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Le parti travailliste britannique plongé dans les convulsions d’une crise historique
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
By oaklandsocialist on August 1, 2021
Reportage de Roger Silverman depuis Londres
Présentation
Ce week-end, les journaux ont annoncé l’expulsion du Labour party du cinéaste de gauche mondialement connu Ken Loach, coupable lui aussi de solidarité politique avec ceux déjà exclus par milliers. Nous publions ce reportage de Roger Silverman paru le 1er août sur le site oaklandsocialist qui témoigne de l’état des lieux dans le Labour Party britannique. La rédaction.
Le Parti travailliste britannique est actuellement plongé dans une crise historique.
Fondé il y a 120 ans en tant que voix politique des syndicats à une époque où la Grande-Bretagne était la première puissance industrielle du monde, le parti travailliste a remporté sa première majorité parlementaire écrasante en 1945 au milieu de la vague mondiale de radicalisation qui a suivi la seconde guerre mondiale, et a gagné la loyauté durable de millions à travers les réformes qu’il a introduites, dont la création du Service national de santé et la nationalisation de plusieurs industries de base.
Les gouvernements travaillistes ultérieurs, élus dans les années 1960 et 1970, ont équilibré de manière précaire sur la crête d’une marée montante de grèves et de militantisme des travailleurs, tout en infligeant toujours en fin de compte des réductions du niveau de vie des travailleurs sous la pression des banquiers et du FMI, et même parfois des menaces ouvertes de coups d’État militaires.
En 1979, les Tories ont lancé une contre-révolution parlementaire. Le nouveau gouvernement Thatcher a déclaré la guerre aux syndicats, aux droits et au niveau de vie des travailleurs.
New Labour
À la suite d’une décennie et demie de revers majeurs pour la classe ouvrière – pertes électorales successives, défaite dans les grandes batailles syndicales, dont la grève des mineurs qui dura un an, la fermeture délibérée d’industries entières et un contexte mondial de retraits, dont la restauration du capitalisme en Russie et en Europe de l’Est – le record de capitulation de la direction travailliste a atteint des profondeurs qualitativement nouvelles.
Avec le soutien actif de la classe dirigeante, Tony Blair est devenu le chef du Parti travailliste en 1994, proclamant explicitement un nouveau parti : « New Labour ». Le New Labour était le produit d’une habile opération menée par des forces hostiles pour poursuivre le programme thatchérien de coupes budgétaires et de privatisations enveloppé dans un nouvel emballage, une fois que les conservateurs furent devenus trop discrédités pour le faire eux-mêmes sous leur propre bannière. Il a servi un objectif historique très précis. Sous le « New Labour » de Blair, la clause socialiste de la Constitution du Labour a été supprimée de manière péremptoire et les droits des membres du parti et l’influence des syndicats ont été considérablement réduits.
Alors que le groupe parlementaire du Parti travailliste et la machine bureaucratique du parti étaient fermement sous le contrôle de l’aile blairiste ouvertement pro-capitaliste, les membres à la base étaient toujours enracinés dans les syndicats et au moins une large section de la base restait socialiste dans ses aspirations.
Cette contradiction s’est particulièrement exacerbée à la suite de la crise économique mondiale de 2008. C’est alors que le New Labour a été jugé comme ayant dépassé son degré d’utilité [pour la classe capitaliste] ; une fois qu’il a eu rempli son rôle au gouvernement, il fut bientôt abandonné sans ménagement et le pouvoir Tory direct fut restauré sur une plate-forme d’austérité sévère.
Des dizaines de milliers de membres avaient quitté le parti pendant les années du New Labour, et lors des élections générales successives sous son règne, le parti travailliste a perdu au total près de cinq millions de voix, soit près d’un tiers de son soutien antérieur.
Corbyn
Puis, après deux défaites électorales successives ayant abouti à de nouvelles élections à la direction du parti, la hiérarchie blairiste du parti a subi en 2015 une défaite éclatante. Craignant l’influence des forces syndicales et s’illusionnant sur le soutien de masse dont sa politique réformiste de droite pouvait bénéficier encore, elle avait ouvert le droit de vote [aux élections internes du parti] à quiconque était prêt à payer 3 £ [Livres Sterling] pour devenir un « soutien » travailliste.
Il y a eu un afflux de centaines de milliers de nouveaux jeunes membres, désireux de se grouper derrière une bannière clairement anticapitaliste. Le résultat a été une victoire écrasante totalement inattendue pour le député Jeremy Corbyn, vétéran de l’aile gauche réformiste du parti, qui a été élu avec le plus grand nombre de voix de tous les dirigeants politiques de l’histoire britannique.
Dans une action désespérée d’arrière-garde, les députés blairistes ont affiché leur mépris pour la base en adoptant un vote de défiance envers Corbyn, précipitant ainsi une confrontation immédiate. Ce n’était pas, comme ils le prétendaient, le risque de défaite lors d’une élection générale à venir que les députés craignaient ; c’était la perspective de la victoire sous une direction socialiste.
Ayant échoué dans un complot effronté pour tenir Corbyn hors du scrutin cette fois – une provocation qui risquait d’entraîner une scission immédiate – dans un acte de pur dépit, ils ont privé du droit de vote plus de 100 000 membres travaillistes d’un seul coup en imposant une date limite arbitraire d’adhésion, et en augmentant le montant des cotisations d’adhésion pour les nouveaux supporters de 3 £ à 25 £, tout en leur donnant un délai de seulement deux jours pour s’inscrire. Et malgré cela, toutes ces ruses leur ont explosé au visage. Quel a été le résultat du coup d’État manqué de la droite ? Corbyn a gagné avec une majorité accrue de plus de 300 000 voix.
La classe dirigeante a été ébranlée. La nouvelle Première ministre Theresa May a convoqué des élections anticipées dans l’espoir d’écraser les travaillistes, mais a perdu sa majorité. Les travaillistes sous Corbyn avaient regagné 3,5 millions de voix supplémentaires. À l’exclusion de l’Écosse, qui avait été perdue pour le Labour par des décennies de corruption bureaucratique, c’était le meilleur résultat jamais enregistré par les travaillistes – meilleur qu’en 1945, meilleur même qu’en 1997. Si les travaillistes avaient obtenu 2 227 voix de plus dans quelques circonscriptions marginales clés, ils auraient été en mesure de former un gouvernement. Comme cela devait être révélé plus tard, ce sont la trahison et le sabotage de la bureaucratie officielle du parti qui ont fait en sorte que ce ne soit pas le cas.
La classe dirigeante aussi était sous le choc. Jeremy Corbyn avait été élu leader travailliste à deux reprises, à une écrasante majorité, avec des centaines de milliers de voix, et maintenant il était à deux doigts de devenir Premier ministre. À un moment pendant l’heure des questions [des parlementaires] au Premier ministre, Theresa May s’est penchée sur le pupitre et a lancé à Corbyn : « Nous ne vous laisserons jamais être Premier ministre ».
Et ce n’était pas une menace en l’air. L’odieux ancien chef conservateur Ian Duncan Smith a annoncé que « le seul but de Corbyn dans la vie est de faire du mal au pays » ; la menace d’une mutinerie générale a été ouvertement lancée contre un gouvernement Corbyn ; des parachutistes ont été filmés utilisant une photo de Corbyn comme cible pour s’entraîner. Un député travailliste avait déjà été assassiné par un assassin nazi, et un autre n’a échappé au même sort qu’à temps.
Une campagne soutenue de coups bas a été lancée. A une échelle assourdissante, Corbyn n’était plus présenté, comme auparavant, comme un végétarien barbu inoffensif cultivant son jardin, mais maintenant, d’une manière ou d’une autre simultanément, à la fois comme un pacifiste et un sympathisant terroriste, et comme un espion stalinien, et – le plus bizarrement de tout pour cet éminent anti-raciste– un antisémite.
Les élections de 2019
L’hystérie incessante, associée à la vague de chauvinisme promue par la campagne du Brexit, a eu un certain effet. Lors des élections de 2019, bien que les travaillistes proposaient le manifeste le plus radical et le plus populaire depuis 1945, le Labour a perdu des voix et des sièges.
Les médias capitalistes ont délibérément déformé le résultat comme « la pire performance du Labour depuis 1935 ». Cela était vrai en termes de sièges, en grande partie en raison du passage du vote pro-Brexit vers le parti conservateur de Johnson. Mais la mesure la plus évidente de la popularité d’un parti est le nombre de voix qu’il obtient. Et la vérité est que même en 2019, sous la direction de Corbyn, les travaillistes ont remporté plus de dix millions de voix – plus que sous Miliband en 2015, Brown en 2010… ou même Blair en 2005, quand il a gagné ! Les travaillistes ont également gagné un pourcentage plus élevé qu’en 2010 ou 2015. Ce n’est qu’en 2017 – également sous la direction de Corbyn – que les travaillistes ont fait mieux. Et en 2019 également, les travaillistes étaient toujours majoritaires dans la plupart des grandes villes, parmi les personnes en âge de travailler et en très grande majorité parmi les jeunes.
Un rapport secret au sein de la bureaucratie travailliste a révélé la trahison au cœur de la machine du parti lors des deux élections. Ces fonctionnaires rémunérés du parti ont discuté de « pendre et brûler » Jeremy Corbyn et l’ont qualifié de « mendiant vautré et menteur ». Des cadres supérieurs du parti ont exprimé l’espoir qu’un député travailliste de gauche « meurt dans un incendie ».
Ils ont déclaré que les députés travaillistes qui avaient nominé Corbyn « méritaient d’être virés et abattus ». Lors des élections générales de 2017, ils ont plaisanté sur le « dur travail [pour le parti] » et ont créé un chat de discussion afin qu’ils puissent se parler tout en faisant semblant de travailler (« tapoter-tapoter nous donnera l’air très occupé »). Lors de l’élection à la direction de 2015, ils ont décrit leur travail comme une « chasse au trot [abréviation méprisante de trotskyste]». La députée noire Diane Abbott [elle aussi vétérane historique de l’aile gauche du parti] a fait l’objet d’abus particulièrement ignobles et dégoûtants.
En mars 2020, Corbyn a démissionné et l’avocat de l’establishment Sir Keir Starmer – un ancien directeur des poursuites pénales – a été élu à sa place, par des membres trompés par sa promesse de poursuivre le « programme radical » de Corbyn.
En réalité, sous sa direction, la machine du parti s’est montrée déterminée à purger les rangs de toute trace de socialisme – d’abord en démoralisant les membres et en les plongeant dans le désespoir, et si nécessaire par des expulsions massives, des suspensions, des mesures spéciales et des fermetures de sections locales du parti.
Son adjointe Angela Rayner l’a énoncé abondamment : « nous expulserons des milliers de membres du parti ». Pour chaque membre qu’ils suspendent, un millier de plus sort en signe de protestation ou abandonne par désespoir. Les membres quittent le parti par dizaines et centaines de milliers.
Ce n’est pas la première chasse aux sorcières dans l’histoire du Labour – mais jamais auparavant elle n’a été aussi large, vaste et sale. Starmer essaie désespérément de rassurer la classe dirigeante sur le fait que le Labour est à nouveau sous contrôle et favorable au monde des affaires, comme sous Blair.
Des accusations farfelues d’antisémitisme sont inventées de toutes pièces pour stigmatiser quiconque proteste contre la répression meurtrière par Israël des droits des Arabes et des Palestiniens. C’est la justice d’Alice au pays des merveilles : d’abord la peine, puis le verdict, et seulement ensuite (le cas échéant) le procès.
Plus de 100 sections de circonscription du parti travailliste ont défié les instructions [du centre interdisant les réunions ou les discussions de motion ] et adopté des résolutions de défiance envers les dirigeants. Toutes ont été automatiquement suspendues ou mises sous « dispositions spéciales ». Il y a d’autres endroits dans le monde où vous n’êtes pas autorisés à questionner qui est le leader : la Russie de Poutine, par exemple ; le Myanmar des généraux ; ou la Thaïlande, où il est illégal de critiquer le roi. Le Parti travailliste de Starmer les a maintenant rejoints.
Cette voie ne peut conduire qu’à l’éclipse du Labour. Lors de trois élections législatives partielles sous la direction de Starmer, les travaillistes ont perdu les deux tiers de leurs voix depuis 2017. Regardez l’effondrement de tous ces partis sociaux-démocrates européens qui ont tenté en vain de s’attirer les bonnes grâces de la classe dirigeante : la chute des sociaux-démocrates suédois à 22%, leur plus faible vote depuis 1918 ; le SPD allemand à 20 % ; le Parti socialiste français à 6 % ; tous avaient été auparavant au gouvernement pendant des années ou des décennies. Sous sa direction de gauche, les travaillistes avaient fait mieux en 2019 pour fidéliser 32 % de l’électorat.
Si Corbyn et le Socialist Campaign Group des députés travaillistes [de l’aile gauche] avaient le même courage et la même détermination que Starmer et la droite du parti, le parti travailliste se serait déjà scindé et la classe ouvrière serait représentée par un parti socialiste de masse. Dans l’état actuel des choses, le même processus se produit toujours, bien qu’à une échelle douloureuse, prolongée, non coordonnée et éclatée localement. Mais le résultat final est le même : un parti ouvrier combattant renouvelé.
Une scission du Parti travailliste n’est pas seulement une perspective lointaine – elle se produit déjà maintenant. Ceci n’est pas dû aux tactiques de destruction de la gauche ; elle est poursuivie avec la plus grande vigueur et avec détermination par la droite. Ils sont déterminés à chasser les laissés pour compte ; pour retransformer le Parti travailliste en un réseau apprivoisé par des aspirants carriéristes. C’est une guerre civile unilatérale. Il n’y a pas d’autre issue envisageable. La scission du Parti travailliste a déjà commencé. Nous n’appelons pas à la scission. Starmer, Evans et Rayner en font une.
Starmer espère répéter l’expérience du New Labour, lorsque le New Labour était inondé de dons des grandes entreprises et du soutien de la presse Murdoch. Mais aujourd’hui, dans le pire marasme depuis plus de 300 ans, il n’y a plus de place pour le blairisme, le New Labour, la « modération », une « troisième voie ». Il n’y a pas de « voie médiane ». Le choix est entre un capitalisme toutes griffes dehors, ou une solution socialiste. C’est pourquoi Starmer ne réussira jamais dans sa tentative, vouée à l’échec, de suivre les traces de Blair.
Un nouveau parti ne sera pas créé à partir de rien. Aucun individu, aussi charismatique soit-il, n’a réussi à lancer un nouveau parti socialiste de masse – ni James Maxton et ses collègues membres de l’ILP dans les années 1930, qui étaient pourtant des géants avec une fière histoire, en ayant fondé le premier parti ouvrier de masse de Grande-Bretagne [avant l’apparition du Labour] ; ni Arthur Scargill, qui avait mené la plus grande grève de l’histoire britannique depuis la grève générale ; ni George Galloway, qui avait défié les travaillistes pour remporter une élection partielle historique en tant qu’indépendant ; et encore moins la myriade des sectes gauchistes.
La clé de la construction d’un parti ouvrier de masse réside comme toujours dans les syndicats, qui ont formé le parti travailliste à l’origine. C’est là qu’il faut se battre. Il appartient aux syndicats soit de reconquérir le Parti travailliste, soit de le remplacer pour fonder un véritable parti socialiste du travail. Ce n’est pas une perspective irréaliste. En 2004, le syndicat des cheminots et des transports, le RMT, et le syndicat des pompiers, le FBU, s’étaient désaffiliés du Labour, et pas plus tard qu’en 2015, UNITE a menacé de lancer un parti alternatif. Et tout récemment, ce dernier a coupé son financement au Parti travailliste pour protester contre sa direction. Et en dehors des organisations traditionnelles fortement bureaucratisées se trouvent de nouveaux syndicats combatifs représentant les nettoyeurs de bureaux, les coursiers, les travailleurs de la restauration rapide et ceux qui ont des contrats zéro-heure.
Les membres du parti ripostent. Ma propre localité, Newham, est un arrondissement du centre de Londres avec de fortes racines travaillistes. Le tout premier député travailliste, Keir Hardie, était député de West Ham North dans cet arrondissement, et il a un conseil d’arrondissement 100% travailliste, un maire travailliste élu et deux députés travaillistes avec une majorité massive. C’est un arrondissement multi-ethnique dynamique, et aussi le deuxième arrondissement le plus défavorisé de Londres. Les militants syndicaux ici ont un fier bilan de campagne.
Et… nous aussi avons subi la fermeture de la section locale par la bureaucratie Starmer. D’un seul coup, plus de 5 000 membres travaillistes locaux se retrouvent privés de leurs droits. Ainsi, en attendant notre réintégration inconditionnelle, dans ma localité, nous exerçons nos activités sous le nom de Newham Socialist Labour. C’est notre petit pas local vers une régénération nationale de la résistance socialiste.
Les millions de victimes du capitalisme trouveront leur vraie voix : les travailleurs sans travail, les familles sans foyer, les jeunes sans avenir. Le moment est venu de défier ce gouvernement de spéculateurs, de requins des fonds spéculatifs et de blanchisseurs d’argent sale. Le temps est venu !
Roger Silverman est un socialiste de longue date, un membre dirigeant du Workers International Network et un ancien candidat au Comité exécutif national du Parti travailliste. Il écrit régulièrement pour Oaklandsocialist ainsi qu’ailleurs.
Source :
https://oaklandsocialist.com/2021/08/01/british-labour-party-convulsed-in-historic-crisis/
Traduction par nos soins