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RATP : "Si on doit tenir jusqu’à la fin du mois, on tiendra"
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Selon Yannick Stec, délégué CGT, « la majorité des AG qui se sont tenues lundi dans les métros et RER ont reconduit le mouvement, souvent jusqu’à vendredi inclus ». P. Lopez/AFP
L’Humanité, 10 décembre 2019
Le mouvement ne faiblit pas à la RATP. Réunis en assemblée générale hier matin dans la station de métro Nation, les agents présents ont massivement reconduit la grève, prêts à continuer jusqu’au retrait.
« Qui, parmi vous, vote pour l’arrêt de la grève ? » La question, lancée à la cantonade par l’orateur juché sur une chaise, est accueillie par des huées. « Qui, parmi vous, vote pour la reconduction du mouvement ? » Cette fois, une forêt de bras se lèvent dans un concert d’acclamations. Il est un peu plus de 9 heures ce lundi matin, des agents de la RATP se pressent dans le local bourré à craquer, situé en bout de quai à Nation. L’assemblée générale se déroule dans une ambiance survoltée. Au programme : la grève, mais aussi la stratégie à adopter pour les jours suivants et la manifestation du lendemain.
Trois conducteurs de la ligne 2 discutent, un peu à l’écart. « Pour moi, le calcul est vite fait, assure Jérémy (1) : je préfère perdre un mois de salaire maintenant, en faisant grève, plutôt que des années de retraite plus tard ! » Fred renchérit : « Dans le privé, certains ne peuvent pas se permettre de débrayer, le salarié qui bosse dans sa TPE (moins de 10 salariés), par exemple, ne va pas se mobiliser. Nous devons faire grève pour ces gens-là, il en va de notre responsabilité. »
Le gouvernement doit présenter sa réforme dans le détail ce mercredi. D’après les premiers échos, il est fort possible qu’il cherche à ménager les titulaires des régimes spéciaux, en leur garantissant une longue période de « transition » avant l’entrée en vigueur de la réforme. Mais pour les conducteurs de métro présents hier à l’AG, ces éventuelles concessions ne suffiront pas. « Je suis prêt à tenir le temps qu’il faudra, lance Jonathan, 39 ans. Les annonces du gouvernement ne changeront pas grand-chose, sauf s’ils retirent leur réforme. Ma copine bosse dans le privé, dans le secteur de la parfumerie. Même si les régimes spéciaux n’étaient plus concernés par la réforme, je sais qu’elle morflerait avec la retraite par points. »
Les conducteurs de métro se disent globalement soutenus
À en croire les responsables syndicaux, cet état d’esprit se retrouve dans une bonne partie du réseau RATP. « La majorité des AG qui se sont tenues lundi dans les métros et RER ont reconduit le mouvement, souvent jusqu’à vendredi inclus, indique Yannick Stec, délégué CGT. Les agents se sentent très concernés. » Mounir, 41 ans, délégué syndical Unsa, évoque lui aussi une mobilisation massive. « J’étais présent à l’AG qui s’est tenue à 5 heures du matin lundi, dans la station Kléber. On devait être une soixantaine, ce qui est beaucoup. Des collègues qui ne s’étaient jamais vus se sont rencontrés pour la première fois… Si nous devons tenir jusqu’à la fin du mois, on le fera. » Pour l’instant, la population continue de soutenir le mouvement contre la réforme des retraites : 68 % des sondés y étaient favorables ce lundi, d’après un sondage Harris Interactive. Les conducteurs de métro, qui évoquent le sujet avec leurs proches, se disent globalement soutenus. « Ils nous incitent à ne pas lâcher, explique Fred. Ils connaissent nos conditions de travail, à commencer par les horaires décalés, et savent bien que nous ne sommes pas des “privilégiés”. »
À la RATP, le mouvement social ne concerne pas que les métros et les RER. Dans le réseau de bus, un regain de mobilisation prend même de court la direction de l’entreprise. Cette dernière annonçait, dimanche soir, que 50 % des bus et trams circuleraient lundi. Mais selon les chiffres que nous avons recueillis, seul 35 % du trafic était assuré lundi à 8 heures du matin. « Des occupations des dépôts de bus par des grévistes ont effectivement fait chuter les taux », reconnaît la direction, interrogée par l’Humanité.
(1) Les prénoms ont été modifiés.
Cyprien Boganda