et, pourtant, la charge de travail n’a pas diminué », poursuit la secrétaire générale de la CGT finances publiques. Quant au « prélèvement à la source, puisqu’on en parle, il a engendré bien plus de questions de la part des contribuables que l’inverse », note la cégétiste. Une tendance qui n’est pas près de s’inverser, analyse Fanny de Coster, qui signale que « les changements de taux, les contentieux, les soucis de recouvrement de l’impôt par les employeurs » sont autant de sollicitations auxquelles il faudra que les agents répondent sur le long terme. Oui, « l’évolution des missions de la DGFIP est orientée à la hausse, confirme Solidaires, le nombre de dossiers augmente, le besoin de conseil aux collectivités locales est particulièrement important, la fraude fiscale demeure élevée »…
Bercy affiche sa satisfaction
Et si, pour l’heure, personne ne connaît la répartition exacte des suppressions de postes, pour Fanny de Coster, le résultat ne fait guère de doute : « Lors de chaque grosse vague de diminution des effectifs, la Direction des finances publiques paie systématiquement le plus lourd tribut. »
De son côté, Bercy affiche sa satisfaction. « Au total, sur la durée du quinquennat, le ministère réalisera donc une baisse de 10 000 emplois environ », annonce un communiqué du ministère, qui engage, en parallèle, un vaste plan de transfert de compétences de la Direction des douanes vers la DGFIP. « Jusqu’alors, les douanes étaient chargées de recouvrer certaines taxes, sur les tabacs et l’alcool entre autres. 3 000 agents y étaient dédiés. Cette mission va être transférée à la DGFIP et l’on nous parle de seulement 700 agents sur le dossier », alerte Fanny de Coster. Amputée des effectifs de la collecte des taxes, la Direction des douanes va, en revanche, être renforcée par le recrutement de fonctionnaires dédiés à la surveillance des flux de marchandises dans le cadre du Brexit. Un jeu de vases communicants qui jette un peu plus le trouble sur les plans précis des pouvoirs publics. Quoi qu’il en soit « c’est trop, et nous continuerons la mobilisation », affirme Philippe Grasset (FO).
Soudée, l’intersyndicale (Solidaires, CGT, FO, CFDT-CFTC, Unsa/CFE-CGC) appelle à la mobilisation. Un préavis de grève a été déposé à partir du 16 septembre. La CGT espère qu’il sera largement reconduit. « Il court jusqu’à la fin du mois, précise Fanny de Coster. Les salariés, en assemblées générales, décideront des suites à donner au mouvement. »




