[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Newsletter

Ailleurs sur le Web [RSS]

Lire plus...

Twitter

2021: l’essentiel sur les inégalités de revenus

inégalités

Lien publiée le 6 juin 2021

Tweeter Facebook

Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Quelle est l’amplitude des écarts de revenus et de patrimoine en France ? Comment évoluent les inégalités monétaires et la pauvreté ? L’essentiel du chapitre « Revenus » du Rapport sur les inégalités en France, édition 2021, de l’Observatoire des inégalités.

Le niveau de vie médian vaut 1 771 euros mensuels pour une personne seule après impôts et prestations sociales (donnée 2018). Il partage la population en deux : la moitié touche moins, la moitié davantage. Selon les définitions qu’utilise l’Observatoire des inégalités, une personne est considérée comme pauvre quand elle vit avec moins de 885 euros par mois , soit la moitié du niveau de vie médian. En moyenne, les Français les 10 % les plus pauvres ont un niveau de vie égal à 715 euros par mois.

On est riche à partir de 3 542 euros par mois, le double du niveau de vie médian. Le niveau de vie moyen des 10 % les plus riches est de 5 090 euros mensuels.

Les 10 % du haut de l’échelle des revenus touchent en moyenne 7,1 fois ce que touchent les 10 % du bas, après impôts et prestations sociales [1] . Chaque mois, ils gagnent en moyenne 4 375 euros de plus que les 10 % les plus modestes, soit l’équivalent de 3,5 smic en plus.

Les 20 % les plus aisés épargnent en moyenne 28 % de leurs revenus (contre 3 % pour les 20 % les plus modestes). Le montant de leur épargne annuelle (15 930 euros par personne) dépasse le montant de l’ensemble des revenus d’une personne du cinquième le plus modeste de la population.

À eux seuls, les 10 % les plus fortunés possèdent 46,4 % de l’ensemble du patrimoine des ménages. Le patrimoine médian des ouvriers non qualifiés (la moitié possède moins, l’autre moitié plus) est de 12 300 euros, endettement déduit. Chez les cadres supérieurs retraités, il est de 397 000 euros, soit 32 fois plus. Des fortunes immenses s’accumulent au sein d’une poignée de familles : celle de Bernard Arnault, patron de LVMH, possède, par exemple, un patrimoine équivalent à la valeur de l’ensemble des logements de Toulouse.

Et demain ?

Les plus touchés en termes de revenus par les conséquences de la crise sanitaire sont les jeunes actifs qui ont perdu un contrat précaire et n’avaient pas assez cotisé pour avoir droit à des indemnités chômage. Au moment où ce document est achevé d’imprimer, il reste difficile d’estimer l’extension de la pauvreté et l’augmentation des inégalités car les personnes qui ont subi des pertes de revenus dues à la baisse ou à l’arrêt de leur activité appartiennent aux catégories défavorisées, mais aussi aux classes moyennes.

Au cours de l’année 2020, les plus riches, empêchés de voyager et de consommer, ont épargné encore plus qu’en temps normal. Que feront-ils de cette épargne ? Sera-t-elle mise à contribution pour aider ceux qui en ont le plus besoin ou leur servira-t-elle à accumuler encore plus et transmettre un patrimoine à leurs descendants ?

Infographies / © Corinne Veron-Durand, seity.io, pour l’Observatoire des inégalités


Commander le rapport complet

Rapport sur les inégalités en France, édition 2021, sous la direction d’Anne Brunner et Louis Maurin, Observatoire des inégalités, juin 2021.
176 pages.
ISBN 978-2-9553059-9-7
10 € hors frais d’envoi.
Également disponible en version numérique à télécharger.
En cas de difficultés financières, vous pouvez demander l’envoi gratuit de l’ouvrage.

[1] Il s’agit de niveau de vie : l’ensemble des revenus (revenus du travail, revenus financiers, etc.) après impôts et prestations sociales rapportés à une personne seule.