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Echos du côté de l’écologie populaire et sociale

écologie

Lien publiée le 26 octobre 2019

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://aplutsoc.org/2019/10/24/echos-du-cote-de-lecologie-populaire-et-sociale/

Présentation

Lors de la réunion organisée par Aplutsoc ce 20 octobre, nous avons eu la participation de représentants du courant de l’écologie populaire et sociale qui sont en train de prendre une initiative de regroupement et de développement. Si les animateurs d’Aplutsoc sont plutôt investis dans les formes classiques du mouvement ouvrier, notamment dans les syndicats et associations, nous sommes convaincus que l’urgence climatique et ses conséquences sociales vont amener à la prise d’initiatives communes sous une forme d’un front rouge-jaune-vert pour sauver la planète et toutes les formes de vie menacées par la course au profit.

A cette occasion, nous avons posé quelques questions à l’un des initiateurs, Patrick Farbiaz.

Question : Vous organisez des rencontres les 9 et 10 novembre à Paris d’une assemblée Constituante « pour une écologie populaire et sociale ». Pourquoi ?

Réponse : L’écologie politique après le républicanisme, le socialisme, est le nouveau terme de l’émancipation. Mais comme les idéologies du passé, le mot ne résume pas à lui seul le contenu. De même que social démocratie, social libéralisme, communisme s’opposaient, que le républicanisme à la sauce thermidorienne n’avait pas grand chose à voir avec le robespierrisme, le blanquisme ou la république de Jules Ferry, l’écologie est divisé entre l’écologie de marché, l’écologie d’accompagnement sociale démocrate d’EELV sans compter les sensibilités qui sont celle de l’effondrement ou de l’écologie profonde, voire de l’éco-fascisme. Notre écologie se définit comme une écologie de transformation, en rupture avec les précédentes. Cette écologie de rupture avec le capitalisme que nous nommons l’écologie populaire et sociale est elle même traversée par plusieurs courants : éco-féminisme, objection de croissance, justice environnementale, éco-socialisme, écologie sociale.

Question : Sur quelles idées forces la rassembler ?

Réponse : L’écologie populaire part du constat que crise sociale et crise environnementale sont les deux facettes d’une même médaille : étant intimement liées, on ne peut les traiter séparément. Elle opte pour le dépassement du capitalisme par la reconversion de la production dans un sens non productiviste, par la relocalisation de l’activité, par la redistribution des richesses et du temps, par la maîtrise collective des biens communs et par la transformation des rapports au travail. L’écologie populaire n’est donc pas un élément à rajouter à un programme comme la culture ou la finance mais la matrice de notre orientation politique anticapitaliste.

L’écologie populaire n’est ni consensuelle ni neutre. L’écologie n’échappe pas aux rapports sociaux et aux affrontements qui en découlent du local au global. D’emblée, elle a mis au centre de sa réflexion le conflit entre les classes populaires et l’oligarchie politique et économique, pour la simple raison que l’humanité ne subit pas la crise écologique de la même manière. Les inégalités de revenu, de pouvoir, de capacité culturelle, qui sont à l’origine des crises écologiques expliquent que nous n’ayons pas les mêmes capacités à nous prémunir de ses effets. L’objectif de l’écologie populaire est l’éradication des inégalités sociales, de pouvoir et écologiques et, pour commencer, la démarchandisation de l’eau, de l’air, de la terre et en général de tous les biens communs (santé, éducation, culture)

Question : Mais pourquoi fonder un nouveau mouvement aujourd’hui ?

Réponse : Plusieurs faits nous ont pousser à accélérer ce regroupement.

Le mouvement des Gilets jaune et sa convergence avec le mouvement de la justice climatique. Nous estimons que les Gilets Jaunes sont le premier mouvement de survie social écologique de masse en Europe. De même dans les marches climat, la générationExtinction Rebellion est consciente qu’elle est menacée directement par le dérèglementclimatique. La seule expression politique qui leur est fournie est celle d’EELV qui est, de notre point de vue, en pleine dérive néo-centriste alignée sur les Verts allemands. Il faut maintenant qu’émerge une force clairement écologiste anticapitaliste. Nous nous sommes regroupés entre deux courants issus des Verts ( LA coopérative Ecologie sociale, et le mouvement écolo, un mouvement décroissant, (décroissance Occitanie) et un mouvement issue des Alternatifs ( Alternatives et autogestion). Nous voulons non créer un nouveau groupuscule mais plutôt un pôle ouvert qui structure les courants divers de l’écosocialisme à l’écologie sociale, de l’écoféminisme, à l ‘objection de croissance.

Invitation à l’assemblée Constituante de PEPS (Pour l’Ecologie Populaire et Sociale)

« Pour une Ecologie Populaire et Sociale»

9 et 10 novembre 2019

29, avenue Ledru-Rollin 75012 Paris / Métro quai de la Rapée ou Gare de Lyon

Nous appelons à l’assemblée Constitutive issue de l’Appel pour une Ecologie Populaire et Sociale signé par des militants écologistes de courants divers se reconnaissant dans une écologie de transformation en rupture avec le capitalisme vert. Des Rencontres tenues les 26 et 27 août 2019, ont débouché sur la Charte de Burlats.

Cette Assemblée Constitutive a pour objectif de faire naître une force d’écologie sociale engagée dans les alternatives et les luttes sociales écologiques, le développement des communs, les ZAD, l’éducation populaire, les Marches Climat et les Gilets Jaunes, la construction de listes communalistes. Parce que pour nous l’écologie politique n’est pas neutre, qu’elle oppose celles et ceux qui luttent pour leur survie, les pauvres, les terrestres, contre les forces de destruction, les riches et les multinationales qui détruisent la planète, notre écologie n’a rien à voir avec l’écologie capitaliste et social-libérale et combat résolument l’éco-fascisme.

La force que nous créons regroupera l’écologie de transformation dans sa diversité : anticapitaliste, éco-féministe, décoloniale et antiraciste. Nous appelons toutes celles et tous ceux, organisé.e.s ou non en collectifs, les Gilets jaunes et Verts, les écologistes sociaux et libertaires, les éco-socialistes, les éco-syndicalistes, les éco-féministes, les objecteurs de croissance, les communalistes, les autogestionnaires, les antiracistes à s’auto-organiser pour se fédérer.

  • Sergio Coronado / Bénédicte Monville : Coopérative Politique de l’Ecologie Sociale
  • Elise Lowy / Jean Lafont : Mouvement Ecolo
  • Roger Winterhalter / Yvette Rossignol : Alternatives et Autogestion
  • Christian Sunt / Gilles Quiniou : Décroissance Occitanie

Pour tout contact, commentaire, demande de renseignements : appeleps@lilo.org