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Philippe Poutou "confiant" pour l’obtention de ses 500 parrainages
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Philippe Poutou, le candidat du NPA à l'élection présidentielle, est en meeting au Mans ce vendredi 4 mars. Invité de France Bleu Maine, il a confirmé avoir obtenu ses 500 parrainages, mais le Conseil constitutionnel ne les a pas encore validés.
Le candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste, Philippe Poutou, est en meeting au Mans ce vendredi 4 mars. Il a annoncé la veille, dans une vidéo postée sur Twitter, avoir obtenu les fameux 500 parrainages nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle mais ce n'est pas encore officiel. Invité de France Bleu Maine, Philippe Poutou s'est dit confiant, tout en dénonçant un système "inégalitaire".
Pour rappel, les prétendants à l'Elysée ont jusqu'à ce vendredi 18h pour obtenir les 500 signatures.
FB Maine : Pour le moment, le Conseil constitutionnel n'indique que 439 parrainages pour vous. Est-ce ça va quand même le faire ?
Philippe Poutou : D'après nos comptes, oui ça va le faire. On a vu le compteur officiel, celui-là est indiscutable, et à côté de ça, on a les formulaires entre les mains et les maires qui nous ont qu'ils avaient envoyé donc d'ici la fin de journée, d'après nos comptes, on franchit la barre des 500 ! Donc, pour nous, il y a peu de doutes. Après seul le Conseil constitutionnel peut officialiser la candidature donc on attend ce moment-là évidemment pour en être sûr et certain. Mais nous en tout cas, on est confiants !
Pour y arriver, il y a une solidarité de certains élus et même candidats. Jean-Luc Mélenchon vous a apporté son parrainage. Pour vous, il est urgent de revoir ce système ?
Oui qu'on y arrive ou pas, de toute façon c'est un système à changer profondément. C'est pas la première fois qu'on le dit et on est même plusieurs à le dire. C'est quelque chose de complètement inégalitaire et antidémocratique puisque ce sont des élus qui sont censés désigner les candidats et donc ça favorise les gros partis évidemment.
C'est un truc de dingue, il faut aller sur le terrain pendant des mois et des mois. En tout cas, c'est l'activité principale des petites candidatures. Et il faut faire autrement. Peut-être que si je passe cette année, ça va permettre de revoir tout ça. Après, ce n'est pas la seule chose inégalitaire dans l'élection, on sait très bien que celui qui a de l'argent, il réussira mieux, il se fera mieux entendre que d'autres. Il y a tout un système qui est de toute façon inégalitaire.
Emmanuel Macron a annoncé sa candidature dans une lettre aux Français jeudi soir. Est-ce que cette déclaration tardive vous agace ?
Non pas du tout, on savait que ça allait se faire. Ce qui est marrant, c'est que l'avant-dernier candidat c'est lui et le dernier ce sera moi, un peu comme un duel à distance, parce qu'on sait très bien qu'il ne veut pas débattre avec moi. Là maintenant, on sait qu'on va être 12 mais il faut espérer qu'il y aura de vrais débats avec tous les candidats et les candidates, de manière à ce qu'il y ait des confrontations sur les politiques à mener, sur la question du pouvoir, sur la question de la société, sur la question même de l'international puisqu'on voit la guerre aujourd'hui, des situations particulièrement inquiétantes, la militarisation, les peuples qui fuient... Il faut qu'on discute de tout ça, qu'on voit comment on peut changer le monde. En tout cas nous, notre perspective, c'est le changement de la société, le changement du monde et on veut vraiment autre chose. Et cela passera par des luttes.
Vous pensez que la guerre en Ukraine risque d'escamoter un peu le débat ?
Nous on pense que c'est très bien que dans la campagne présidentielle, on puisse discuter des questions internationales puisque de tout façon, la situation en France est totalement liée à ce qui peut se passer ailleurs. Que ce soit du point de vue de la guerre ou des politiques impérialistes qui ont un impact sur les populations. Mais on le voit aussi avec l'environnement. Il y a une crise qui touche l'ensemble de la planète, les solutions ne sont pas justes dans un seul pays. Il faut arriver à discuter de ce monde capitaliste.
Dans sa lettre adressée aux Français, Emmanuel Macron parle des priorités à venir : les écoles, la santé, la prise en charge des seniors. Ce sont des thèmes qui sont prioritaires aussi pour vous ?
De sa part, c'est particulièrement malvenu, c'est presque ironique ou même cynique, vu ce qu'il a fait pendant cinq ans. Il se met en position de protecteur ou de sauveur mais il a tout flingué pendant cinq ans. Il n'est pas le seul, il a continué les politiques de destruction des services publics ou de remise en cause des acquis sociaux qui avaient été commencé bien avant lui. Et là maintenant, il explique qu'il va sauver cela ou défendre cela, on ne peut pas y croire un seul instant.
Philippe Poutou sera en meeting ce vendredi soir à 20h salle Barbara au Mans.