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Socialiser le capital par la loi
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Socialiser le capital par la loi : histoire et proposition (interetgeneral.net)
Téléchargez la note au format pdf.
Les inégalités sociales découlent d’un privilège initial qui constitue le capitalisme et en explique les dégâts : le bénéfice net des entreprises est accaparé intégralement par les propriétaires, alors qu’il est créé par le travail des salariés.
Ce privilège permet aujourd’hui à celles et ceux qui détiennent les grandes entreprises de s’enrichir fortement, en profitant des aides publiques trop généreuses et du retour de la croissance économique, tandis que de nombreux salariés peinent à finir leurs mois et à vivre dignement de leur travail.
Ce privilège explique également que la transition écologique soit si lente et inadaptée à l’urgence des enjeux climatiques, car elle nécessite des investissements que les actionnaires jugent insuffisamment rentables voire n’ont pas intérêt à ce que la nécessaire bifurcation écologique de l’activité intervienne.
La tradition socialiste, en particulier française, a élaboré au XIXe et au XXe siècle de nombreux projets de socialisation des entreprises pour mettre fin à cette situation. Il s’agit alors d’arpenter les « chemins oubliés du socialisme ». En effet, peu à peu cette nécessité a été oubliée au profit d’une simple revendication de partage des richesses. En répartissant mieux les richesses, on corrige les conséquences d’un système économique par essence inégalitaire. C’est certes indispensable, mais insuffisant, car on oublie comment la richesse se crée.
La racine du problème est le rapport capital/travail dans les entreprises. Celui-ci doit être considérablement bouleversé pour améliorer immédiatement les conditions de travail et de rémunération des salariés et pour que le système économique puisse respecter les limites planétaires (voir Intérêt général, Épisode I. Préparer la France aux crises écologiques, note #24, juillet 2022). Bien sûr, les politiques de réduction du temps de travail dans la semaine, l’année et tout au long de la vie sont nécessaires. Les hausses de salaire sont également urgentes (Intérêt général, 100 jours pour une rupture : quand la gauche essaiera, note #23, mars 2022). Mais l’expérience historique montre que les entreprises peuvent augmenter rapidement les prix de vente pour récupérer leur marge à la suite d’une hausse ponctuelle des salaires. Retrouver les plus de quatre points de valeur ajoutée qui sont allés du travail au capital nécessite de modifier le rapport de forces structurellement.
Les profits des capitalistes proviennent de l’écart entre la valeur des marchandises produites et les salaires versés. Les capitalistes fixent par exemple des durées de travail supérieures à la quantité de travail nécessaire à la reproduction de la force de travail des salariés et ne versent aux salariés qu’un salaire correspondant à la reproduction de cette force de travail. Le capitalisme est ainsi un mode de production basé sur une part de travail gratuit dont l’étendue augmente avec la hausse du temps de travail et le gel ou la baisse des salaires et donc la hausse des profits.
Le socialisme prône historiquement le changement des rapports de propriété pour briser la nécessité pour les hommes de vendre leur force de travail aux capitalistes pour survivre, en étant eux-mêmes possesseurs des moyens de production. L’objet de cette note est de donner des pistes en ce sens, à partir des nombreux précédents historiques, en montrant que cette socialisation du capital peut se réaliser progressivement, sans destruction soudaine et brutale des liens sociaux. Elle s’appuie notamment sur l’outil législatif pour transformer la propriété capitalistique en propriété sociale des salariés.




