Agenda militant
Ailleurs sur le Web
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- Manon Aubry face à Europe 1 et Cnews (14/12)
- Pourquoi Mélenchon va gagner en 2027 (12/12)
- Le Portugal mis à l’arrêt par la plus grande grève générale depuis 2013 (12/12)
- L’ARNAQUE DU "MANAGEMENT BIENVEILLANT" (11/12)
- Les Grandes Gueules : sur RMC, la petite bourgeoisie vous parle (11/12)
- Pourquoi la classe compte, et pourquoi il faut (re)lire Erik Olin Wright (11/12)
- Le PCF, l’eurocommunisme et la dictature du prolétariat. Extrait du livre de Laurent Lévy (11/12)
- La bulle de l’IA et l’économie étatsunienne (11/12)
- Une vie de doctorant (11/12)
- Non, les chars russes ne sont toujours pas à Paris ! (11/12)
- Dans les années 1970, la gauche a laissé passer une crise qui aurait pu tourner à son avantage (08/12)
- Audition de Mélenchon devant la commission d’enquête anti-LFI (07/12)
- France Info fait du CNews : Antoine Léaument explose le plateau (07/12)
- Action de mise à l’arrêt d’une usine de pesticides interdits : "bloquons BASF" (04/12)
- Organisation du Travail et Communisme - Bernard FRIOT & Frédéric LORDON (02/12)
- La « peur rouge » aux États-Unis, hier comme aujourd’hui (02/12)
- Le service militaire. - La chronique de Pierre-Emmanuel Barré (30/11)
- Décès d’Henri Benoits (30/11)
- Guerre et service militaire : les médias sonnent le tocsin (29/11)
- La meute médiatique, le retour ? Manuel Bompard, Rima Hassan et Paul Vannier publient leurs réponses à Belaich et Pérou (29/11)
- Le capitalisme comme totalité : une introduction rapide à son histoire (27/11)
- L’État contre les associations. Extrait du livre d’Antonio Delfini et Julien Talpin (27/11)
- SONDAGE MÉLENCHON - BARDELLA : C’EST PIRE QUE CE QUE VOUS CROYEZ !! (27/11)
- Contre-enquête sur le fiasco du Louvre (25/11)
- Mélenchon : Magouilles et trahisons à tous les étages (25/11)
Montebourg : dérive individuelle ou symptôme morbide ?
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Montebourg : dérive individuelle ou symptôme morbide ? | L’Anticapitaliste (lanticapitaliste.org)
« Bravo Arnaud ! » C’est ainsi qu’Éric Zemmour a salué, le 7 novembre, la proposition d’Arnaud Montebourg de « bloquer les transferts d'argent particuliers vers les pays qui ne nous aident pas à appliquer les obligations de quitter le territoire français ». Une proposition particulièrement dégueulasse, qui vise à s’en prendre directement aux solidarités entre les travailleurEs immigrés et leurs familles ou leurs proches restés dans les pays d’origine. Une proposition que l’on retrouve à l’identique dans le cahier « asile-immigration » du Rassemblement national publié en avril 2018 : « En cas de refus de travailler conjointement à une politique migratoire acceptable, il sera instauré une réduction — voire une interdiction — des transferts de capitaux de la diaspora vers ce pays. »
Les pathétiques rétropédalages de Montebourg après le tollé suscité, à gauche, par ses propos, n’y changeront rien : le candidat auto-déclaré à la présidentielle braconne ouvertement sur les terres de Zemmour et Le Pen, énième symptôme de l’alignement progressif de l’ensemble du champ politique sur l’extrême droite et ses propositions réactionnaires. Symptôme également de la porosité manifeste entre le « souverainisme » des uns, le « patriotisme » des autres et, en bout de chaîne, le racisme le plus crasse. On notera d’ailleurs que parmi les responsables politiques qui ont cru bon de s’offusquer bruyamment des propositions de Montebourg, on retrouve plusieurs aspirants gardes-frontières incapables de se prononcer pour la régularisation de touTEs les sans-papiers et pour la liberté de circulation et d’installation, et donc pas à un paradoxe près.
L’« affaire » Montebourg n’est pas l’expression, contrairement à ce que certains voudraient faire croire, de la « dérive » d’un individu, mais bien de l’extrême droitisation généralisée du champ politique et de ses effets sur ce que certains osent encore appeler « gauche de gouvernement ». Dans ce une telle situation, l’heure n’est pas aux tergiversations ou aux compromissions bassement électoralistes, qui ne feront que préparer le pire. Au contraire, c’est un internationalisme et un antiracisme décomplexés qui sont à l’ordre du jour ; et sur ce terrain comme sur beaucoup d’autres, dans les mobilisations comme dans la campagne présidentielle, on ne lâchera rien !




