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France Télévisions mis en demeure pour avoir retouché la pancarte "Macron dégage"

Gilets-jaunes

Lien publiée le 24 septembre 2019

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://www.huffingtonpost.fr/entry/france-television-mis-en-demeure-pour-avoir-retouche-la-pancarte-macron-degage_fr_5d88b98de4b0957256ba5bb3

Sur les images d'une manifestation de gilets jaunes en décembre 2018, le mot "dégage" avait été effacé par France 3.

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a estimé que France Télévisions avait manqué à ses obligations en matière d’honnêteté et de rigueur de l’information, après la diffusion par France 3 d’une photo d’une manifestation de “gilets jaunes” retouchée pour masquer une inscription “Macron dégage”.

La séquence mise en cause remontait à décembre 2018. France 3 avait diffusé dans un de ses journaux télévisés, pour illustrer le mouvement des “gilets jaunes”, une photo (prise par un photographe de l’AFP), montrant des policiers à cheval, faisant face à des manifestants, place de l’Opéra à Paris.

Sur ce cliché, une pancarte portant l’inscription “Macron dégage” avait été retouchée pour faire disparaître le mot “dégage”, une modification qui avait suscité un tollé sur les réseaux sociaux, et valu à France 3 une avalanche d’accusations de manipulation et de censure. De nombreux téléspectateurs et l’auteur de la pancarte, Jean-Baptiste Reddé (alias Voltuan), figure familière des manifestations parisiennes, avaient saisi le CSA. 

Le HuffPost avait rencontré l’activiste Voltuan après la censure de sa pancarte, dans un reportage vidéo à découvrir ci-dessous:

France 3 et France Télévisions avaient aussitôt présenté des excuses aux téléspectateurs (ainsi qu’à l’AFP et au photographe auteur de l’image) et plaidé qu’il s’agissait d’une “erreur humaine”, et “d’un manque de discernement de la part d’une personne qui concourt à la fabrication du journal télévisé”, et en aucun cas d’une censure.

Dans une décision prise cet été et dévoilée ce lundi par le syndicat FO de France Télévisions, qui vient d’en être notifié, le CSA a estimé que “la diffusion d’une photographie ainsi modifiée, altérant sa signification dans un contexte particulièrement sensible”, constituait “un manquement à l’exigence d’honnêteté de l’information” qui s’impose à France Télévisions, et “un manquement à l’obligation de rigueur dans la présentation et le traitement de l’information”.

Vidéo intégrée

Le CSA a cependant estimé qu’il n’y avait pas lieu d’infliger une sanction au groupe public, qui “ne conteste pas l’existence de ce manquement, a immédiatement pris l’initiative d’informer les téléspectateurs et les acteurs du secteur audiovisuel de l’erreur commise et de s’en excuser”, et a en outre “mis en œuvre une série de mesures (...) pour éviter, à l’avenir, la réitération de manquements de cette nature”.

Dans ce contexte, le CSA a mis en demeure France Télévisions de respecter à l’avenir ses obligations en matière d’honnêteté et de rigueur de l’information.