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    Anasse Kazib doit pouvoir se présenter à la présidentielle 2022 !

    Anasse

    Lien publiée le 5 juillet 2021

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    Anasse Kazib doit pouvoir se présenter à la présidentielle 2022 ! (mediapart.fr)

    En pleine offensive sécuritaire et anti-ouvrière, la présence en 2022 de ce cheminot issu de l’immigration, dont la candidature fait face à l'obstacle anti-démocratique des 500 parrainages, permettrait de contrecarrer l’étouffement de la parole populaire. Une tribune signée par Assa Traoré, JM Rouillan, Aude Lancelin, Youcef Brakni, Audrey Vernon, Taha Bouhafs, Thierry Defresne (CGT Total)...

    Depuis un an, le climat politique en France est marqué par l’offensive sécuritaire, raciste et liberticide initiée par le gouvernement. De la loi sécurité globale à la loi séparatisme en passant par l’instrumentalisation de l’ignoble assassinat de Samuel Paty, les attaques contre les droits démocratiques et les militants qui les défendent s’enchaînent. Ce choix politique a ouvert la voie à des phénomènes aussi réactionnaires que la tribune des militaires ou les appels au meurtre de militantes et militants de gauche lancés par des youtubeurs d’extrême-droite. 

    D’ores et déjà, la majeure partie des forces politiques travaille activement à faire de la sécurité, de l’immigration ou des déficits engendrés par les milliards de cadeaux au patronat le cœur des débats. Autant de thématiques en décalage total avec les préoccupations de la population, après plus d’une année d’une pandémie qui a mis en lumière les conséquences des politiques austéritaires, notamment à l’hôpital.

    A l’issue d’un quinquennat marqué par des mobilisations historiques, du mouvement des Gilets jaunes à la grande grève contre la réforme des retraites en passant par le mouvement étudiant contre la sélection en 2018, le déferlement écolo de la jeunesse en 2019 ou encore les mobilisations antiracistes de juin 2020, celles et ceux qui ont pris la rue et constitué la principale opposition au gouvernement et à l’extrême-droite risquent fort d’être évincés du tableau de l’élection.
    Ce décalage entre un scrutin qui vise à élire un monarque présidentiel, incarnation suprême des traits les plus bonapartistes de la Vème République, et la situation de la majorité de la population, n’est en rien une surprise. Il n’est qu’une nouvelle expression d’un régime conçu pour empêcher ou limiter au maximum la représentation des travailleuses, des travailleurs et des classes populaires, dans toute leur diversité. Les fameux « 500 parrainages », filtre puissamment anti-démocratique visant à limiter la possibilité de faire entendre une autre voix dans l’échéance électorale centrale du pays, sont une des incarnations de cette logique.

    Malgré ces obstacles, Anasse Kazib a annoncé son intention de se présenter à la prochaine élection de 2022. Non pas qu’il pense que ce sont des élections qui changeront la vie, mais parce qu’une voix radicalement alternative doit pouvoir s’y exprimer. Cheminot, figure de proue des luttes qui se sont succédé depuis 2016, fils de chibani et petit-fils de tirailleur marocain ayant grandi dans la cité rose de Sarcelles, il est l’un des visages d'une nouvelle génération militante qui rassemble le combat contre un système capitaliste profondément injuste et la lutte contre le racisme, le sexisme et la destruction de la planète. Il a également été l’un des premiers, au sein du mouvement ouvrier organisé, à soutenir le mouvement des Gilets jaunes.

    En pleine offensive sécuritaire et alors que le rôle central des travailleurs et travailleuses a été mis en lumière par la crise sanitaire, sa présence à l’élection permettrait de contrecarrer l’entreprise d’étouffement de la parole populaire. Sa voix permettrait d’offrir un peu d’espoir à toutes celles et à tous ceux qui, dans les hôpitaux, les entreprises, les gares, les quartiers populaires, les écoles, les territoires, refusent les discours mortifères des politiciens professionnels. Elle constituerait, dans la foulée du mouvement Black Lives Matter qui a embrasé le monde il y a un an, un petit événement, comme première candidature d’un militant du monde du travail, issu de l'immigration maghrébine et africaine, à la présidentielle en France.

    Au-delà des propositions politiques précises qui seront portées par Anasse, nous nous prononçons pour qu’il puisse être candidat à l’élection présidentielle et invitons toutes celles et tous ceux qui le peuvent à contribuer à rendre cela possible. En aidant à faire connaître sa campagne, en la soutenant financièrement et, surtout, en l'aidant à obtenir les 500 parrainages nécessaires.


    Premiers signataires :

    Frédéric Albert, délégué CGT Total sur la plateforme pétrochimique de Carling

    Fernande Bagou, ex-gréviste d’Onet-SNCF

    Allan Barte, dessinateur

    Savine Bernard, avocate en droit du travail

    Ahmed Berrahal, délégué CGT RATP

    Taha Bouhafs, journaliste

    Sidi Boussetta, militant CGT

    Youcef Brakni, militant antiraciste

    Adrien Cornet, délégué CGT Total Grandpuits

    Florent Coste, délégué CGT Latécoère

    Karim Dabaj, cheminot syndicaliste 

    Quentin Dauphiné, syndicaliste enseignant

    Thierry Defresne, délégué syndical central CGT Total

    Vikash Dhorasoo, ancien footballeur international

    Serge D’Ignazio, photographe

    Gaëtan Gracia, délégué CGT Ateliers de Haute-Garonne

    Kamel Guémari, ancien syndicaliste chez McDonald’s, membre fondateur de l’Après-M

    Oumou Gueye, ex-gréviste d’Onet-SNCF

    Simon Hallet, délégué CGT Thiolat Packaging

    Kaoutar Harchi, écrivaine, sociologue

    Xavier Hatterer, militant CGT à Leroy Merlin Mulhouse

    Almamy Kanouté, activiste politique

    Mara Kanté, militant antiraciste

    Rozenn Kevel, étudiante, ex-salariée de Chronodrive et militante CGT Chronodrive

    Reynald Kubecki, militant syndical CGT au Havre

    Aude Lancelin, journaliste

    Olivier Long, peintre, maître de conférence à l’Université Paris 1

    Matthieu Longatte, auteur et comédien

    LouizArt, photographe

    Léa Michaelis, photographe

    Mélanie N'Goye Gaham, gilet jaune membre du collectif Les Mutilés pour l'Exemple

    Jean-Joseph Omrcen, machiniste à l'opéra de Paris et militant syndical

    Christian Porta, délégué CGT Neuhauser et gilet jaune

    Lissell Quiroz, historienne, professeure à l’Université de Cergy

    Jean-Marc Rouillan, militant, ancien membre d’Action Directe, écrivain

    Alaixys Romao, footballeur international

    Mouloud Sahraoui, délégué CGT Geodis

    Christophe Schirch, délégué CGT dans la sous-traitance automobile

    Soumeya, rappeuse

    Fred Sochard, dessinateur

    Assa Traoré, comité La vérité pour Adama

    Audrey Vernon, comédienne