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Vœux 2022 : Macron prépare le terrain à sa candidature, préparons la contre-offensive !

Lien publiée le 2 janvier 2022

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Vœux 2022 : Macron prépare le terrain à sa candidature, préparons la contre-offensive ! (revolutionpermanente.fr)

Durant un quart d’heure, Macron a réinventé le bilan de l’année 2021 pour chercher à faire oublier sa gestion antisociale et catastrophique sur le plan sanitaire. Une occasion, à quatre mois du premier tour, pour lui de préparer les présidentielles.

C’est une allocution qui s’annonçait scrutée à quatre mois du premier tour des élections présidentielles. Ce vendredi 31 décembre, Emmanuel Macron, pour la dernière fois de son quinquennat a adressé ses vœux aux Français. Alors qu’une fois encore, la planète aborde la nouvelle année à l’ombre de la pandémie, le chef de l’Etat qui espérait sans doute pouvoir davantage se consacrer à la campagne pour sa réélection, se retrouve à nouveau en difficulté sur le terrain sanitaire. Nul doute néanmoins que Macron qui a multiplié les signes à cet effet avait 2022 en ligne de mire et qu’il aimerait fortement se retrouver à la même place à l’Elysée dans un an jour pour jour.

« Les semaines à venir seront difficiles, nous le savons, le virus circule et circulera davantage ». Rendant hommage aux morts du Covid, aux personnes les plus fragiles, aux travailleurs en première ligne, aux soignants et à l’ensemble des fonctionnaires engagés dans la lutte contre le virus, le chef de l’Etat a cherché à dresser le portrait d’un pays uni et prêt à de nombreux sacrifices pour affronter une énième crise. « Les devoirs valent plus que les droits » a-t-il défendu en ce sens. Un tour de passe pour faire oublier qu’il est le principal artisan de la débâcle sanitaire alors qu’un nouveau record épidémique vient d’être franchi ce vendredi avec plus de 232 000 contaminations.

Mais on ne peut s’empêcher de penser que Macron tourne en rond. Sans véritable stratégie face à l’émergence du virus, le président de la République s’est contenté d’appeler les cinq millions de Français non vaccinés à entamer un schéma vaccinal pour lutter contre l’épidémie. Si le chef de l’Etat continue donc de parier sur une vague courte stoppée par la vaccination, les indicateurs récents et la prolifération épidémique l’ont poussé à concéder de possibles -probables-nouvelles restrictions. Conscient de la difficulté de l’exercice et de sa situation précarisée, le chef de l’Etat a opté au dernier moment pour des vœux pré-enregistrés.

En même temps dans une note d’ « espoir » le chef de l’Etat s’est attelé à défendre son action dans la gestion de l’épidémie de Covid-19, louant une « France plus forte aujourd’hui qu’il y a deux ans », et se disant « résolument optimiste pour l’année qui vient » et qui peut « être l’année de tous les possibles ». Dans le même ton que son interview fleuve sur TF1 - Où va la France ?- Emmanuel Macron a multiplié les faux semblants et les postures empathiques en même temps qu’il s’est attaché à redorer son bilan, travestissant des réformes anti-sociales en mesures populaires et son bilan sanitaire en réussite jusqu’à faire, selon ses dires, de la France l’un des pays à la pointe du partage vaccinal dans le monde.

Avec la pandémie, « là où nous aurions pu tout reporter, nous n’avons jamais renoncé à notre ambition collective », a dit le chef de l’Etat. « Rien que ces dernières semaines et dans les prochains mois, des décisions dont on parlait depuis des décennies ont été et seront prises », a-t-il ajouté, citant entre autres la « réforme de l’assurance-chômage », les mesures de « pouvoir d’achat », « l’indemnité inflation », « le chèque énergie », « l’augmentation des salaires des fonctionnaires les plus modestes », « la rénovation thermique ». « Jamais depuis 15 ans, le chômage n’avait été aussi bas », a également souligné le chef de l’Etat. Des vérités d’arracheur de dents et pas de quoi nous faire oublier la réforme de la loi Travail, la réforme de l’assurance chômage et les cadeaux faits au patronat.

En guise de plaidoyer final, le chef de l’Etat a lancé le coup d’envoi de la présidence de l’UE, dont on pressent déjà que ce sera un sujet central de la campagne pour sa réélection, et rappelant ses grandes ambitions tenté de renforcer sa stature de re-présidentiable en profitant de l’international. "2022 doit être l’année d’un tournant européen", a-t-il lancé. Et d’ajouter à l’adresse des Français : "Vous pouvez compter sur mon engagement total pour faire de ce moment, qui ne survient qu’une fois tous les 13 ans, un temps de progrès pour vous."

Dans cette droite lignée en évoquant un futur plus lointain, Macron cherche à s’imposer dans le paysage politique dans la durée, jusqu’à lister les défis pour 2022 pour faire oublier son bilan désastreux et préparer sa réélection, évoquant des « scrutins essentiels » qui vont dessiner des « choix majeurs pour notre nation », affirmant que « quelles que soient ma place et les circonstances, je continuerai à vous servir » et ajoutant « nul ne saura déraciner mon coeur » dans un ton mitterrandien.

Ce qui ne changera pas en 2022, c’est donc un Macron hypocrite, prêt à réécrire l’histoire en vue de sa réélection. Mais loin de s’aligner derrière ses trémolos et ses bilans faussés, il y a fort à espérer que l’année 2022 sera l’année où la jeunesse et les travailleurs méprisés par le gouvernement et le patronat se soulèvent pour virer Macron définitivement mais aussi les Pecresse, Zemmour, Marine le Pen et tous les autres qui piaffent d’impatience à l’idée de prendre sa place.