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Ces gilets jaunes y croient encore, voici pourquoi
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Convergence avec les écolos? Retour aux sources? Les gilets jaunes font leur grande rentrée alors que s’amorce un automne social explosif pour Emmanuel Macron.
NURPHOTO VIA GETTY IMAGES
POLITIQUE - Brûlant, l’automne social sera-t-il jaune? Près d’un an après le début de leur fronde historique, nombreux sont les contestataires à rêver un retour de flamme dans la rue. La mobilisation a beau péricliter de manifestation en manifestation depuis des mois, le noyau dur des gilets jaunes y croit encore et bat le rassemblement pour ce samedi 21 septembre.
Une date cochée sur les calendriers, qui doit être le point d’orgue du “septembre jaune” promis au gouvernement par ces Français en colère. Convergence avec les syndicats? Retour aux sources? Remake du samedi 16 mars et de l’incendie du Fouquet’s? Les mots d’ordre sont presque aussi nombreux que les rassemblements prévus, mais offrent au moins aux gilets jaunes une ébullition qu’ils n’avaient pas connue depuis le printemps 2019.
De quoi relancer la fronde et instaurer un nouveau rapport de forces avec le gouvernement? Rien n’est moins sûr au vu de la longue liste des précédents échecs. Mais ces flops, comme ces dernières semaines d’atermoiements, ne sont pas de nature à affecter ceux qui croient encore au grand soir. Quitte à s’appuyer sur un automne social chargé, agréger les grandes manifestations aux mobilisations pour le climat, ou encore utiliser la probable hausse des carburants comme l’étincelle pour un nouvel embrasement social.
Retour aux sources un 21 septembre?
“Ce sera une manifestation révélatrice car beaucoup de gens vont monter à Paris”, estime Jérôme Rodrigues. Ce gilet jaune médiatique, touché à l’œil en janvier, confie avoir “le même ressenti en termes d’affluence que le 16 mars”, en référence à l’acte 18 de la mobilisation pendant lequel l’emblématique restaurant Fouquet’s, sur les Champs-Élysées, avait été incendié. “L’émulation est bonne”, se félicite-t-il.
Car sans prôner la violence, tout en sous-entendant régulièrement qu’il s’agit du seul moyen de se faire entendre, plusieurs figures du mouvement plaident depuis des mois pour un retour aux sources. Éric Drouet notamment s’agace de vidéos en vidéos postées sur sa page Facebook des gilets jaunes qui s’évertuent encore à déclarer des manifestations en préfecture. “Les seuls samedis qui ont changé quelque chose sont les premiers samedis. (...) Il faut arrêter d’aller dans le sens du gouvernement. (...) Je ne sais pas pourquoi ils s’obstinent à déclarer des manifs. C’est en train de tuer le mouvement”, tranchait-il dans une séquence tournée le 5 septembre.
Une volonté de revenir aux manifestations sauvages qu’il exprime depuis le printemps 2019. Mais cette fois-ci, Éric Drouet semble avoir été entendu. Les nombreux événements de gilets jaunes prévus via Facebook pour ce 21 septembre font pour l’immense majorité état d’une convergence à Paris, sur l’avenue des Champs-Élysées.
Et comme vous pouvez le voir ci-dessous, ces appels au rassemblement regroupent plus de 10.000 personnes intéressées. Un indicateur virtuel qui peut évidemment ne pas trouver d’écho dans les rues mais qui témoigne au moins d’une recrudescence d’activité nette sur les réseaux sociaux. Le 21 septembre est d’ailleurs le sujet le plus évoqué sur les pages Facebook affiliées à la fronde. À un niveau jamais vu depuis les vacances d’été et la mise en sommeil de la mobilisation.
@GILETSJAUNES
@GILETSJAUNES
@GILETSJAUNES
Pour Éric Drouet ou Jérôme Rodrigues, un retour en force passe forcément par un retour aux sources. Mais pour d’autres, seule la convergence des luttes fera avancer les gilets jaunes et a fortiori les causes qu’ils défendent. “Pour que les choses changent, on a besoin de tout le monde, syndicats et politiques”, estime par exemple pour sa part Jérémy Clément, un autre gilet jaune médiatique, président des Ronds-points du cœur.
Hausse du carburant, automne social... quelle étincelle?
C’est d’ailleurs en partie pour agréger ces manifestants aux activistes pour le climat (qui défilent également ce samedi) que la date du 21 septembre a été retenue. Convergence ou non, le noyau dur des gilets jaunes encore mobilisé n’entend pas stopper la lutte à quelques encablures de l’anniversaire du mouvement. Et la rentrée sociale explosive joue pour beaucoup sur cette situation.
Emmanuel Macron est d’ailleurs conscient de l’ébullition sociale qui semble couver dans le pays, de la grève à la RATP en passant par le chaos aux Urgences, la mobilisation des professions libérales... et le potentiel retour des gilets jaunes. Ce n’est pas un hasard si le président de la République tend à surfer sur les thèmes qui animent selon lui les classes populaires, tout en continuant à envoyer des cartes postales aux contestataires, teintées d’humilité et de compréhension. “Mon défi est d’écouter les gens bien mieux que je ne l’ai fait au début”, explique-t-il encore le 19 septembre, en estimant même que cette fronde a été “utile” pour lui.
Pas de quoi amadouer le reste de gilets jaunes mobilisés dont beaucoup -et ça n’a pas changé- vouent toujours une haine profonde au chef de l’État et à ses mesures. Mais c’est surtout la perspective de la réforme explosive des retraites, comme la probable hausse des prix du carburants (due au contexte géopolitique tendu au Moyen-Orient) qui inquiètent les Français mobilisés.
Comme vous pouvez le voir ci-dessous, le sujet revient avec insistance sur les pages Facebook des gilets jaunes. Quoi de plus normal pour un mouvement qui a initialement pris forme contre l’augmentation des tarifs à la pompe?
@GILETSJAUNES
@GILETSJAUNES
@GILETSJAUNES
“Gilets jaunes, il est encore temps d’arrêter tout ça”, “il va vraiment y avoir un 21 septembre flamboyant”... De nombreux internautes espèrent que ce nouveau coup dur pour leur pouvoir d’achat contribuera à mobiliser les contestataires restés à la maison après le 17 novembre 2018.
Pas certain toutefois que le retour de ce combat contre les prix du carburants soit de nature à favoriser la convergence entre gilets jaunes et militants écologistes. Les associations environnementales semblent d’ailleurs frileuses face à cette volonté de converger, et ont proposé à minima un rassemblement commun “symbolique” samedi matin, place de la Madeleine à Paris. “Il y a une volonté de se réunir mais nos formes d’action sont trop différentes et leurs manifestations sont non-déclarées”, explique ainsi Elodie Nace, la porte-parole du mouvement écologiste Alternatiba.
L’automne social promet donc d’être bariolé, teinté de vert, de rouge et de jaune. Reste désormais à savoir si ces contestataires réussiront à faire front commun contre la politique d’Emmanuel Macron. Un mélange des luttes et des couleurs sur lequel syndicats, associations écolos et gilets jaunes s’étaient cassés les dents tout au long du printemps.