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Auxerre : les éboueurs décident de continuer le mouvement de grève
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Ce jeudi matin 8 septembre à 5h30 à leur prise de service, les éboueurs de la ville d'Auxerre ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève. En début de semaine, une réunion laissait pourtant entrevoir une ouverture de reprise du travail.
Le poker menteur se poursuit entre la direction et les éboueurs au dépôt à Auxerre.
Ce mercredi vers 18h pourtant, sur les réseaux sociaux, la Communauté d'agglomération de l'Auxerrois se réjouissait d'une sortie de crise.
Mais il n'en sera rien; les éboueurs rejetant pour l'heure les propositions. Ce matin, ces publications indiquant la reprise de la collecte n'avaient toujours pas été retirées.
Depuis deux mois, les éboueurs n'ont toujours pas été entendus sur leurs revendications réclamant une prime et des embauches supplémentaires.
Seul le paiement de 60% des jours de grève leur a été notifié par l'intercommunalité, à condition qu'ils reprennent le travail ce jeudi matin.
Une condition non remplie
Pour les grévistes, il manque une condition essentielle à la reprise du travail ce matin, une date de négociation écrite, toujours pas reçue. D'après Mickaël Pero, syndicaliste UNSA : "on a reçu des promesses écrites mais on avait demandé qu'il y ait réouverture de prises de paroles et de négociations et on n'a rien eu à ce niveau-là. On ne peut reprendre le travail comme ça, on ne comprend pas la démarche de notre hiérarchie."
Invité du journal de 8 heures de France Bleu Auxerre, le maire d'Auxerre et président de la communauté de l'Auxerrois, Crescent Marault (LR), se défend de tout refus de sa part : "j'avais conditionné la reprise du travail des agents de la collecte."
Pourtant prêts à négocier, les agents de la collecte attendent une date pour la reprise du travail. "Aujourd'hui, je n'ai jamais refusé de les rencontrer, je leur ai fait dire que j'étais prêt à les rencontrer rapidement, aujourd'hui, demain ! La condition, c'est la reprise du travail. Quand j'entends 'négociation' je suis très surpris. Aujourd'hui, concernant les revendications, il y a 22 maires sur 27 présents qui ont refusé en bloc les revendications des agents de la collecte. Sur ces questions-là, il ne peut plus y avoir de négociation. Après, peut-être des échanges, des discussions sur l'évolution du fonctionnement de la collecte ? Je rappelle quand même que l'origine de ce débat pour certains c'est quand même l'urgence climatique et la transition écologique."
Je suis désolé, on essaie de nouer le dialogue, on essaie d'aller dans leur sens mais je sens quand même il y a une position très dure qui rend difficile les échanges
Crescent Marault, maire d'Auxerre
Le maire rappelle le contexte dans lequel l'exercice de la collecte des ordures ménagères s'inscrit :
"On ne touche pas au statut des agents qui sont fonctionnaires aujourd'hui, on dit on ne peut pas augmenter le nombre d'agents, car demain, la collecte il y en aura de moins en moins. Il y a déjà des communes qui ne collectent plus en porte-à-porte ! On fait quoi de ces agents demain, on fait quoi des véhicules demain ? C'est ça l'enjeu, et personne ne veut entendre que l'on travaille pour l'avenir, et pas pour le passé."