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Avenir de la SAM : "nous travaillons à retrouver une histoire industrielle" dit Agnès Pannier-Runacher

Lien publiée le 15 janvier 2022

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Avenir de la SAM : "nous travaillons à retrouver une histoire industrielle" dit Agnès Pannier-Runacher (francebleu.fr)

En déplacement en Ariège et en Haute-Garonne ce vendredi 14 janvier, la ministre déléguée chargée de l'industrie s'est exprimée sur l'avenir des salariés de la SAM. Cette fonderie aveyronnaise a été placée en liquidation, ses 330 salariés demandent à l'Etat d'intervenir.

La ministre déléguée à l'industrie était ce matin en déplacement dans une usine productrice de masques sanitaires, Auriol Masques. Elle a glissé quelques mots sur l'avenir de la SAM.

La ministre déléguée à l'industrie était ce matin en déplacement dans une usine productrice de masques sanitaires, Auriol Masques. Elle a glissé quelques mots sur l'avenir de la SAM. © Radio France - Marion BOTHOREL

C'est au tour de la ministre déléguée à l'industrie de réagir sur les annonces gouvernementales faites aux salariés de la SAM. En déplacement en Ariège et en Haute-Garonne ce vendredi 14 janvier, Agnès Pannier-Runacher s'est voulu optimiste sur l'avenir des travailleurs aveyronnais

Deux jours plus tôt, son ministre de tutelle avait fait plusieurs annonces pour les 333 salariés dont l'usine a été liquidée fin novembre. Bruno le Maire a reçu jeudi des représentants syndicaux. Près de 200 ouvriers étaient venus manifester sous ses fenêtres, à Bercy, venus en car depuis l'Aveyron. 

Un reclassement ou un accompagnement vers la retraite selon les cas

Ces salariés qui occupent leur usine depuis plus de cinquante jours désormais ont obtenu plusieurs garanties de la part du Ministre de l'Economie pour régler leur situation : les salariés qui sont désormais à quelques trimestres de la retraire pourraient voir leur pension financée, grâce au fonds de reconversion pour la filière automobile.

"Bruno Le Maire a pu exprimer les derniers engagements de Renault en matière d'accompagnement financier et social. Il appartient maintenant aux organisations syndicales de les partager avec les salariés", a notamment déclaré sa ministre déléguée à l'industrie. La SAM avait pour seul client le groupe automobile, que les salariés accusent de les avoir abandonnés, en refusant de soutenir l'unique projet de reprise. Renaut se serait ainsi engagé à verser une indemnité transactionnelle de 25.000 euros par salarié qui réclamaient des primes supra-légales. 

C'est limite de la provocation - Gislène Gisteau, secrétaire CGT de la SAM

Contactée par France Bleu Occitanie, Gislène Gisteau, secrétaire du syndicat CGT de la SAM, n'est pas satisfaite : "les salariés attendent d'avoir des annonces davantage cadrées fiscalement et surtout, des propositions écrites de Renault"

La promesse de 200 emplois à pourvoir dans le bassin

"En tout état de cause, je crois que le gouvernement a travaillé de manière déterminée pour faire en sorte que les salariés et des réponses pour leur faciliter leur rebond professionnel. C'est le premier point" a poursuivit Agnès Pannier-Runacher, en déplacement à Varilhes en Ariège. Les salariés licenciés se sont notamment vus proposer un maintien de leur salaire pendant 18 mois, à condition qu'ils suivent une formation. La secrétaire CGT tempère : "ce n'est pas un maintien mais 75% du salaire brut"

_"Le deuxième point, c'est qu'_il y a un travail sur le bassin de Decazeville avec l'appui d'un cabinet conseil pour développer de l'emploi industriel". Comme son ministre de tutelle, qui évoquait lui "le dynamisme du bassin", elle évoque "200 emplois industriels" dans un rayon de "moins de 20 kilomètres de la SAM" - des emplois qui seraient "non pourvus et qui peuvent être des points d'intérêt pour les salariés de la SAM".  Ces offres d'emplois seront présentées dans les prochaines semaines aux salariés, à Figeac le 2 8 janvier et à Decazeville le 17 février. 

"On nous parle là d'emplois dans la Mecanic valley, c'est bien plus que 20 kilomètres à la ronde" s'exclame Gislène Gisteau. Des emplois qui selon elle ne sont pas tous crées pur l'heure : "et puis il faut parler concrètement et factuellement : toutes ces mesures nous sont proposées à condition qu'il n'y ait aucune assignation en justice". 

Vers une reprise de la SAM ? 

Difficile de savoir dans quel secteur exactement mais la ministre a également confirmé que des implantations de projets industriels seraient à l'étude dans le bassin decazevillois. 

"Nous regardons ce qui peut être fait en matière de réindustrialisation du site. Ce ne sera pas nécessairement sur des activités similaires, mais c'est un site industriel. Il y a du savoir-faire industriel. Il y a une histoire industrielle. Ce sont des ingrédients utiles pour d'éventuels repreneurs qui pourraient être intéressés par ce site", a expliqué Agnès Pannier-Runacher. Une chose est certaine :  la fonderie de pièces moteurs ne sera plus l'activité du site decazevillois. La seule offre de reprise en ce sens n'a pas été retenue.

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SAM : un aller-retour à Bercy après 51 jours d’occupation de l’usine - Rapports de Force

« On va camper à Paris si cela fait avancer les choses », s’amuse David Gistau, le représentant CGT de la fonderie SAM à Decazeville. Une façon de souligner le contraste entre deux réunions. Celle de mardi à Decazeville (Aveyron), avec Jean-Pierre Floris, le « Monsieur revitalisation » nommé par Bercy pour proposer des projets alternatifs à la fermeture de la SAM, après sa liquidation définitive par le tribunal de commerce en novembre. Et celle avec Bruno Le Maire, ce mercredi 12 janvier.

Si la rencontre avec le ministre de l’Économie n’a pas apporté de réponses aux demandes d’un projet industriel pour le site, réclamées depuis un an par les 333 salariés et leurs représentants, le sujet était réellement sur la table. Les employés de la SAM avaient au moins la promesse de propositions de réindustrialisation du bassin d’emploi. Le ministre était au fait du dossier et faisait au moins mine de chercher des solutions, alors que 200 salariés de la fonderie avait fait le déplacement dans la capitale pour plaider leur cause.

« Il n’y a pas le même discours à Paris », constate le syndicaliste qui réclame cependant « du concret et pas de la COM ». En effet, mardi à Decazeville, la rencontre avec Jean-Pierre Floris n’avait duré qu’un quart d’heure. Et mis particulièrement en colère les salariés en lutte. « On est content d’avoir rencontré le nouveau conseillé Pôle emploi, mais on discutera quand il aura bossé », tacle David Gistau. Ce jour-là, le « Monsieur revitalisation » n’avait rien dans besace en matière de projet. À la place : une poignée d’emplois dans d’autres secteurs d’activité, alors que les délégués de la SAM assurent que le site a la capacité de travailler pour le secteur aérien ou hospitalier, en remplacement de celui de l’automobile.

Les SAM décideront des propositions du ministre et des suites de leur mobilisation au cours d’une assemblée générale aujourd’hui ou demain. Mais il est peut probable que l’occupation du site, dans lequel ils ont déjà passé Noël et le réveillon du 31 décembre, prenne fin. « On n’a plus rien à perdre », résume David Gistau. Le bassin d’emploi sinistré de Decazeville non plus.