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Bercy promet de fortes attaques sur la dépense publique
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les prévisions que le ministère des finances a transmises au Haut conseil des finances publiques estiment que la France devrait parvenir à ramener le déficit public sous la barre des 3 % du PIB en 2027. Cet objectif impliquerait, selon le même ministère, des « efforts importants » sur les dépenses publiques, ce qui se traduira par un nouveau coup dur et dévastateur pour le service public.
Jeudi dernier, le ministère des Finances a transmis au Haut conseil des finances publiques le programme de stabilité qui sera officiellement présenté à la Commission européenne la semaine prochaine. Il s’agit d’un plan échelonné, dont l’objectif final de stabiliser la dette et de ramener le déficit à près de 3 % du PIB serait atteint en 2027, et qui, selon le même ministère, nécessiterait un « effort » sans précédent sur les dépenses publiques. Selon les prévisions sur lesquelles se fonde ce programme, la croissance économique atteindrait 4 % en 2022, pour tomber progressivement à 1,4 % en 2025. Quant au déficit, il passerait de 9 % en 2021 à 5,3 % en 2022, pour atteindre l’objectif de 2,8 % en 2027, tandis que l’endettement continuera d’augmenter jusqu’en 2027, où il tombera à 117,7 %.
En effet, pour atteindre cet objectif fragile et pratiquement inatteignable, Bercy prévoit que le futur gouvernement impose un contrôle beaucoup plus strict des dépenses publiques. Ainsi, 0 style="box-sizing: border-box; background-color: transparent; color: rgb(195, 36, 39); text-decoration: none; font-weight: 700;" target="_blank">selon Les Échos lors de la présentation du plan il a été défendu que « c’est un choix politique que nous avons fait en accord avec le président de la République et le Premier ministre, de tabler sur un assainissement des comptes publics dans un délai ambitieux, mais raisonnable ».
Des efforts sur les dépenses publiques signifient ici destruction du service public
Ce plan envisagé est une forte attaque contre les dépenses publiques, portant leur croissance à 0,7 % par an en 2027, contre une croissance de 1 % par an en 2019 et de 1,4 % au cours des années 2010. Toujours d’après Les Échos, « depuis la naissance d’Emmanuel Macron en 1977, ralentir la hausse de la dépense publique à + 0,7 % par an sur plusieurs années ne n’est jamais produit ». Comment cela va-t-il se traduire ? Par une destruction encore plus effroyable des services publics, et donc, probablement en partie aussi des hôpitaux et des écoles.
Face à l’énorme crise que traverse actuellement le personnel hospitalier, avec des 0 style="box-sizing: border-box; background-color: transparent; color: rgb(195, 36, 39); text-decoration: none; font-weight: 700;" target="_blank">lits de réanimation occupés à des niveaux extrêmement préoccupants, le gouvernement de Le Maire et Macron n’a pas de meilleure idée que de répondre par de nouvelles promesses de précarisation et de destruction du service public.
Dans un contexte où, d’après un [sondage de l’Institut Viavoice pour 0 style="box-sizing: border-box; background-color: transparent; color: rgb(195, 36, 39); text-decoration: none; font-weight: 700;" target="_blank">France Assos Santé près de la moitié des Français ont vu leurs rendez-vous médicaux annulés ou reportés après le début de la crise, et 24 % d’entre eux constatent une aggravation de leurs symptômes et de leur état de santé, cette annonce n’est pas seulement une raillerie envers les travailleurs, mais c’est aussi une mesure criminelle.
Cette mesure est tout aussi criminelle si l’on se concentre sur l’Éducation nationale, dont le personnel a dû affronter le virus chaque jour de travail avec un protocole sanitaire inapplicable depuis septembre, voyant des collègues, des élèves et des parents contracter le covid et même mourir de ce virus. Ce même personnel considéré comme « essentiel », mais qui 0 style="box-sizing: border-box; background-color: transparent; color: rgb(195, 36, 39); text-decoration: none; font-weight: 700;" target="_blank">voit, une fois de plus, la date de vaccination rapportée.
Et qui paie cette crise ?
Si l’on insiste sur cette attaque contre le service public, c’est parce que Bercy a tenu à faire comprendre, à travers un discours contre l’austérité, qu’il refuse catégoriquement toute forme d’augmentation d’impôt, ce qui signifie en réalité un refus de hausser les impôts sur les grandes fortunes et les entreprises. En effet, la non-augmentation des impôts ne profitera qu’aux grands patrons qui continueront à s’en mettre plein les poches au détriment des travailleurs. Une fois de plus, ce sont les travailleurs et travailleuses qui subiront les coupes dans les services publics et devront payer cette énorme crise de leur propre poche.
Face à ce nouveau et gros coup porté par le gouvernement macroniste au Service public, la seule issue qui nous reste est la lutte dans la rue et sur nos lieux de travail, dans la lignée des 0 style="box-sizing: border-box; background-color: transparent; color: rgb(195, 36, 39); text-decoration: none; font-weight: 700;" target="_blank">grévistes de Grandpuits, tout comme 0 style="box-sizing: border-box; background-color: transparent; color: rgb(195, 36, 39); text-decoration: none; font-weight: 700;" target="_blank">Rozenn ou encore les grévistes de l’EHPAD Korian, nous montrent qu’il est possible et nécessaire de relever la tête et de se battre contre nos conditions de travail, contre la précarité. Il est urgent de créer un impôt progressif sur les grandes fortunes pour sortir de ce désastre généré par la gestion catastrophique de Covid, et pour que la crise soit payée une fois pour toutes par ceux qui l’ont généré.