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Algérie. 35e vendredi: «Pas d’élection» et «libérez les détenus d’opinion»

Algérie

Lien publiée le 20 octobre 2019

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://alencontre.org/laune/algerie-35e-vendredi-pas-delection-et-liberez-les-detenus-dopinion.html

Par Aziz Kharoum

La population de la capitale est sortie en masse ce 35e vendredi de marches pacifiques. Les manifestants, des dizaines de milliers, ont réitéré les revendications portant libération des détenus d’opinion et rejet de l’élection présidentielle prévue le 12 décembre prochain.

A 14 heures, une marée humaine déferle sur la rue Didouche Mourad. Des marcheurs drapés de l’emblème national et armés de pancartes et banderoles, scandaient des slogans acerbes contre le pouvoir en place, notamment contre Ahmed Gaid Salah, chef d’état-major de l’armée. Toutes les ruelles ont vibré sous les chants de «Pouvoir assassin!», scandé durant toute la journée de ce vendredi.

La rue Hassiba Ben Bouali a été inondée par une foule énorme. Les milliers de manifestants ont battu le pavé sous les cris de «Ba3oha el khawana» (Les traîtres ont vendu le pays) en signe de protestation contre la nouvelle loi sur les hydrocarbures dont le projet a été adopté récemment en Conseil de ministres.

A 15 heures, un cortège humain imposant submerge les alentours de la grande poste, carrefour habituel du hirak. Le lieu foisonnait de pancartes hostiles au pouvoir où l’on peut lire: «Y’en a marre des généraux» mais aussi «makach el vote» «Ulach el vote» (Cette année il n’y aura pas d’élection), hissées dans les moindres recoins du boulevard Khemisti et la rue Khettabi. 

Les chants traditionnels contre le pouvoir ont rythmé la manifestation pacifique hebdomadaire. «Istiklal» (Indépendance), «la li hokm alaskar!» (Non au régime militaire) ou encore «Libérez les otages!» ont été clamés haut et fort par les marcheurs à l’avenue Pasteur et à la rue Asselah Hocine, près du siège de la wilaya. 

A proximité de la fac centrale, les portraits des détenus d’opinion sont présents en force. Au devant d’un groupe de marcheurs, les familles de Bouregâa, Boumala, Benlarbi et Tabbou ont brandi des portraits des quatre détenus pour revendiquer leur libération. Un autre slogan qui a marqué cette manif: «Oui pour la liberté de culte». Un message de solidarité avec les chrétiens d’Algérie dont les lieux de prière ont été fermés par les autorités. (Article publié par El Watan en date du 19 octobre 2019)

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Acte 35 à Tizi Ouzou: «Le pouvoir est acculé»

Par Hafid Azzouzi

C’est la déferlante populaire, aujourd’hui, dans la ville de Tizi Ouzou qui s’est avérée trop petite pour contenir toute cette masse humaine qui a envahi les ruelles principales du chef-lieu de wilaya.

Le 35e vendredi de protestation pour le changement du système a été des plus grandioses compte tenu de ces centaines de milliers de personnes qui ont battu le pavé pour exprimer leur désapprobation au régime dont le départ est revendiqué. Les marcheurs ont mis en avant les principaux mots d’ordre du mouvement populaire. Ils ont ainsi réaffirmé leur rejet des élections présidentielles prévues pour le 12 décembre prochain. « Ulach Lvot Ulach» (Il n’y aura pas d’élection), ont-ils scandé, à gorge déployée.

Les manifestants ont également déployé des banderoles en faveur de la libération des détenus d’opinion, dont ceux arrêtés pour avoir brandi l’emblème amazigh. Dans la foule, nous avons également remarqué des marcheurs brandissant des pancartes de soutien aux membres de confession chrétienne après la fermeture de leurs églises. Des femmes, des personnes âgées et même des enfants ont pris part à cette démonstration de force qui a drainé des centaines de milliers de marcheurs. Il était, d’ailleurs, très difficile de se frayer un chemin dans cette marée humaine très compacte.

«Le pouvoir est acculé de toute part. Il doit partir avant qu’il ne soit trop tard», a martelé un père de famille qui a porté un panneau contreplaqué sur lequel on pouvait lire: «Il est vrai que lorsqu’on bâtit un pouvoir sur la division, l’union fait peur». Les portraits des détenus ont été également exhibés dans la foule tout comme ceux du chantre engagé Matoub Lounès. Les photos des révolutionnaires historiques comme Hocine Ait Ahmed, Abane Ramdane et Mohamed Boudiaf ont été également portées par des manifestants qui crient, haut et fort, «Libérez l’Algérie» et «Y’en a marre des généraux». La marche se poursuit toujours dans la capitale du Djurdjura où un gigantesque rassemblement est observé devant le mémorial des martyrs de la guerre de libération nationale, en face l’ancienne gare routière de Tizi Ouzou. (Article publié par El Watan en date du 19 octobre 2019)