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L’imagination de Naomi Klein et le rêve de Lénine
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
https://npa2009.org/actualite/politique/limagination-de-naomi-klein-et-le-reve-de-lenine
Dans une interview récente à Libération (3 novembre 2019) où elle présente son nouveau livre On Fire et son action récente avec la gauche du Parti démocrate américain, la journaliste Naomi Klein met l’accent sur une vraie question : « Personne ne nous montre une vision du futur dans laquelle on déciderait de changer. […] Les gens ont faim de ça, qu’on leur montre un futur dans lequel le monde et la race humaine ne s’effondrent pas. » Elle précise aussi que « la guerre contre l’imagination » est un élément du projet néolibéral : « il n’y a pas d’alternative, […] nous sommes trop cupides et égoïstes […] nous ont enseigné les économistes néolibéraux. […] Personne ne nous montre une vision du futur dans laquelle on déciderait de changer. Ça fait partie de ce ressenti global de désespoir et d’impuissance. ».

Quoi que l’on pense des perspectives tracées par Naomi Klein dans son livre, il est vrai qu’une politique révolutionnaire ne peut se contenter d’une dénonciation de la réalité quotidienne, des catastrophes auxquelles nous conduit le capitalisme, mais devrait être aussi capable de tracer un autre horizon, de faire naître le désir d’une société souhaitable à la fois pour les individus et la collectivité. Pour cela, les anticapitalistes et révolutionnaires auraient sans doute besoin, sans délaisser les luttes quotidiennes et la construction de partis adéquats à leurs objectifs, d’un vaste effort programmatique actualisant ce qui a pu être élaboré antérieurement et intégrant les effets du dérèglement climatique.
Il ne faudrait pas hésiter à aller au-delà de la réalité présente, à « rêver » comme l’écrivait Lénine en 1902, et qui précisait, s’abritant derrière une citation de l’écrivain russe Pissarev : « Le désaccord entre le rêve et la réalité n’a rien de nocif, si toutefois l’homme qui rêve croit sérieusement à son rêve, s’il observe attentivement la vie, compare ses observations à ses châteaux en Espagne et, d’une façon générale, travaille consciencieusement à la réalisation de son rêve. Lorsqu’il y a contact entre le rêve et la vie, tout est pour le mieux. »
Henri Wilno




