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Grève massive à la RATP

ratp

Lien publiée le 18 février 2022

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Grève à la RATP : huit lignes de métro fermées vendredi (lemonde.fr)

Sur six autres lignes, le service ne sera assuré qu’aux heures de pointes. Les agents demandent une hausse des salaires.

Dans le métro parisien, le 17 février 2022.

Huit lignes du métro parisien fermées, six autres lourdement touchées, sans parler de la faible fréquence des RER et des bus aléatoires : la grève s’annonce massive vendredi 18 février à la RATP, même si l’essor récent du télétravail pourrait la rendre moins pénible pour les usagers franciliens. « La RATP invite tous les voyageurs qui en ont la possibilité à différer leur déplacement sur le réseau », a conseillé le groupe public dès mercredi.

« En prévision des très fortes perturbations annoncées sur les lignes exploitées par la RATP le vendredi 18 février, Ile-de-France Mobilités appelle tous les Franciliens qui le peuvent à télétravailler », a complété l’autorité régionale des transports. « Nous invitons les entreprises à recourir le plus possible au télétravail », a renchéri le ministre délégué aux transports, Jean-Baptiste Djebbari.

Le plan de transport communiqué par la RATP rappellera aux Franciliens décembre 2019, et la grande grève contre la réforme des retraites, la dernière d’ampleur, juste avant la pandémie et l’entrée massive du télétravail dans la vie des salariés.

Huit lignes de métro seront complètement fermées : les 2, 3bis, 5, 7bis, 8, 10, 11 et 12, outre la 3 entre Havre-Caumartin et Gallieni, et la 6 entre Charles-de-Gaulle-Etoile et Bercy.

Sur les lignes 4, 7, 9, 13 et sur les portions restantes des 3 et 6, le trafic ne sera assuré qu’aux heures de pointe, de 6 h 30 à 9 h 30 et de 16 h 30 à 19 h 30, avec une rame sur deux au mieux, une sur quatre au pire, et certaines stations seront fermées, comme Alésia, Concorde, Gare-de-l’Est, Place-de -Clichy ou Stalingrad.

Le RER fortement perturbé

Les deux lignes automatiques 1 et 14 fonctionneront normalement, la RATP mettant cependant en garde contre un « risque de saturation ».

Pour le RER, la Régie prévoit un train sur deux aux heures de pointe et un sur trois aux heures creuses, entre 5 h 30 et 20 h 30, sur sa partie des lignes A et B. L’interconnexion sera interrompue à Gare-du-Nord avec les trains du nord de la ligne, côté SNCF.

Côté tramways, le T8 fonctionnera normalement, et les autres lignes seront plus ou moins perturbées, les T2, T3a et T3b ne circulant qu’à certaines heures sur une partie de leur trajet.

Quant aux bus, certaines lignes fonctionneront normalement (Orlybus et Roissybus, 20, 31, 35, 38, 45, 47, 54, 95, 101, 113, 124, 125, 131, etc.), d’autres seront perturbées, d’autres enfin complètement interrompues.

Ile-de-France Mobilités a mis en place la gratuité du covoiturage, accessible depuis son application.

L’ensemble des organisations syndicales représentatives (CGT, FO, UNSA, CFE-CGC) et la quasi-totalité des autres ont appelé à la grève, pour peser sur les négociations salariales : une séance multilatérale de négociation est justement prévue vendredi matin, dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO). La direction de la RATP promet que ses employés ne perdront pas de pouvoir d’achat.

L’inflation en cause

Elle a réaffirmé lundi une proposition d’augmentation de 2,7 % des rémunérations en moyenne en 2022, ajoutant que « l’intéressement pourrait être supérieur à celui des années précédentes » (environ 1 000 euros nets annuels).

Les organisations syndicales n’ont visiblement pas entendu la même chose, puisque la direction n’aurait, selon elles, mis sur la table qu’une augmentation de 0,4 %. « Une provocation », selon elles, après deux ans de pandémie au cours desquels les employés de la Régie ont répondu présent en assurant la continuité du service public. S’ajoute à cela l’inflation, qui devrait dépasser 3 % au premier semestre selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

« Pourtant la direction fait la sourde oreille », a dénoncé Bertrand Hammache, secrétaire général de la CGT-RATP. La CGT, premier syndicat du groupe, demande 3 % de revalorisation annuelle sur les trois prochaines années. Même chose du côté de l’UNSA, pour qui 3 % est un minimum au vu du niveau de l’inflation. FO a de son côté déposé un « préavis de grève illimité » à partir de vendredi, car « l’inflation et le prix de l’énergie qui explosent font aussi des ravages ».

Explication faite, les 0,4 % proposés par la direction ne concernent que les mesures transverses qui touchent l’ensemble des salariés, auxquels il faut ajouter l’avancement et l’ancienneté (+ 1,8 % en moyenne) et des mesures catégorielles (+ 0,5 %).

Le Monde avec AFP