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    Pass vaccinal : la députée LFI Danièle Obono veut aller dire "ça suffit" devant la commission des lois

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    Lien publiée le 30 décembre 2021

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    Selon Danièle Obono, députée La France insoumise de Paris, membre de la commission des lois à l'Assemblée nationale, le projet de loi sur le pass vaccinal n'a aucune finalité sanitaire.

    "On a l'impression de renouveler à chaque fois le même exercice où on nous dit de signer un chèque en blanc au gouvernement pour mettre en place des mesures qui remettent en cause l'Etat de droit", a critiqué Danièle Obono, députée La France insoumise de Paris, membre de la commission des lois à l'Assemblée nationale, mercredi 29 décembre sur franceinfo alors que le projet de loi sur le pass vaccinal arrive devant l'Assemblée nationale. 

    franceinfo : Pourquoi êtes-vous opposée au pass vaccinal ?

    Danièle Obono : Tout comme le pass sanitaire avant lui, cette mesure n'a aucune finalité sanitaire. Le ministre de la Santé l'a reconnu lui-même il y a quelques jours dans un média en ligne. C'est tout simplement une obligation déguisée et une manière d'essayer de tordre le bras aux personnes non vaccinées. Or, depuis le début de la crise, l'Organisation mondiale de la santé explique qu'il faut convaincre et non contraindre, en matière de vaccination. C'est une organisation qui a l'expérience des épidémies et des pandémies du travail aux quatre coins du monde sur cette question et elle maintient cette position.

    Pour vous, il n'y a aucun bénéfice sanitaire ?

    Il n'y en a aucun. À l'heure actuelle, le gouvernement a été incapable de produire devant la Cnil, [la Commission nationale informatique et libertés], qui le lui avait demandé à quatre reprises depuis le début de la pandémie, des éléments qui justifient le bénéfice au regard justement de la remise en cause des droits et des libertés. Cela n'a pas de bénéfice sanitaire en tout cas avéré. Et puis surtout, c'est une manière de stigmatiser. Le fait de se fixer uniquement comme stratégie sanitaire, la question de la vaccination de cette manière-là témoigne aussi de l'échec de la politique du gouvernement puisqu'on en est à une cinquième vague sanitaire.

    Ce pass sanitaire, non seulement n'a pas permis de freiner la propagation du virus, on en est à deux variants actuellement en même temps qui se développent dans le pays, mais en plus, ils créent une sensation de fausse sécurité. On sait que le vaccin a des bénéfices, c'est pour cela qu'il est utile et c'est pour cela qu'il faut permettre d'ailleurs que pas simplement la France, l'Europe, mais le monde entier puisse y avoir accès, et ça, c'est encore une autre bataille que ne mènent pas le gouvernement. Mais il n'empêche pas de transmettre. Il n'empêche pas d'être malade. Il empêche les formes graves, et donc c'est utile. Et pour cela, il faut faire de la prévention. Il faut des mesures complémentaires et là-dessus, au bout de deux ans, on en est toujours à une stratégie au coup par coup, à l'aveugle d'un gouvernement qui fait preuve à la fois d'incurie et d'une stratégie de la discorde pour opposer les citoyens les uns aux autres.

    Qu'est-ce que vous espérez de ce passage devant la commission des lois à laquelle vous appartenez ?

    Il s'agit tout simplement de faire ce pour quoi nous avons tous et toutes été élus, c'est-à-dire contrôler l'action du gouvernement et garantir le respect des droits et des libertés fondamentales qui sont bafoués depuis deux ans. On en est à deux ans de crise sanitaire. Depuis deux ans, nous interpellons le gouvernement en faisant énormément de propositions, pas simplement nous d'ailleurs, plusieurs groupes d'opposition le font et ses propositions ont toujours été balayées. Et on se retrouve avec quand même un bilan ou encore une fois, on a une cinquième vague.

    On est à des niveaux de contamination dont le gouvernement lui-même dit qu'ils sont préoccupants. Donc, on a l'impression de renouveler à chaque fois le même exercice où on nous dit "signez un chèque en blanc au gouvernement et on va mettre en place des mesures qui remettent en cause l'Etat de droit, parce qu'il y a un recul des droits et des libertés fondamentales, avec comme résultat une nouvelle vague, une nouvelle série de rappels à faire vaccinale, etc. Il y a un problème d'efficacité de cette stratégie et c'est notre rôle à un moment de dire au gouvernement ça suffit. Il s'agit de s'opposer au recul de l'état de droit et de pouvoir, autant que faire se peut dans le système de la 5e République, faire entendre et faire valoir et peut être convaincre une majorité de collègues de nos propositions parce que nous en avons un certain nombre.