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Guerre sociale : pour 2022, Macron prépare la fin des 35h

Lien publiée le 23 janvier 2022

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Guerre sociale : pour 2022, Macron prépare la fin des 35h (revolutionpermanente.fr)

Marianne a révélé les premières réflexions de Macron pour son programme pour le prochain quinquennat. Modulation du temps de travail à l’échelle d’une vie, flexibilisation et fin des 35h sont à l’ordre du jour ! Bref 2022 s’annonce encore pire que 2017.

Selon Marianne, celui qui ne s’est toujours pas officiellement déclaré candidat préparerait d’arrache-pied sa campagne, son programme et ses mesures phares. A l’ordre du jour de nouvelles offensives anti-sociales et notamment la fin des 35 heures.

C’est une exigence historique du patronat, remise plusieurs fois sur le devant de la scène, notamment à la sortie du premier confinement quand 2 Roux de Bézieux expliquait que pour relancer l’économie il allait falloir « rouvrir le débat [sur la question du temps de travail] ». que le chef de l’Etat s’apprêterait à porter pour 2022. En effet, un cadre de LREM a expliqué à Marianne que pour les prochaines élections présidentielles, LREM étudierait la possibilité de faire entrer dans la loi une modulation du temps de travail à l’échelle d’une vie, il détaille : « On peut accepter de travailler 45 heures par semaine quand on a 25 ans, puis réduire son temps de travail quand on a des enfants ou quand on est senior ». Si les contours sont pour le moins flous pour le moment, cette modulation représenterait une attaque sans précédent contre le monde du travail et une nouvelle dégradation des conditions de travail et de vie dégradées. Une mesure d’autant plus scandaleuse, qu’alors que le chômage s’élève déjà à 15% chez les 15-29 ans, avec 45 heures par semaine l’avenir de la jeunesse post-2022 s’annonce morose, pour ceux qui travailleront comme pour ceux qui ne le pourront plus.

Et Macron n’entend pas s’arrêter en si bon chemin, Marianne indique : « Pour ne rien simplifier, la Macronie aimerait lier ce chantier à celui des retraites, interrompu en plein quinquennat. » Et l’attaque pourrait aller plus loin encore avec une volonté de repousser l’âge de départ à la retraite, là encore, dans l’objectif assumé d’allonger le temps de travail. A moins de trois mois de l’échéance des présidentielles, Macron semble vouloir renouer avec la posture jupitérienne du réformateur et avec le ton donné à sa campagne de 2017, en radicalisant ses projets d’attaques contre le monde du travail, les classes populaires et la jeunesse et en multipliant les gages adressés à la bourgeoisie. Et ce dans la droite lignée de la mise en application de la réforme de l’assurance chômage –qui a fait passer la durée minimale de travail pour être indemnisé de quatre à six mois- ou de son récent discours à la conférence des présidents d’université où il a promis dans finir avec la fac gratuite s’il était réélu. En 2022, comme en 2017, il semblerait bien que Macron se fasse une nouvelle fois le candidat des riches et le fossoyeur des acquis sociaux. Une chose est sûre, plus que jamais Macron, nous prépare la guerre sociale.

Et sur ce terrain, la concurrence est rude, puisque de Valérie Pécresse, ses slogans sarkosystes « travailler plus, pour gagner plus » et ses adresses antisociales « il est absurde de fixer un temps de travail légal pour toutes les entreprises » à Marine Le Pen favorable à un passage aux 39 heures par accords de branche, en passant par Eric Zemmour et les autres, les classes dominantes sont d’accord sur un point, c’est en finir avec les droits et les conditions de travail des salarié.e.s.

A rebours de ce programme austéritaire et à l’heure où 2,4 millions de personnes sont au chômage, il est nécessaire de faire entendre un programme en rupture totale avec la logique qui vise à faire payer la crise aux travailleurs et travailleuses. C’est dans ce sens que Révolution Permanente porte à travers la candidature d’Anasse Kazib, la nécessité de partager le temps de travail entre tous et toutes. Cela permettrait de créer des emplois, d’en finir avec le chômage et assurerait de meilleures conditions de travail et de vie au plus grand nombre.

Il n’est pas question d’attendre le lendemain des présidentielles pour commencer à la mettre en place, partout où les patrons ont des velléités d’augmentation du temps de travail, il s’agit de répondre par la grève. En prenant exemple sur les salariés de Neuhauser en Moselle, une boulangerie industrielle, où après plusieurs mois de lutte, les salariés ont obtenu le passage aux 32 heures. Le rapport de force paye et seule la construction d’un plan de lutte sérieux peut permettre de mettre fin aux aspirations de la bourgeoisie de détruire les conditions de travail