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Le dialogue social contre l’unité d’action

Lien publiée le 7 octobre 2022

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Le dialogue social contre l’unité d’action. – Arguments pour la lutte sociale (aplutsoc.org)

La situation l’imposait : nous avons donc un communiqué unitaire, de quasi toutes les organisations syndicales (CGT, CGT-FO, FSU, Solidaires ainsi que CFDT, CFE-CGC, CFTC, UNSA, et UNEF et organisations lycéennes ainsi que la FAGE, 15 organisations en tout), sur les retraites.

Si ce communiqué s’était contenté de dire, ce qu’il dit au passage, et pas tout de suite : nous sommes contre l’allongement de l’âge du droit à partir en retraite et contre une augmentation de la durée de cotisation, même sans aucun appel à l’action, ceci aurait été quand même un signal clair, un pas en avant, et le fait qu’il soit signé aussi par la CFDT, la CFTC, la CGC … un point d’appui.

Mais que dit-il, et que dit-il pour commencer ? « L’intersyndicale » (il y a donc une « intersyndicale », notons-le, constituée sur cette base …) « a pris acte de la volonté du gouvernement d’ouvrir des consultations concernant notre système de retraite. Il faut que le gouvernement précise ses intentions, ses éléments de diagnostic, la méthode de concertation et ses objectifs. »

Mais tout est précisé, et tout le monde le sait ! Le gouvernement cherche uniquement à mettre l’âge de la retraite à 65 ans et à prendre aux pauvres pour donner aux riches, c’est tout. C’est dans ce but qu’il ouvre une soi-disant consultation. IL NE FAUT PAS Y ALLER.

Or, que signifie cette introduction de la déclaration commune des 15 organisations ? Il signifie : CHER MACRON, POUR COMMENCER, NOUS NOUS RENDRONS A TA « CONCERTATION ».

Une concertation qui n’est pas une négociation mais une opération d’intégration des syndicats, similaire à celle, ratée, du « CNR » du 8 septembre, pour pouvoir lancer l’opération contre le droit à la retraite !

C’est pour cela que ce communiqué appelle à ne rien faire et à attendre (c’est ce que veut dire le blabla de l’avant-dernier paragraphe, tout le monde le comprend très bien). La simple critique « combative » ou « gauchiste » consistant à critiquer l’inaction ne porte pas le fer au fond de la plaie. Le fond de la plaie est politique. Il consiste dans la main tendue à Macron, dans la participation au « dialogue social », dans le fait de commencer par lui demander de « préciser ses intentions » ( !!! ), et donc de lui permettre d’ouvrir le bal qu’il veut mettre en route.

Ce serait un argument biaisé que de prétendre qu’on ne peut pas exiger le retrait d’une loi qui n’a pas été encore publiée. Personne ne peut prétendre ne pas connaître les intentions de Macron. Donc c’est très simple :

RETRAIT DE TOUT PROJET VISANT A AUGMENTER L’ÂGE DE DÉPART, LA DURÉE DE COTISATION, ET MENAÇANT LE DROIT A LA RETRAITE, DONC REFUS D’ALLER A LA « CONSULTATION »-MACRON.

Telle est la seule position syndicale indépendante, qui ouvrirait la voie à la vraie unité d’action, celle qui cherche d’en bas à s’imposer et s’est déjà réalisée dans la grève unitaire de défense du Lycée professionnel public, pour le retrait du projet patronal de Macron, du 18 octobre prochain !