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Scandale. Gérald Darmanin annonce la dissolution du Collectif Palestine Vaincra
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Ce mercredi, Gérald Darmanin a annoncé la dissolution du Collectif Palestine Vaincra. Une attaque qui s’inscrit dans la continuité de la dissolution de plusieurs organisations tels que le CCIF ou BarakaCity et qu’il s’agit de dénoncer avec force.
Depuis plusieurs mois, le Collectif Palestine Vaincra subit de nombreuses offensives, en particulier de la part d’organisations sionistes comme NGO monitors et B’nai B’rith qui exigeaient en décembre sa dissolution. Le 24 février, le gouvernement leur a emboîté le pas, annonçant vouloir dissoudre le collectif ainsi que le Comité d’action pour la Palestine. Finalement, Gérald Darmanin a annoncé ce mercredi la dissolution du groupe, décrétée en Conseil des ministres le matin même.
Accusant le collectif de contribuer « à la discrimination, à la haine ou à la violence », le décret de dissolution dénonce le fait que le collectif soutienne « la lutte du peuple palestinien contre le sionisme, l’impérialisme et les régimes réactionnaires arabes pour la libération de toute la Palestine de la mer au Jourdain » ainsi qu’« une Palestine libre, multiculturelle et démocratique ». Assimilant antisionisme et antisémitisme, le décret poursuit en accusant le collectif de diffuser « l’idée d’une islamophobie à l’échelle internationale » et d’inciter « à la haine, à la discrimination et à la violence envers des personnes en raison de leur origine juive. » Une accusation qu’un porte-parole du collectif récusait il y a quelques semaines dans nos colonnes : « c’est un pur scandale car l’antisionisme est un antiracisme et un anticolonialisme ! »
Le décret cite même des commentaires Facebook sous les publications du collectif, tels que « boycotter cette merde empoisonné », un commentaire faisant référence au boycott d’Israël. Ces commentaires permettent au gouvernement d’accuser le collectif de provocation à la haine en lui imputant la responsabilité du contenu des commentaires qu’elle suscite. Pourtant, cette accusation surprenante pourrait, en poussant cette logique jusqu’au bout, conduire à la dissolution de plusieurs organisations politiques d’extrême-droite mais aussi à la condamnation de nombreuses personnalités politiques, Zemmour en tête, tant ces derniers provoquent des sentiments d’appel à la haine.
Le décret dénonce également le soutien du collectif aux organisations de libérations palestiniennes comme le Front Populaire pour la Libération de la Palestine ou la Fraction Armée Révolutionnaire Libanaise, ainsi que son soutien et son combat pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré depuis près de 38 ans en France. Par là-même, le décret confirme que l’offensive contre le Collectif Palestine Vaincra tient dans sa dénonciation du colonialisme de l’État d’Israël et du caractère structurel de l’islamophobie en France et dans le monde.
Cette décision du gouvernement s’inscrit dans son offensive sécuritaire qu’il mène depuis deux ans déjà. À ce sujet, le collectif expliquait il y a quelques semaines dans un communiqué : « cette annonce est une nouvelle étape dans l’escalade autoritaire du gouvernement français qui a déjà dissous, ou menacé de le faire, plusieurs organisations musulmanes, antiracistes ou média de la gauche radicale. » Si le gouvernement avait déjà interdit les manifestations en soutien au peuple palestinien en mai 2021 et menacé le Collectif Palestine Vaincra, l’annonce de sa dissolution marque un nouveau saut dans son offensive. Mais une telle décision n’est pas étonnante au vu des liens qui unissent le gouvernement français à l’État d’Israël. Dans nos colonnes, le porte-parole du collectif expliquait ainsi : « la France est un soutien indéfectible à l’État d’Israël, et ce par sa nature impérialiste, car elle a tout intérêt à ce qu’il y ait un agent stable et fidèle dans la région. »
Dans la continuité de la dissolution du CCIF, de BarakaCity ou encore des menaces visant Nantes Révoltée, cette décision de Darmanin est une nouvelle attaque autoritaire. Si celle-ci vise cette fois une organisation internationaliste et anti-impérialiste, c’est l’ensemble du mouvement social qui est visé. Face aux dissolutions de Darmanin, l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier doivent se mobiliser en solidarité avec Palestine Vaincra et contre l’offensive liberticide du gouvernement.





