[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Newsletter

Ailleurs sur le Web [RSS]

Lire plus...

Twitter

Jadot, Jancovici, NKM... Quels ministres pour verdir le prochain gouvernement Macron ?

Lien publiée le 28 avril 2022

Tweeter Facebook

Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Jadot, Jancovici, NKM... Quels ministres pour verdir le prochain gouvernement Macron ? (marianne.net)

Emmanuel Macron a promis un quinquennat sous le signe de la lutte contre le réchauffement climatique avec un Premier ministre « directement chargé de la planification écologique ». Qui peut incarner ce virage vert ? Marianne passe en revue les hypothèses.

La bataille pour les législatives s'annonce rude et Emmanuel Macron est pris entre deux feux : donner des gages à droite afin de neutraliser les élus LR insensibles à son discours ; couper l'herbe sous le pied de la gauche en prenant quelques personnalités susceptibles de verdir son prochain gouvernement avant le scrutin. Voire en sacrant un Premier ministre « attaché à la question sociale et environnementale, et à la question productive », comme l'a assuré le chef de l'État lors d'un déplacement à Cergy (Val-d'Oise) ce mercredi 27 avril. Marianne a repéré cinq ministrables susceptibles de remplir ce rôle caution.

YANNICK JADOT

Le candidat malheureux d'Europe Écologie-Les Verts à la présidentielle se montre pour l'instant réticent à une alliance avec la France insoumise aux législatives. Point d'achoppement central : la question européenne, chère à l'écologiste. Mardi 26 avril sur France Inter, Yannick Jadot a d'ailleurs fermé la porte à une candidature à la députation, préférant se concentrer sur son mandat d'eurodéputé.

Plus modéré que la plupart des figures actuelles d'EELV, le chef de file des Verts pourrait-il céder aux sirènes de la Macronie ? Si ses positions pro-européennes tendent à le rendre macron-compatible, reste deux divergences de taille : l'antinucléarisme de Jadot et son soutien à la décroissance. Pas un souci pour la Macronie qui aurait approché l'eurodéputé peu avant le premier tour, selon les informations du Parisien. Un proche du chef de l'État voyant en Jadot « une personnalité plus plastique que certains Verts ». Peu probable, toutefois, que l'intéressé se mette en porte-à-faux de ses électeurs et de son parti.

JEAN-MARC JANCOVICI

Il pèse lourdement dans le débat public sur l’écologie depuis des années : millions de vues pour ses conférences, interventions médiatiques remarquées, BD pédagogique vendue à plus de 250 000 exemplaires (Le monde sans fin)… Jean-Marc Jancovici serait une prise de guerre pour l’exécutif, surtout depuis que le gouvernement marche sur ses plates-bandes en prônant la « planification écologique ». Sauf que l’intéressé n’a pas ce fatras d’étoiles dans les yeux qu’a le politique classique quand on lui parle d’un ministère. Et défend une vision du monde « en système » qui s’oppose en de nombreux points avec celle de la Macronie : critique de la croissance économique comme critère de performance, du système européen de l’énergie et du libre-échange, scepticisme face aux variations stratégiques intempestives sur la question nucléaire… Il en faudra plus que jeter en l’air des concepts pour séduire Jean-Marc Jancovici.

LAURENCE TUBIANA

Son nom avait circulé après la démission fracassante de Nicolas Hulot en août 2018. Une jolie prise potentielle pour le gouvernement : économiste et professeure à SciencesPo, ancienne ambassadrice du climat, présidente de l'Agence française de développement depuis 2013, présidente-directrice générale de l’European Climate Foundation depuis 2017, celle qui fut chargée de gérer les négociations de la COP21 a même éclipsé la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, au moment de l'accord de Paris.

Laurence Tubiana se réclame également de gauche. Ancienne membre de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR, devenue NPA), elle était réputée proche de Lionel Jospin – qui l'a recrutée à l'Institut universitaire de technologie de Sceaux dans les années 1970 – et a signé une tribune d'économistes visant à soutenir François Hollande en 2012. L'avantage serait donc double pour le gouvernement : se verdir tout en se gauchisant.

PASCAL CANFIN

Eurodéputé Les Verts puis EELV de 2009 à 2012, ministre du développement de François Hollande entre 2012 et 2014, puis directeur général de WWF France de 2016 à 2019, Pascal Canfin a retrouvé son siège au Parlement européen en 2019, sous l'étiquette La République en marche. Deuxième sur la liste menée par Nathalie Loiseau, il est élu dans la foulée président de la commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire à Strasbourg.

PaPolitico Europe le place en tête de son Top 20 des eurodéputés à suivre en 2020 et l'« État d'urgence climatique » est déclaré à son initiative en 2019 par les élus de Strasbourg. Un état de service de premier de classe, donc, avec cet avantage que ce potentiel ministre teinté de vert et de rose a déjà franchi le rubicond, contrairement à Yannick Jadot et consorts.

NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET

Nathalie Kosciusko-Morizet pourrait-elle opérer la synthèse recherchée par Emmanuel Macron tout en réussissant un come-back politique ? Tenante d'une ligne écologiste et européiste au sein de l'UMP puis de LR, l'ancienne députée de l'Essonne fut ministre de l'Écologie sous Nicolas Sarkozy, porte-parole de sa campagne en 2012 et numéro 2 au parti après l'élection de l'ancien chef de l'État à la tête des Républicains en 2014.

Retirée de la vie politique depuis 2018 et expatriée à New York, elle fut également la finaliste malheureuse des municipales de 2014 à Paris face à Anne Hidalgo, mais aussi la candidate laminée de la Primaire de la droite et du centre en 2016 – où elle ne recueille que 2,6 % des voix –, avant de finir battue dans la onzième circonscription de Paris aux législatives de 2017 par Gilles Legendre (LREM). Pas forcément un profil de gagnante…

ET AUSSI :

Ces autres noms ne circulent que pour des secrétariats d'État à la Mer sous l'autorité du futur ministre de l'Écologie. Citons la navigatrice Isabelle Autissier, l'ex navigatrice et désormais députée européenne Catherine Chabaud, Olivier Poivre d'Arvor, Président du Musée national de la Marine, ou encore Christophe Madrolle, élu du Sud et président de l'Union des Centristes & des Écologistes.