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    Pass sanitaire et servitude, destruction des libertés…

    Lien publiée le 16 juillet 2021

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    Pass sanitaire et servitude, destruction des libertés… - La Sociale (la-sociale.online)

    Le 12 juillet le Président de la République, Emmanuel Macron a décrété la géné­ra­li­sa­tion du « Pass sani­taire » aux lieux de loi­sirs et de culture ras­sem­blant plus de 50 per­son­nes, aux cafés, res­tau­rants, cen­tres com­mer­ciaux, mai­sons de retrai­tes, établissements médico sociaux, aux voya­ges, avions, trains, cars…

    Atteinte aux libertés

    Emmanuel Macron rend impos­si­ble la vie de 30 mil­lions de fran­çais qui ne sont pas vac­ci­nés et qu’il dési­gne comme des parias. Rien que ça !

    C’est évidemment au nom de la sécu­rité sani­taire qu’il porte une atteinte essen­tielle à nos liber­tés et intro­duit une rup­ture fon­da­men­tale dans notre contrat social fondé notam­ment sur l’égalité des droits.

    Il serait erroné de consi­dé­rer que cela ne concerne que 30 mil­lions de fran­çais (!) et que les vac­ci­nés sont à l’abris des fou­dres pré­si­den­tiel­les. C’est la pre­mière ten­ta­tive qui compte. Si les mesu­res décré­tées par Emmanuel Macron pas­sent dans la vie, il sera facile demain, au nom d’un nou­veau variant, d’une muta­tion virale ou d’un nou­veau virus d’étendre la mesure à tous les fran­çais, sans excep­tion.

    Vaccinés sortis d’affaire ? Déjà pour ceux qui ont eu deux doses il est ques­tion d’une troi­sième. Et après ?

    Vaccinés sortis d’affaire ? Mais cer­tains scien­ti­fi­ques de renom par­lent d’un sérum, et donc pas d’un vaccin.

    Vaccinés sortis d’affaire ? Mais le pro­duit injecté est encore au stade expé­ri­men­tal, ne garan­tit pas contre la mala­die ni contre la trans­mis­sion, ni même contre la mort.

    Il suf­fi­rait que ces éléments sur le vaccin, véhi­cule du pass sani­taire, pren­nent le dessus pour que tous les fran­çais —et pas 30 mil­lions seu­le­ment— soient concer­nés par des mesu­res extrê­me­ment graves res­tric­ti­ves de liberté.

    En réa­lité la méthode et les argu­ments d’Emmanuel Macron sont récur­rents. A l’époque du masque, des auto-auto­ri­sa­tions de sortie, des confi­ne­ments, des cou­vres-feux, la sécu­rité sani­taire était déjà de mise. En accep­tant à l’époque les mesu­res prises sous le coup de la peur sani­taire ou poli­cière, nous sommes col­lec­ti­ve­ment tombés dans le piège tendu par le sommet de l’état. Les déci­sions concer­nant le pass sani­taire, comme d’ailleurs les débats sur le vaccin, s’ins­cri­vent dans cette conti­nuité et mar­quent un pas sup­plé­men­taire extrê­me­ment grave fran­chi par le chef de l’état.

    Le véri­ta­ble dilemme n’est pas vaccin, danger sani­taire, mais Liberté ou ser­vi­tude.

    Liberté ou pass sani­taire, voilà la ques­tion.

    Macron fauteur de trouble

    Cette his­toire de vac­ci­na­tion qui vient jus­ti­fier dans la bouche macro­nienne le pass sani­taire pour sépa­rer le bon grain de l’ivraie, est d’une absur­dité totale.

    La vac­ci­na­tion pro­tège celui qui décide de se faire vac­ci­ner des formes graves du virus : le non-vac­ciné n’est donc une menace que pour lui-même. La vac­ci­na­tion est donc un choix pure­ment indi­vi­duel qui doit rele­ver de la seule déci­sion ration­nelle de chaque citoyen. Les per­son­nes vac­ci­nées sont pro­té­gées, les autres choi­sis­sent en leur âme et cons­cience de pren­dre un risque pour eux-mêmes.

    Emmanuel Macron fai­sant fi de tout argu­ment rai­sonné et un tant soit peu posé, balayant notre contrat social fondé sur l’adhé­sion du citoyen à l’inté­rêt géné­ral, et le concept même de citoyen­neté tel qu’il s’est imposé depuis Rousseau, oppose les fran­çais les uns aux autres, fai­sant de la peur l’élément indi­vi­duel pre­mier de la réflexion alors qu’elle est bien mau­vaise conseillère.

    C’est du vichysme à l’état pur que le pré­si­dent Macron sans le dire veut édifier. La déla­tion orga­ni­sée, impo­sée, comme celle à laquelle devraient se sou­met­tre res­tau­ra­teurs et cafe­tiers trans­for­més en contrô­leurs de pass sani­taire et d’iden­tité. A l’époque la plus noire de notre his­toire récente, ce sont les concier­ges qui se voyaient assi­gner la tache de dénon­cer les com­por­te­ments « sus­pects » liés aux ori­gi­nes ou aux acti­vi­tés jugées en haut lieux illi­ci­tes. Depuis le masque, depuis les mesu­res jusque là oppo­sées aux liber­tés, Emmanuel Macron va plus loin dans l’auto­ri­ta­risme et les déci­sions liber­ti­ci­des.

    Les pleins pouvoirs

    Avec le pass sani­taire géné­ra­lisé, c’est tout un sys­tème répres­sif et dis­ci­pli­naire qui se met en marche subrep­ti­ce­ment, aux anti­po­des des prin­ci­pes démo­cra­ti­ques qui ont fondé notre République.

    Gabriel Attal a ainsi déclaré que des contrô­les poli­ciers pour­raient être effec­tués à l’aveu­gle pour répri­mer les récal­ci­trants. Les poli­ciers soit dit en pas­sant qui ne sont pas contraints de se vac­ci­ner, comme le sont les hos­pi­ta­liers. Sans doute le pou­voir compte plus sur les forces de répres­sion que sur les per­son­nels de santé.

    La société que pré­pare Emmanuel Macron est une société où chaque action de la vie quo­ti­dienne sera sou­mise à des règles dis­ci­pli­nai­res stric­tes et contrô­lées, sujette à répri­mande, répres­sion, un sys­tème aux anti­po­des des prin­ci­pes démo­cra­ti­ques qui ont fondé notre République.

    Il faut qua­li­fier la réa­lité, au risque de se faire peur soi-même. De la dic­ta­ture sani­taire à la dic­ta­ture tout court, il n’y a qu’un pas. Emmanuel Macron agit tel un des­pote qui concen­tre dans ses mains les pleins pou­voirs.

    La preuve ?

    C’est tel­le­ment vrai qu’au soir de son inter­ven­tion les médias, les com­men­ta­teurs, tous una­ni­mes, ont consi­déré les déci­sions macro­nien­nes comme défi­ni­ti­ves, sans même se poser la ques­tion de l’exis­tence d’un par­le­ment, d’un débat, d’un vote. Certes sa majo­rité à la botte est acquise. Mais le débat, la démo­cra­tie ? Cela ne serait que sou­ve­nir, sans plus aucune réa­lité ? Cela s’appelle la dic­ta­ture, de fait, la déci­sion d’un homme impo­sée à la col­lec­ti­vité, à la Nation. Macron pousse au bout les ins­ti­tu­tions de la cin­quième répu­bli­que pour pro­fi­ter des avan­ta­ges qu’elle lui pro­cure.

    La situa­tion est d’autant plus inquié­tante qu’au nom de la sécu­rité sani­taire l’homme qui veut impo­ser ses vues est celui qui a vu der­niè­re­ment aux élections régio­na­les tous ses minis­tres balayés par le peuple fran­çais, son parti récol­ter 3% des ins­crits, ses sou­tiens ato­mi­sés.

    Et pour­tant, il se sent auto­risé à bafouer nos liber­tés. Telle est la réa­lité. Nous sommes loin du vaccin et de la sécu­rité sani­taire. Ce qui est en vue, c’est le pro­gramme du capi­tal finan­cier, la des­truc­tion de l’assu­rance chô­mage, la liqui­da­tion des retrai­tes, des sta­tuts, et donc pour y par­ve­nir, le peuple ter­ro­risé, com­plice par­fois sous le coup de l’émotion et de la peur, le peuple divisé, poli­ti­que­ment dis­lo­qué.

    Prenons nos responsabilités

    Tous ceux qui se disent oppo­sants à ce gou­ver­ne­ment et défen­seurs de nos valeurs démo­cra­ti­ques sont main­te­nant face à leur res­pon­sa­bi­lité.

    Comment accep­ter cette mas­ca­rade qui porte tout de même sur ce que nous avons de plus cher, la démo­cra­tie, non pas un concept creux, mais bien vivant que la poli­ti­que du chef de l’état met en cause de façon bru­tale et réso­lue.

    Ne serait-il pas légi­time de refu­ser, de dire que ce que le peuple ne peut obte­nir dans l’hémi­cy­cle, c’est dans la rue, dans les entre­pri­ses, dans les quar­tiers qu’elle pourra le conqué­rir. Les Gilets jaunes hier ont montré la voie. Le mou­ve­ment était spon­tané. Aujourd’hui il est pos­si­ble, s’appuyant sur les leçons du passé, de déga­ger les forces et d’en appe­ler au peuple fran­çais pour mettre en échec la poli­ti­que liber­ti­cide et anti sociale du pré­si­dent Macron et de sa mino­rité qui détient le pou­voir et qui gou­verne.

    Partout, déci­dons de nous réunir, de débat­tre, de nous assem­bler pour que le mou­ve­ment en jaune qui hier a montré la voie puisse à la ren­trée se recons­ti­tuer sur des formes qui demeu­rent à déter­mi­ner, dans le res­pect des règles démo­cra­ti­ques indis­pen­sa­bles au succès.

    Jacques Cotta
    Le 15 juillet 2021