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Vidal : "La campagne électorale en Israël a été un déferlement de haine anti-arabe"
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Au lendemain d’élections législatives en Israël qui laissent voir un paysage politique plus à droite et plus incertain que jamais, Dominique Vidal, journaliste et essayiste spécialiste du Moyen-Orient, était l’invité de la Midinale.
VERBATIM
Sur le contexte des élections législatives en Israël du mardi 17 septembre 2019
« Il ne s’agissait pas d’élections législatives mais d’un plébiscite organisé par Benjamin Netanyahou pour être reconduit à la tête d’un gouvernement de droite, d’extrême droite et ultra-orthodoxe israélien et pour éviter la prison. Et de ces points de vue, c’est un échec. »
« On aurait très bien pu éviter ces élections : Benjamin Netanyahou n’ayant pas réussi à former une coalition après les élections du 9 avril dernier, dise au président de l’Etat d’Israël qu’il passait la main, notamment à Benny Gantz, pour essayer de former une coalition. Mais il a voulu passer en force et a organisé l’autodissolution de la Knesset, l’Assemblée nationale israélienne. »
Sur les résultats de ces élections
« Le Likoud et ses alliés naturels, d’extrême droite et ultra-orthodoxes, ne font que 56 sièges. »
« Tout dépend maintenant d’Avigdor Liberman et son parti Israël Notre Maison, un parti essentiellement russe. »
« Il va y avoir une tentative, qui peut durer plusieurs semaines, de mettre en place un gouvernement d’union nationale. Mais les questions, c’est : qui pour le diriger ? De qui sera-t-il composé ? Et surtout : quelle sera dès lors la place de Benjamin Netanyahou, s’il en a une ? »
Sur les alternatives politiques à Benjamin Netanyahou et son Likoud
« Il n’y a pas d’alternative à la politique radicale que mene Netanyahou depuis 2015. »
« La gauche traditionnelle, le Meretz, est au bord de l’agonie alors que dans les années 60, elle avait jusqu’à 50 sièges à la Knesset. »
« Les Bleu et Blanc n’ont plus n’étaient pas une vraie alternative. Par exemple, quand Benjamin Netanyahou a annoncé qu’il allait annexer la Vallée du Jourdain [en Cisjordanie], la réaction de Benny Gantz, le chef des Bleu et Blanc, ça a été de dire : “ils me volent mon programme !” »
« Benjamin Netanyahou et Benny Gantz, c’est un peu bonnet blanc et blanc bonnet ou plutôt blanche kippa et kippa blanche. »
Sur les thèmes abordés pendant la campagne
« Pendant cette campagne, il y a eu un déferlement de haine anti-arabe. »
« Benjamin Netanyahou a été jusqu’à dire pendant la campagne : “les Arabes veulent tous nous tuer !” »
« Il y a une très forte dégradation de la réflexion sur l’issue [des relations entre Juifs et Arabes]. »
« En 2016, 70% d’Israéliens, juifs et arabes, étaient hostiles à l’annexion de la Cisjordanie. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 28%. »
« En 2016, 53% des Israéliens étaient pour la solution dite des deux Etats. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 35%. »
« On assiste à une droitisation profonde de la société israélienne. »
« L’absence d’alternative fait penser à la situation française à ceci près que là-bas, il y a un conflit qui peut mettre le feu à toute la région voire au monde entier. »
Sur le climat de guerre orchestré par Benjamin Netanyahou et la crise qui s’ouvre au Moyen-Orient
« Benjamin Netanyahou a tout fait pour créer un climat d’hystérie de guerre. »
« Les médias français s’arrêtent parfois de parler de ce qui se passe en Israël et en Palestine par manque de connaissance ou par peur de toucher des sujets sensibles. »
« Tous les jours, Israël bombarde en Syrie, en Irak, à Gaza, au Liban et Benjamin Netanyahou a même menacé de bombarder au Yémen ! »
« Il y a une escalade vers la guerre que l’on sent – sauf dans les médias français. »
« Benjamin Netanyahou bénéficie d’une certaine aura internationale, notamment auprès de la bande des populistes comme Donald Trump mais aussi Vladimir Poutine. »
« Depuis le sommet du G7 à Biarritz, on a vu qu’il y avait des tensions entre Donald Trump – qui a viré John Bolton parce qu’il ne voulait d’une solution de force contre l’Iran – et Benjamin Netanyahou qui lui reprochait d’avoir accepté les manœuvres d’Emmanuel Macron visant à diminuer les tensions avec l’Iran. »
« Il est surprenant que, même après l’attaque contre les raffineries saoudiennes, il n’y ait pas eu de réactions alors que Benjamin Netanyahou en rêvait. »
« Il a même été dit que Benjamin Netanyahou a pensé reporter les élections sous prétexte d’organiser une grande opération à Gaza. »
« Je crains que plus la crise politique s’approfondira – même s’il peut très bien avoir un accord d’union nationale – plus Benjamin Netanyahou sera tenté d’en sortir par la guerre. »
« Mohammed Ben Salman, le futur roi d’Arabie Saoudite, est devenu très calme ces derniers temps : beaucoup de spécialistes disent qu’à Riyad, on a pris la mesure de la puissance militaire iranienne et qu’on redoute ce qui se passerait en cas d’affrontement, dans le Golfe même. »




