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Propagande pro-flic et stigmatisation des quartiers populaires : le film Bac Nord validé par Marine Le Pen
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Au cœur des critiques, le film Bac Nord est accusé d'être un film véhiculant des clichés racistes et stigmatisants sur les habitants des quartiers populaires. Si Marine Le Pen l'a défendu dans un tweet, c'est une nouvelle preuve du contenu de ce film d'action sur un scandale judiciaire impliquant des flics corrompus, romancé, bourré de clichés, et bien loin de la réalité...

Depuis sa sortie en août, le film Bac Nord, présenté hors compétition au festival de Cannes cette année, suscite de nombreux débats. Accusé d’être un film raciste, et de véhiculer des clichés stigmatisants des quartiers populaires, de nombreux critiques dénoncent l’imagerie barbare voire animale qui est faite des habitants des quartiers Nord de Marseille.
Dernier événement en date, Marine Le Pen qui défend dans un tweet le film Bac Nord, à l’occasion de la tournée de Macron à Marseille, en dénonçant « un show médiatique », cherchant à se positionner encore plus à droite sur le plan sécuritaire alors même que le président français venait d’annoncer le renfort de 300 policiers dès 2022 et non plus 2023 comme l’avait promis le ministre de l’intérieur en février dernier, avec notamment une enveloppe de 150 millions d’euros pour regrouper plusieurs services au sein d’un même hôtel de police ainsi que 8,5 millions d’investissement sur le matériel, avec la rénovation de 220 véhicules en 2022. S’ajoute à cela le financement de 500 caméras de vidéosurveillances essentiellement dans les quartiers Nord de la ville.
Une nouvelle preuve, s’il en fallait une, que le film est bourré de clichés racistes sur les quartiers populaires notamment, stigmatisants, et qui sont bien utiles à Marine Le Pen aussi bien pour se délimiter à droite de Macron à l’occasion de la rentrée politique. Le journaliste irlandais de l’AFP Fiachra Gibbons avait déjà, à l’occasion de sa sortie à Cannes, interpellé l’équipe du film sur son caractère partial qui fait apparaître les habitants des quartiers populaires comme « des bêtes » en ironisant après avoir vu le film « je vais peut être voter Le Pen après ça »
Marine Le Pen rappelle dans son tweet « l’urgence de reprendre la main », cherchant à se délimiter encore plus à droite de l’offensive sécuritaire de Macron : la bataille sécuritaire que se donnent les candidats de droite en vue des présidentielles de 2022 ressemble en réalité à une véritable partie de poker où l’on joue à qui misera les annonces liberticides et autoritaires les plus offensives pour ramener de « l’ordre » dans les quartiers populaires. On se souviendra le 16 août dernier, à Stains, en Seine-Saint-Denis, d’une scène digne des plus grands blockbusters, de baqueux tirant à bout portant de manière décomplexée sur le conducteur d’une voiture envoyant deux jeunes, grièvement blessés par les balles, à l’hôpital ou encore de policiers qui se tasent pour « s’amuser » provoquant un accident de voiture avant de prendre la fuite. Bien loin de la réalité de ces violences policières banales et systématiques dans les quartiers populaires, Bac Nord incarne un film d’action mettant en scène fantasmes et clichés, romançant et rendant plus acceptable l’un des plus gros scandales judiciaires de la police française.




