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Macron veut utiliser les cheminots comme police sanitaire…avant de détruire les régimes spéciaux !
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Dans un tweet passé quelque peu inaperçu, le ministre des transports Jean-Baptiste Djebbarri a annoncé l’imposition du pass sanitaire (sous peine de sanction non connus pour l’heure) aux cheminots en contact avec le public. Surtout, le gouvernement prépare le terrain à ce qu’une partie des cheminots se transforme en police sanitaire pour contrôler les usagers. En remerciement, c’est la fin du régime spécial de retraite de la SNCF que Macron a annoncé !
Lors de son allocution lundi soir, Macron a visé les soignants, leur imposant l’obligation vaccinale moyennant des sanctions allant jusqu’au licenciement. Dans le même temps, il a laissé entendre qu’il se prépare à étendre cette mesure à d’autres professions, de sorte que le ministre des transports a ouvert la voie à une obligation qui ne dit pas son nom aux cheminots en contacts avec le public qui devront présenter un pass sanitaire pour travailler.
De la sorte, le gouvernement impose une vaccination obligatoire dans les faits à une partie des cheminots, sans que l’on connaisse pour l’instant les sanctions qui leur seront réservés. Pour s’en faire une idée, les hospitaliers qui sont les précurseurs de la vaccination obligatoire, elles iront jusqu’au licenciement comme l’a pointé Olivier Véran.
Généraliser la vaccination, oui ! Par l’imposition autoritaire ? Non !
Si le gouvernement dit vouloir généraliser la vaccination, cela passe toujours par la voie autoritaire. Pourtant, comme le rappelle le syndicat SUD-Rail, les cheminots sont de ceux qui revendiquent depuis plusieurs mois à un accès réel à la vaccination et aux test COVID : « SUD-Rail déplore l’attitude de la direction SNCF et du gouvernement qui depuis des mois se refusent malgré la demande unanime des organisations syndicales représentatives d’ouvrir les cabinets médicaux SNCF à la vaccination ou à la mise en place de tests antigéniques Cette démarche aurait permis à l’ensemble des agents de pouvoir recevoir une protection vaccinale ou une procédure de tests dans le cadre professionnel, notamment face aux risques de contact avec le public. ».
Par cette mesure liberticide, Macron fait encore une fois reposer sa responsabilité sur le dos des travailleurs. Il a toujours fermé les yeux sur les menaces de variants, comme il le fait encore face au delta. Il a interdit, puis rendu les masques obligatoires. Il met en place un plan de vaccination sans laisser les travailleurs prendre des congés le temps de la vaccination, sans rendre les centres accessibles pour ceux qui travaillent toute la journée et aujourd’hui il laisse 15 jours pour se faire vacciner.
Les cheminots priées de jouer la police sanitaire avant de se faire découper leur régime de retraites
Par ailleurs, au-delà d’imposer aux cheminots la vaccination, le gouvernement continue de montrer son mépris envers les travailleurs en première ligne. En obligeant chaque usager d’avoir un pass sanitaire ou un test PCR négatif pour les voyages de « longue distance », il demande aux agents de prendre aussi la casquette de policiers. Les cheminots sont donc en première ligne face au virus, se voient porter la culpabilité de la mauvaise gestion de la crise et en plus, ils doivent multiplier leur temps de travail pour être de ceux qui imposent les mesures liberticides. Une manière de soumettre les cheminots à devenir une forme de police sanitaire.
Toujours dans son communiqué, SUD-Rail explique en quoi cette mesure n’est absolument pas réalisable du fait même de la casse du service public du rail : « En l’état, le nombre de cheminot e s, l’organisation du travail et l’absence de personnels dans de nombreuses gares rendent concrètement impossible la mise en place d’un tel dispositif pour les 750 TGV ( 300 000 voyageurs en moyenne et 220 trains intercités quotidien 100 000 voy /moy) ».Mais Macron ne s’arrête pas là dans son discours. Pour montrer jusqu’au bout qu’il se contrefiche de la santé des travailleurs, il s’attaque aux retraites. Plus on avancera vers la résolution de la crise, plus la casse des retraites s’approchera. Les travailleurs vont donc devoir, encore une fois, accuser le coup de la très mauvaise gestion de la crise, pour ensuite être récompensés par une réforme des retraites libérale et austéritaire. Face à l’offensive, il est plus que nécessaire d’opposer un plan de bataille à la hauteur.