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Dans le district de Lakhimpur Khiri, État de l’Uttar Pradesh, gouverné par le BJP (parti au pouvoir), le fils du ministre d’État de l’intérieur (BJP) a tué 5 agriculteurs en les écrasant avec sa voiture et celles de ses complices, en blessant de nombreux autres dont un responsable du SKM (coordination qui anime le soulèvement paysan) alors que les paysans protestaient pacifiquement contre les lois anti-paysannes et anti-ouvrières.
Alors que des manifestations et rassemblements ont déjà eu lieu hier dans tout le pays, le SKM appelle l’ensemble des paysans, soutiens et démocrates du pays à des manifestations partout aujourd’hui, 4 octobre, et à ce ce que tous les paysans et ouvriers qui le peuvent rejoignent le lieu du crime dès que possible.
Après le formidable succès du blocage général du pays (Bharat Bandh) le 27 septembre, le soulèvement paysan avait lancé une campagne pour faire tomber le gouvernement BJP de l’Uttar Pradesh, le plus grand État indien (de la taille du Brésil) tenu par l’idéologue fascisant du BJP, et cœur du pouvoir général du BJP dans tout le pays.
Pour cela, ils ont prévu de faire tomber le BJP aux élections dans l’Uttar Pradesh qui auront lieu en début d’année prochaine en appelant les électeurs à voter pour qui ils voulaient sauf pour le BJP. Par ailleurs, ils ont prévu d’organiser une autre démocratie à caractère direct dans l’État en multipliant les Mahapanchayats (AG de démocratie directe) ce qu’ils ont déjà commencé et enfin en paralysant la campagne électorale du BJP en empêchant tous les déplacements de ses dirigeants et toutes les activités de ses militants.
Ce blocage des activités du BJP est déjà réalisé avec succès au Pendjab, au Rajasthan, en Uttarakhand et en Harayana où la police avait déjà tué un manifestant il y a quelques jours. Mais en Uttar Pradesh, vu l’importance de l’État, le BJP a clairement choisi la violence, puisque le ministre d’État, père de l’assassin, avait appelé à cogner fort.
C’est ce qui s’est passé à Lakhimpur Khiri où les paysans encerclaient l’héliport empêchant pacifiquement l’hélicoptère du ministre d’État en déplacement de se poser.
Outre la mobilisation populaire, comme en Haryana après le décès d’un autre manifestant paysan tué par la police, le SKM exige que le fils du ministre soit jugé pour meurtre par un juge indépendant, que le ministre d’État soit limogé et qu’il soit fourni des emplois aux membres des familles des victimes ainsi que de fortes indemnités. En Haryana, pour la première fois depuis que le BJP gouverne le Pays, le SKM avait obtenu satisfaction sur l’ensemble de ces revendications, alors que traditionnellement les tueurs de paysans dans la police sont plutôt promus et félicités. Ce recul du pouvoir en Haryana (État aussi dirigé par el BJP) était apparu comme une importante victoire des paysans. Il faut dire que 200.000 paysans et soutiens avaient envahi la ville où avait eu lieu le meurtre et que 25.000 paysans et soutiens encerclaient en permanence, jour et nuit, le siège du pouvoir local.
Aujourd’hui, ce qui se passe en Uttar Pradesh change de dimension puisque c’est le cœur du pouvoir central qui est contesté, et pourrait annoncer une fuite en avant du pouvoir vers une violence généralisée puisqu’il n’arrive pas à arrêter la vague paysanne et populaire qui, peu à peu, grignote partout son autorité et son pouvoir.
J. Chastaing.





