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Entre mobilisation et bons sondages, Mélenchon espère être le "vote efficace" à gauche

Mélenchon

Lien publiée le 19 février 2022

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Présidentielle 2022 : Entre mobilisation et bons sondages, Jean-Luc Mélenchon espère être le « vote efficace » à gauche (20minutes.fr)

 REPORTAGE - Le candidat de la France insoumise compte sur une mobilisation de terrain active et sa percée à gauche dans les sondages pour atteindre le second tour de la présidentielle

Jean-Luc Mélenchon.

  • Jean-Luc Mélenchon a réussi à faire le trou dans les sondages sur ses concurrents de gauche.
  • Le candidat LFI espère bénéficier d’un vote utile dans la dernière ligne droite de la campagne.
  • Pour parvenir au second tour, les insoumis misent sur une large mobilisation de leurs militants.

Ni la pluie ni le vent glacé ne freinent leur enthousiasme. Patrick Lefrançois, responsable de la section LFI du 15e arrondissement de Paris, est en opération tractage avec une poignée d’amis en ce vendredi matin sur le marché Saint-Charles. Au milieu de militants concurrents, ils distribuent des tracts à l’effigie du « président du peuple », Jean-Luc Mélenchon. « Oh non pas lui ! C’est un socialiste ! », esquive une vieille dame. « Il a quitté le PS depuis longtemps, madame ! Je suis sûr que vous n’avez pas lu son programme. »

Sur cette terre de droite, dédain ou agacement sont monnaie courante. « Nous ne sommes pas en terre promise ici, mais on a quelques sympathisants. C’est important de nous montrer sur le terrain », glisse l’ancien candidat LFI aux législatives. A moins de deux mois du premier tour de la présidentielle, les insoumis accentuent leurs actions un peu partout sur le territoire. L’objectif : mobiliser leur électorat pour espérer porter Jean-Luc Mélenchon au second tour de la présidentielle.

Patrick Lefrançois, ancien candidat LFI aux législatives tracte sur un marché parisien.

Patrick Lefrançois, ancien candidat LFI aux législatives tracte sur un marché parisien. - TLG/20Minutes

Faire de Mélenchon, le vote utile à gauche

Dans l’état-major de La France insoumise, on joue la « force tranquille ». « On respecte notre feuille de route. La première étape était d’être en tête à gauche, pour cristalliser une hypothèse de second tour fin février-début mars. C’est largement le cas, sourit Manuel Bompard, le directeur de campagne du candidat LFI. On s’attend maintenant à une progression douce et tranquille dans le dernier mois de la campagne. »

La stratégie est simple : faire apparaître la candidature insoumise comme la seule capable d’atteindre le second tour pour agréger l’électorat de gauche dans la dernière ligne droite. LFI a d’ailleurs reçu une aide inattendue cette semaine. « Le vote utile à gauche, c’est Mélenchon », a lâché Ségolène Royal, l’ex-finaliste socialiste de la présidentielle en 2007. De quoi faire rougir l’intéressé, jeudi soir, sur BFMTV. « Son soutien a de la valeur. Mais je n’aime pas trop le mot "vote utile", car j’en ai souffert dans le passé. Et le vote inutile n’existe pas. » Sur les tracts distribués ce vendredi sur le marché, moins de « pudeur de gazelle », selon l’expression popularisée par le leader insoumis : « Le vote Mélenchon, le seul vote efficace. »


 

Une plateforme active de mobilisation

Pour marteler ce message, les insoumis se disent très bien organisés. « Il y a tout un travail de terrain qui passe sous les radars médiatiques mais qu’on mène depuis le début de la campagne. On a beaucoup investi dans les formations de porte-à-porte et fait tout un travail de phoning interne pour mobiliser l’ensemble de nos soutiens, avec aujourd’hui 3.000 groupes locaux et 40.000 militants actifs », précise l’eurodéputé Manuel Bompard.

Le parti s’appuie principalement sur la plateforme « Action populaire », lancé dès fin 2020. Cette sorte de réseau social permet à n’importe quel sympathisant de rejoindre ou lancer des événements de campagne à proximité : tractage, porte-à-porte, collage d’affiches, meetings… « C’est aussi un outil de mesure de la bonne santé de notre campagne. En deux semaines, on a multiplié par deux le nombre d’événements, avec plus de 2.000 par semaine, c’est un record. On sent que les gens rentrent vraiment dans la campagne », vante Jill Maud Royer, responsable des outils numériques du mouvement.

« Faites confiance à une tortue électorale sagace comme moi »

Cette mobilisation souterraine permettra-t-elle de faire mieux qu’en 2017 ? S’il grappille quelques points dans les sondages ces dernières semaines, Jean-Luc Mélenchon reste pour le moment loin d’une qualification pour le second tour. La multiplication des candidatures pourrait également éparpiller les voix à gauche, d’autant que l’image du tribun s’est détérioriée dans l’opinion publique pendant ce quinquennat.

Sur le marché parisien, ce vendredi, quelques passants évoquent ainsi le nom de Fabien Roussel. L’ancien allié communiste, qui a cette fois décidé de faire la course en solo, pourrait prendre de précieux points à l’insoumis. « Il ne joue pas le jeu, Roussel, il est dans une logique productiviste. Le vrai programme de gauche, dans la lignée de Jaurès, c’est Mélenchon », réplique Patrick Lefrançois face aux indécis.

Le candidat insoumis, de son côté, s’était montré philosophe à la mi-janvier lors d’un meeting à Nantes. « Faites confiance à une tortue électorale sagace comme moi ! Rien ne sert de courir, il faut partir à point et j’ai déjà épuisé quelques lièvres. »