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Mort de Steve. Après 2 ans de combat, le commissaire en charge de l’opération mis en examen pour homicide
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Après deux ans de silence judiciaire, le commissaire qui a ordonné la charge policière ayant conduit à la mort de Steve à Nantes, a été mis en examen cette semaine pour homicide involontaire. Une annonce qui survient après que le préfet qui avait ordonné ce déferlement de violence ait reçu le grade d'officier de la légion d'honneur le 14 juillet dernier...
Crédit Photo : Loic Venance/AFP
Le 22 juin 2019, alors que la Fête de la musique battait son plein à Nantes, une charge policière provoquait la chute de plusieurs fêtards dans la Loire. Parmi eux, Steve Maïa Caniço qui ne savait pas nager et dont le corps sans vie avait été retrouvé 38 jours plus tard. Une mort dramatique, conséquence d’une charge et d’une répression délirante contre une fête, à l’occasion de laquelle la police avait réalisé pas moins de 33 tirs de grenades lacrymogènes, 10 tirs de grenades de désencerclement et 12 tirs de (LBD).
Alors que depuis deux ans le slogan « Justice pour Steve » est scandé dans la quasi-totalité des manifestations nantaises et que les murs de la ville se sont recouverts de fresques pour continuer à transmettre ce message, le parquet de Rennes a mis en examen le commissaire divisionnaire en charge des opérations Grégoire Chassaing ce mardi pour homicide involontaire.
Pour l’avocate de la famille de Steve, cette mise en examen est « un soulagement ». En effet, cette décision constitue une première étape dans la lutte de la famille et des proches de Steve pour la vérité et la justice. Une bataille juridique qui a cependant de faibles chances d’aboutir à une véritable condamnation. Comme le rappelait en 2020 une enquête de Basta Mag, l’écrasante majorité des interventions policières conduisant à la mort de personnes se soldent par des non-lieux, des acquittements ou des peines de sursis. La décision ne remet d’ailleurs pas totalement en cause puisque le supérieur de Chassaing, Thierry Palermo, est quant à lui entendu en tant que témoin assisté.
Pire, il y a tout juste une semaine, Emmanuel Macron a décerné la légion d’honneur à Claude D’Harcourt, préfet de la Loire-Atlantique durant le décès de Steve. alors que des rapports d’enquête viennent de prouver que l’IGPN avait couvert la police, statuant qu’il n’y avait pas de lien de cause à effet entre la charge de police et la mort du jeune homme. Encore une fois, l’Etat récompense ses bourreaux. Il convient par ailleurs de rappeler qu’en mai 2021, Chassaing avait été promu Directeur départemental adjoint de la sécurité publique à Clermont-Ferrand.
Deux promotions qui démontrent encore une fois l’impunité systémique dans l’institution policière. Une institution policière qui continue par ailleurs de réprimer violemment voire de tuer. En effet, cette mise en examen s’inscrit dans un contexte de forte répression des fêtes dont la jeunesse est privée depuis bientôt 2 ans du fait de la gestion catastrophique et autoritaire de la crise sanitaire de la part du gouvernement qui nous fait aller de rebond en rebond.
Dernière en date, la rave-party de Redon où un jeune homme a eu la main arrachée par la gendarmerie et dont une enquête de Médiapart a révélé que les gendarmes avaient empêché les pompiers d’évacuer le blessé. En ce sens s’il est légitime de mener le combat juridique pour la vérité, il demeure essentiel de lutter pour imposer des commissions d’enquêtes indépendantes des institutions policièrse et judiciaires pour éclairer les affaires de violences policières. Que ce soit pour Steve, Rémy Fraisse ou Adama Traoré, et toutes les autres personnes victimes de la violence structurelle de la police, dont les responsables ne seront jamais inquiétés.