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Contre la guerre, révolution !

Lien publiée le 4 janvier 2020

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://aplutsoc.org/2020/01/03/contre-la-guerre-revolution/

Attention : comme en 1914 les chefs d’État impérialistes de tout poil peuvent préférer la guerre à la confrontation sociale chez eux et à la crise de leur pouvoir.

L’élimination, ce 2 janvier, de Qassem Suleiymani (un bourreau que l’on ne va pas regretter), chef de la garde prétorienne du régime iranien, est un coup d’État de Trump, qu’il a pu mener à bien parce que cette fois-ci ça redore son état-major que, lors de son précédent coup, il avait squeezé en lançant Erdogan – et Poutine- sur les régions kurdes de Syrie du Nord. Le coup vise le Congrès US et vise à instaurer à Washington un pouvoir présidentiel sans précédent, déséquilibrant les fondamentaux constitutionnels US. Il « compense » aussi la non-réaction US au bombardement de la plus importante raffinerie saoudienne voici quelques semaines.

Mais la suite de ce coup consiste dans la guerre contre l’Iran sur le terrain irakien – au moins. Trump et les mollahs ont un intérêt commun à se faire la guerre : leur ennemi commun, le peuple irakien, soulevé dans tout le Sud du pays, est celui qu’il s’agit de faire taire et d’étouffer.

Mettre la guerre à la place de la révolution, voila leur programme dans la mesure où ils en ont un. Ou, plus mesquinement, à la place de leur destitution ou de leur mise en accusation (Trump, Netanyahou).

Xi Jinping et Modi seraient ravis d’un tel développement qui, au moins, leur permettrait de serrer Hong-Kong, de persécuter « leurs » musulmans et d’affronter les luttes sociales plus à l’aise.

Quant à Poutine, il peut mener à bien ce qui risque d’être le massacre des millions de Syriens réfugiés dans l’enclave d’Idlib, la Turquie fermant ses frontières et compensant la nouvelle emprise russe sur sa frontière Sud, permise par Trump, en envoyant ses troupes en Libye, du côté de Tripoli, contre le sinistre Haftar (soutenu par Poutine). Le tout en prenant le risque voulu d’une confrontation avec la Grèce sur les routes maritimes, et en permettant au régime d’Alger, dont Poutine devient la béquille, de tenter lui aussi un détournement militariste.

A l’ombre de ces détonations, Poutine quant à lui pourrait gérer sa « succession », ou son auto-succession, paralysant l’Ukraine et en absorbant la Biélorussie, ouvrant un nouveau front, ou l’attisant, au Nord-Est de l’Europe.

Dans tout cela on remarquera la navigation à vue, sans boussole, de la diplomatie française, dont l’action a consisté essentiellement à aggraver directement et indirectement l’effondrement des États du Sahel, le Burkina, et la volonté démocratique de son peuple, étant maintenant directement menacé de destruction.

Le tableau fait ici n’est pas celui de la guerre mondiale, mais d’une guerre régionale effroyable participant d’un processus mondial d’implosion-effondrement du capitalisme, dont la destruction de l’Australie par le réchauffement causé par la combustion des hydrocarbures, cherchant à réduire la tendance à la baisse du taux général de profit, est un autre aspect.

Mais le scenario « guerre mondiale » proprement dit est, dans ce cadre, un développement possible.

L’alternative à ces catastrophes est là et bien là : ce sont les soulèvements populaires démultipliés depuis fin 2019. Précisément, Trump et les mollahs sont en train de mettre le feu à un terrain où les populations se sont soulevées. Les crises révolutionnaires en Irak et au Liban ont la capacité de relancer les révolutions syrienne et égyptienne et le soulèvement en Iran. Ils préfèrent à cela la guerre et les armes de destruction massives.

Soulevons-nous : c’est la voie de la survie contre le capitalisme, la guerre et le réchauffement. En agissant pour la grève générale, pour chasser Macron, nous agissons aussi pour cela.

Le 03-01-2020.