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Gilets jaunes: à Montpellier, intenses préparatifs pour une assemblée des assemblées
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Environ 450 délégués de ronds-points sont attendus à la quatrième assemblée des gilets jaunes qui se tient de vendredi à dimanche dans l’ancien Musée Agropolis de la ville, squatté pour l’occasion.

Après Commercy, Saint-Nazaire et Montceau-les-Mines, c’est à Montpellier que se tiendra la quatrième assemblée des assemblées («Ada») des gilets jaunes, de vendredi à dimanche. La dynamique étant un peu retombée, ils devraient être moins nombreux qu’à Montceau-les-Mines où environ 250 ronds-points étaient représentés. Cette fois, ils devraient être 450 délégués mandatés par environ 200 ronds-points. Mais l’objectif reste le même : structurer le mouvement et faire émerger des positions communes sur les questions qui le traversent. Les plus plébiscitées pour cette quatrième édition : comment renouer les liens avec ceux qui n’en sont pas ? Quelle ouverture sur les autres mouvements ? Au programme également : comment s’impliquer dans les élections municipales ? Et quelles actions pour l’anniversaire du 17 novembre ? Précision, une image de gauche, voire d’extrême gauche colle à la peau de ces «Ada», alors que beaucoup n’en veulent pas. Une étude sociologique menée à Montceau-les-Mines montre en effet que 19% des gilets jaunes participent pour la première fois à un mouvement social et qu’un tiers refuse le clivage droite-gauche ou s’abstient de voter.
Pour accueillir les délégués, une cinquantaine de gilets jaunes de l’Hérault et du Gard sont venus préparer l’Agropolis Museum abandonné depuis dix ans. «On a fait toutes les démarches auprès du maire de Montpellier et des communes situées dans un rayon de 30 kilomètres autour, souligne Franck Bernard, l’un des organisateurs montpelliérains. On n’a eu aucune réponse. Les élus critiquent le mouvement quand il est dans la rue. Mais quand c’est une organisation cadrée et pacifique, ils ne veulent pas de nous.»
Statue de Benalla
Le 21 octobre, Claude et un autre activiste sont entrés dans l’ancien musée, et s’y sont installés. Propriété de l’Etat, confié à la région Occitanie, titulaire d’un bail emphytéotique, le bâtiment avait déjà été occupé il y a deux ans, pendant trois mois environ, pour de grosses soirées festives, dont les murs tagués gardent le souvenir. Dès lundi, un huissier est venu constater l’occupation des lieux. «C’est de la désobéissance civile, légitime moralement et politiquement, même si c’est illégal», affirme Franck Bernard. La région Occitanie a demandé aux gilets jaunes de préserver les lieux et de les quitter à l’issue de l’«Ada». Sans quoi, elle demandera devant la justice leur expulsion.
Une fois le site occupé, les volontaires ont afflué pour remettre en état l’électricité, nettoyer, ranger, apporter du matériel, dans les locaux où demeure encore le mobilier du guichet d’accueil et des expositions consacrées à l’agriculture et l’alimentation dans le monde. Désormais, le panneau du musée «le banquet de l’humanité» trône tout près des plaques installées par Sophie pour préparer le repas destiné aux dizaines de personnes qui s’affairent dans les locaux. «Il n’y a pas de chef ici, on fait ce qu’il y a à faire», déclare-t-elle. Marc, qui vient de Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard), a apporté 200 tabourets en bois et en toile qu’il a fabriqués, car pas moyen de se faire prêter des chaises par une mairie. Roxane, munie de sa caisse à outils, accroche sur un vaste mur gris les panneaux qu’elle a créés en reprenant des slogans de manifestations des gilets jaunes : «La solidarité est notre force», «Différents LGBT», «Ne nous regardez pas, rejoignez-nous»…
Tout est prévu : badges, service de sécurité, coin «medic» inspiré des street medic. Environ 80 personnes seront hébergées sur place. Des groupes de travail composés de 10 délégués chacun débattront, puis se réuniront en petite plénière par thème, avant la grande plénière de restitution. A l’entrée de la salle ronde où chacun vient partager le repas trône une petite statue de Benalla. «On a prévu de l’éclater à la fin», lance l’une des personnes assises non loin de là.




