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Contre l’autoritarisme de Macron, pour une véritable stratégie sanitaire : dans la rue ce samedi !
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Après la réussite des mobilisations de la semaine dernière, de nombreux appels ont été lancés dans toute la France pour manifester ce week-end contre le pass sanitaire. Face aux attaques liberticides et antisociales, et contre l'extrême-droite qui tente de récupérer la colère, manifestons ce samedi !
Dimanche dernier, le projet de loi relatif à la gestion de crise était adopté au Parlement. Ce projet de loi, sur lequel repose l’ensemble de la stratégie sanitaire du gouvernement met notamment en place l’obligation vaccinale pour le personnel médical et étend les dispositions du pass sanitaire, qui sera nécessaire au restaurant, dans les bars ou encore les trains à partir du 9 août. Si la loi doit encore être validée par le Conseil Constitutionnel, elle constitue une attaque liberticide très importante pour notre camp social, ouvrant la voie à des attaques contre le monde du travail.
Comme depuis le début de la crise du Covid, le gouvernement a fait le choix d’une réponse autoritaire et répressive. Par exemple, comme l’explique France Info : « L’absence de contrôle dans un transport sera passible pour son gestionnaire d’une amende de 1 500 euros – un an d’emprisonnement et 9 000 euros d’amende en cas de verbalisation à plus de trois reprises en 30 jours. Pour les autres lieux concernés par le pass, leurs gestionnaires qui ne feraient pas de contrôle seront mis en demeure par l’autorité administrative, puis le lieu pourra être fermé pour sept jours maximum. En cas de manquement à plus de trois reprises sur 45 jours, le gestionnaire encourra un an d’emprisonnement et 9 000 euros d’amende.
Au-delà de ce renforcement du contrôle et de la fermeture de certaines activités aux personnes non vaccinées, le texte contient également des attaques sociales majeures. Ainsi, qui ne sera pas vacciné, pourra se voir suspendu et aller jusqu’à perdre son emploi, 0 style="box-sizing: border-box; background-color: transparent; color: rgb(195, 36, 39); text-decoration: none; font-weight: 700;" target="_blank">comme l’a expliqué Elisabeth Borne. Un élargissement de la mobilisation qui est allée de pair avec une radicalité certaine, comme à Poitiers où les manifestants ont envahi la mairie pour décrocher un portrait de Macron. De même, malgré la répression, à Paris les Gilets jaunes ont réussi à se rendre jusqu’aux Champs Élysées.
Ce samedi, un nouvel appel à se mobiliser dans toute la France a été lancé. Comme les samedis précédents, le mot d’ordre central demeure l’opposition au pass sanitaire. Une revendication qui n’empêche pas plusieurs appels de mettre en avant le lien entre cette attaque autoritaire et les attaques anti-sociales du gouvernement, comme à Lannion, où une manifestation est appelée « pour la défense (des) droits sociaux et (des) libertés ». A Paris, des collectifs de gilets jaunes et des collectifs militants appellent de leur côté à manifester au départ de Villiers : « Contre le pass d’identité sanitaire ; Pour un accès libre, éclairé et équitable au vaccin ; Pour la levée des brevets des vaccins et Contre les réformes antisociales. » De son côté, l’État n’hésite pas à anticiper sur la répression en interdisant les centres villes de Toulouse et de Lyon aux manifestants, comme l’explique Le Parisien.
Pour l’occasion, de nouvelles franges du mouvement ouvrier ont par ailleurs appelé à rejoindre le mouvement. A l’image de la Fédération CGT du Commerce, mais également de structures locales comme à Dreux ou dans les Bouches-du-Rhône où la CGT et FO appellent conjointement à se mobiliser. Des appels qui comportent cependant la limite de ne pas s’accompagner d’appel à la grève, et qui ne suffisent pas à pallier la passivité honteuse des directions syndicales.
Une passivité qui fait le jeu de l’extrême-droite, qui sera à nouveau présente demain pour tenter de récupérer le mouvement. A Paris, Florian Philippot appelle ainsi à une nouvelle manifestation ce samedi, tandis que localement des groupes d’extrême-droite se joignent aux manifestations comme à Bordeaux, Orléans ou Metz. Une présence qui surfe sur le terrain ambigu de la colère actuelle, marquée de façon majoritaire une défiance face à la vaccination et une logique individualiste face aux attaques autoritaires du gouvernement, symbolisée par le slogan « liberté ».
Face à cette logique erronée voire réactionnaire, le mouvement ouvrier aurait un rôle central pour chasser l’extrême-droite et articuler dénonciation de l’autoritarisme sanitaire, des attaques anti-sociales et défense d’une stratégie sanitaire entre les mains des travailleuses et des travailleurs. Alors que le variant Delta fait s’envoler l’épidémie, notamment en Martinique, cette dernière est plus urgente que jamais. Au-delà de moyens pour défendre et généraliser la vaccination, moyen essentiel d’en finir avec l’épidémie en France et dans le monde vis-à-vis duquel aucune ambigüité n’est possible, elle devrait notamment revendiquer des moyens pour l’hôpital et la mise en place d’une vraie stratégie pour briser les chaînes de contamination.