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Apprentissage : Macron prêt à mettre les enfants au travail dès 12 ans ?

éducation

Lien publiée le 3 avril 2022

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Apprentissage : Macron prêt à mettre les enfants au travail dès 12 ans ? (revolutionpermanente.fr)

Ce Jeudi 31 Mars, Macron était en tournée présidentielle à Fouras en Charente Maritime. Une séquence filmée a fait réagir, et pour causes… Face à l’interpellation d’un restaurateur se plaignant de difficultés à embaucher dans le secteur, Macron a répondu en proposant l’apprentissage à partir de 13 ans et la répression contre les chômeurs.

Depuis quelques jours, Macron multiplie les déplacements de campagne, troquant son costume de chef de guerre pour celui de candidat, souhaitant mettre en avant l’image d’un candidat-président allant à la rencontre des français. Après avoir déambulé dans les rues de Dijon le 28 mars dernier ; où il fut recadré par un 0 style="box-sizing: border-box; background-color: transparent; color: rgb(195, 36, 39); text-decoration: none; font-weight: 700;" target="_blank">passant sur la misère croissante, son projet sur le RSA et le coût de la vie, Macron était ce jeudi 31 Mars en déplacement dans les rues de Fouras. Un déplacement qui a donné lieu à une nouvelle scène d’interpellation du président par un badaud, un restaurateur le questionnant sur les difficultés du secteur sur la question de l’emploi.

« Je suis restaurateur et j’ai toutes les difficultés du monde pour embaucher du personnel » commence le restaurateur. Un constat largement partagé par le patronat du secteur, suite à la crise du covid, qui a été marquée par une vague de démissions et une importante mobilité salariale dans les métiers les plus précaires et difficiles. C’est notamment le cas dans la restauration, où se cumulent bas salaires et conditions de travail particulièrement compliquées. Alors que cette pénurie montre qu’il est nécessaire d’augmenter les salaires, ou encore d’en finir avec le travail au black, Macron nous a offert un tout autre discours, visant à justifier ses attaques contre les chômeurs et la casse de nos conditions de travail.

En effet, face à l’interpellation du restaurateur, Macron a rétorqué qu’il faut continuer ce qui a été « débuté avec la réforme de l’assurance chômage » le tout en étant plus « directifs avec les demandeurs de droits ». En clair, face au manque de personnel Macron propose une politique autoritaire contre les chômeurs, en les contraignant à accepter des postes dans la restauration, en agitant la menace de la perte des droits au chômage en cas de refus, indépendamment de ce qu’était leur formation initiale ou leurs souhaits, dans la droite lignée de sa réforme de l’assurance chômage.

La suite de la réponse du président est tout aussi scandaleuse et s’inscrit dans la continuité d’un mandat qui aura eu comme mantra le mépris pour la jeunesse à coups de 0 style="box-sizing: border-box; background-color: transparent; color: rgb(195, 36, 39); text-decoration: none; font-weight: 700;" target="_blank">45 h hebdomadaires pour les jeunes, ou de contrats précaires et dérogatoires au code du travail, ou encore de projets d’université payantes. En effet, après nous avoir promis la perte de nos droits au chômage en cas de refus de poste dans la restauration, Macron parle d’envoyer en formation et alternance des enfants de 12 ou 13 ans, en évoquant le début de l’apprentissage en 5ème, un moyen de renforcer une école de plus en plus taillée pour l’entreprise.

Cette séquence captée durant la déambulation promotion du président en campagne révèle encore une fois le projet de Macron durant le prochain quinquennat, celui de la continuité de la casse néolibérale de nos acquis et de nos conditions de travail. Plutôt que d’augmenter les salaires et d’améliorer les conditions de travail des travailleurs de la restauration, Macron répond par un projet de mépris vers la jeunesse et les travailleurs, dans la droite lignée de ses annonces sur le RSA ou encore la retraire à 65 ans.

Dès à présent, il est nécessaire de refuser ces mesures annoncées et de proposer une réponse claire, par la rue et la grève. L’urgence aujourd’hui face à l’inflation et face au coût de la vie est à une augmentation des salaires, et à l’obtention d’un smic à minimum 1800 euros, indexé sur l’inflation. Dès lors, c’est dès aujourd’hui qu’il nous revient de nous organiser, dans un bloc de résistance, face aux attaques qui s’annoncent nombreuses dans le cadre d’une probable réélection de Macron.