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Grèce : la grève est très suivie et paralyse le pays

Lien publiée le 28 juin 2011

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

ATHENES, 28 juin 2011 (AFP) - La Grèce tournait au ralenti mardi au premier jour d'une grève de 48 heures comprenant coupures d'électricité et annulations de vols tandis que des milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour protester contre un projet de budget d'austérité, en discussion au Parlement.

A part le métro, les transports en commun à Athènes ne fonctionnaient pas, et les rues restaient relativement vides, beaucoup de gens renonçant à venir travailler pour la 4e grève générale de l'année décrétée par les deux grands syndicats GSEE (salariés du privé) et Adedy (fonctionnaires).

Les grévistes protestent contre le plan pluri-annuel d'austérité 2012-2015, qui doit être voté mercredi et jeudi au Parlement, et prévoit de nouveaux sacrifices pour les Grecs, après la rigueur de 2010, surtout en matière d'impôts afin que le pays évite la faillite et puisse toucher une nouvelle aide financière vitale de ses partenaires européens et créanciers.

"Cette politique n'est pas seulement injuste mai aussi inefficace et sans issue", a déclaré le président de la GSEE Yannis Panagopoulos, au début du rassemblement des manifestants devant le siège du syndicat.

Aux cris de "le projet de loi ne va pas passer", les manifestants ont défilé dans le calme jusqu'à la place Syntagma.

Dans les aéroports, de nombreux vols intérieurs des deux compagnies grecques, Aegean et Olympic Air, ont été annulés.

Les dessertes maritimes reliant Le Pirée, principal port du pays près d'Athènes, vers les îles en mer Egée (est) n'ont pas eu lieu en raison de la grève lancée par certains syndicats de marins, qui ont empêché mardi matin les touristes à embarquer.

"Nous pensons que ces mesures sont mauvaises pour les ouvriers en général (...) ils baissent les salaires, ils baissent les retraites, et ils baissent les services sociaux", a déclaré à l'AFP Nicolas, employé du port et membre du syndicat du secteur privé des employés du Pirée.

Des banques étaient également fermées, les hôpitaux fonctionnaient avec du personnel d'astreinte tandis que les journalistes ont observé un arrêt de travail de cinq heures en début d'après-midi, ce qui a affecté journaux radiotélévisés et sites internet.

D'importantes forces policières, dont le nombre s'élevait à 4.000 selon les autorités, étaient déployées dans le centre de la capitale, tout en bouclant à la circulation le centre d'Athènes.

Le Parlement était entouré par des centaines de forces anti-émeutes. Une barrière était dressée devant l'entrée du bâtiment pour empêcher les manifestants de s'approcher.

"Tout le monde veut que cette barrière tombe aujourd'hui", a lancé Omiros, un jeune de 29 ans, employé. "Nous sommes comme des ânes, plus on les tape, plus ils deviennent déterminés", ajoute-t-il.

Mardi, les critiques sont venues également du gouverneur de la Banque de Grèce George Provopoulos selon lequel le plan d'austérité --que le Premier ministre a appelé solennellement à voter lundi soir en faisant appel à l'esprit patriotique des députés-- contenait trop de hausses d'impôts et pas assez de réduction de dépenses.

Sur la même ligne, Miranda Xafa, une économiste ancienne membre du conseil d'administration du FMI a estimé que le projet "est basé excessivement sur les impôts et pasz assez sur les réductions de dépenses" a-t-elle dit.

Sur la place Syntagma, en face du Parlement où campent le mouvement de protestation populaire des indignés depuis fin mai pour réclamer entre autre l'abandon du remboursement de la dette, une femme de 36 ans, Iamando en veut aux créanciers du pays: "Nous ne voulons pas de votre argent Europe. Laissez nous tranquille, s'il vous plait!" a-t-elle dit à l'AFP.

A Bruxelles, le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn a encouragé au contraire le Parlement à voter les mesures d'austérité, "seul moyen" selon lui pour le pays d'éviter une faillite immédiate.

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ATHENES, 28 juin 2011 (AFP) - Des milliers de manifestants sont descendus dans la rue à Athènes et à Salonique (nord) mardi au premier jour d'une grève générale de 48 heures déclenchée par les syndicats pour protester contre le budget d'austérité débattu au Parlement.

"Non aux mesures de misère sociale, ça suffit jusqu'ici, on ne peut plus" était inscrit sur une grande banderole devant le siège de la centrale du privé, la GSEE, dans le centre d'Athènes.

Aux cris de "le projet de loi ne va pas passer", les manifestants ont défilé en début après-midi jusqu'à la place Syntagma devant le Parlement, où campent depuis plus d'un mois "les indignés", un mouvement populaire lancé en mai en Espagne et qui a essaimé en Grèce.

Deux heures plus tôt, près de 4.000 membres du Front des travailleurs (syndicat Pame, procommuniste) ont également défilé jusqu'à la place Syntagma, selon les journalistes de l'AFP.

D'importantes forces policières, dont le nombre s'élevait à 4.000 selon les autorités, étaient déployées dans le centre de la capitale pour escorter les défilés des manifestants tout en bouclant à la circulation le centre d'Athènes.

Le Parlement était entouré par des centaines de forces anti-émeutes tandis qu'une barrière était dressée devant l'entrée du bâtiment pour empêcher les manifestants de s'approcher.

A 15H00 GMT, les députés doivent reprendre le débat, entamé lundi soir, sur le "cadre de moyen terme de stratégie des finances publiques", un projet de loi controversé et crucial pour le pays et la zone euro, prévoyant des économies de 28,4 milliards d'euros et des privatisations de 50 milliards d'ici 2015.

Les créanciers du pays, l'UE et le FMI, ainsi que le gouvernement socialiste conditionnent la poursuite de l'aide au pays à l'adoption mercredi de ce projet de loi et de sa loi d'application jeudi.

"Tant qu'on est nourri de barbarie, on leur servira la résistance", était inscrit sur l'une des dizaines de banderoles de la place Syntagma, signée par le syndicat des serveurs dans la restauration.

La Grèce a subi une première vague d'austérité en 2010, ce qui a coûté au pays une grave récession, en échange d'un prêt de 110 milliards d'euros de la zone euro et du FMI.