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La mobilisation franchit un cap de la jeunesse, avec des AG de masse et des blocages

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Lien publiée le 6 février 2023

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Ce lundi, la mobilisation a franchi un cap dans la jeunesse. Des AG importantes ont eu lieu, notamment dans les bastions du mouvement étudiant. Cela marque le début réel de la mobilisation dans les universités. Alors que l'intersyndicale nationale verrouille la mobilisation avec des journées d'action, la jeunesse montre la voie à suivre : le blocage !

Retraites : Rennes 2, Tolbiac, Lille 2, le Mirail, Montpellier.... La jeunesse s'allie aux travailleurs - L'insoumission (linsoumission.fr)

Retraites. Rennes 2 a ouvert le bal en votant le blocage ce lundi après-midi. Plusieurs universités du pays lui ont emboité le pas. Tolbiac (Paris 1), Toulouse (le Mirail), Montpellier (Paul Valéry), Lille (Lille 2), Besançon, Grenoble, Poitiers, Mulhouse, Clermont… À travers tout le pays, les étudiants ont voté le blocage et rejoignent la grève générale. Et quand la jeunesse s’allie avec les travailleurs, le rapport de force peut basculer.

En plus des universités, les raffineries, les ports, les docks, la chimie, la SCNF, la RATP, les pompiers, les soignants, l’aviation, EDF, les lycées, les écoles… Tous les secteurs de la société seront bloqués ce mardi 7 février. Le gouvernement fait face à… une grève générale. Un mouvement de grève ultra majoritaire dans le pays, malgré la propagande gouvernementale. 80% des Français et 93% des actifs sont opposés à la retraite à 64 ans. Le gouvernement fait face au plus gros mouvement social en France depuis 1995. À l’époque, le gouvernement avait été contrait de reculer.

Retraites

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Rennes 2. Des centaines d'étudiants bloquent la fac pour préparer la mobilisation du 7 février (revolutionpermanente.fr)

A Rennes 2, des centaines d’étudiants sont en train de bloquer l’université à l’issue d’une réunion du syndicat l’Union Pirate. Une action largement suivie qui témoigne du fort rejet de la réforme des retraites dans la jeunesse.

Ce lundi, l’Union Pirate organisait une réunion publique sur la réforme des retraites à laquelle participait le député LFI Louis Boyard. A l’issue de cette échéance, les centaines d’étudiants présents ont décidé de bloquer l’établissement, avant d’être rejoints par de nombreuses personnes présentes sur le campus.

La mise en place du blocus a donné à voir des images impressionnantes, tandis que le nombre d’étudiants présents exprime le rejet large de la réforme des retraites dans la jeunesse.

Face au blocage, la présidence de l’université a d’ores et déjà annoncé la banalisation des cours pour les 7 et 8 février, ce qui constitue une opportunité pour construire le mouvement dans les prochains jours. Pour permettre à la colère et la détermination des étudiants qui s’est exprimée ce lundi de se poursuivre et de s’amplifier, il faudra cependant qu’elle s’organise démocratiquement dans des Assemblées générales.

Face à un gouvernement déterminé à passer en force avec sa réforme des retraites, la structuration du mouvement étudiant constitue en effet une donnée clé. Pour ce faire, les Assemblées Générales et les comités de mobilisation sont des outils centraux, qui garantissent que les étudiants aient la main sur leur mobilisation, décident des suites et des formes du mouvement, et travaillent à son élargissement dans l’objectif de faire reculer le gouvernement.

Ainsi, au Mirail à Toulouse, 0 class="spip_out" rel="noopener noreferrer external" target="_blank" style="box-sizing: border-box; background-color: transparent; color: rgb(195, 36, 39); text-decoration: none; font-weight: 700;" target="_blank">plus de 300 personnes en Assemblée Générale ont décidé ce lundi de rejoindre les piquets de grèves des cheminots lors de la journée de mobilisation de mardi. A Paris 1, 400 étudiants ont quant à eux voté un rassemblement ce jeudi sur la Place de la Sorbonne, pour continuer la mobilisation au-delà de la manifestation du 7 février, et exprimer l’opposition de la jeunesse à la réforme des retraites, et plus largement le rejet de Macron et de son gouvernement néo-libéral et autoritaire, prêt à nous faire travailler toujours plus.

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Toulouse : 300 personnes en AG votent le blocage du Mirail contre la réforme des retraites (revolutionpermanente.fr)

Ce lundi à l’université du Mirail, près de 300 étudiants et personnels se sont réunis en Assemblée Générale. Les personnes mobilisées ont voté le blocage de la fac pour la matinée du mardi et l’appel à un rassemblement de jeunesse le 8 février à 17h !

Ce lundi, à l’université du Mirail, ce sont de nouveau près de 300 étudiants et personnels qui se sont réunis en Assemblée Générale. L’objectif : préparer la journée de manifestation du 7 février, et discuter des appels à la reconduction qui ont émergé dans plusieurs secteurs du monde du travail afin de durcir le mouvement dans la jeunesse.

Dans les interventions, étudiants et personnels sont revenus sur l’enjeu de consolider le lien entre la mobilisation étudiante les autres secteurs du monde du travail, et il a émergé l’enjeu de continuer à structurer la mobilisation contre la réforme des retraites sur le campus du Mirail. Anouck, militante au Poing Levé, a proposé dans ce sens l’instauration d’Assemblées Générales par UFR « pour pouvoir instaurer une dynamique dans l’ensemble des bâtiments du Mirail et multiplier les initiatives contre la réforme et contre la société que Macron nous promet ! ». Une proposition adoptée par l’Assemblée Générale.

En ce sens, il a été également rappelé la tenue de la conférence organisée par Mireille Bruyère, maître de conférence à l’université et membre des économistes attéré.e.s mardi 7 février à 14h30 dans le Grand Amphi pour « déconstruire la réforme des retraites ».

La possibilité de bloquer l’université a également été abordée par plusieurs intervenants. Dans l’Assemblée Générale, il est ressorti qu’il était prématuré d’organiser un blocage total de la fac, mais les étudiantes et personnels ont cependant voté pour un blocage de l’université pour la matinée du 7 février pour permettre à l’ensemble des étudiants et des personnels de rejoindre la manifestation. Dans la logique de reconduction de la dynamique de mobilisation dans la jeunesse, l’Assemblée Générale a voté un appel à un rassemblement de jeunesse le 8 février à 17h sur la place Saint-Pierre que l’ensemble des étudiants des universités de Toulouse et des lycées sont appelés à rejoindre !

A la suite de l’Assemblée Générale, les étudiants mobilisés se sont rendus devant la Présidence de l’université pour pousser la direction de la fac à remettre en place l’accord Puech (supprimé en 2018 à la suite de l’élection d’Emmanuelle Garnier) qui stipulait que les personnels administratifs ne soient pas défalqués, au même titre que les enseignants. Une interpellation à laquelle la présidence s’est évidemment opposée, refusant du même coup de prendre position sur la venue des forces de l’ordre pour l’université. Une quarantaine d’étudiants se sont retrouvés ensuite en comité de mobilisation, pour pouvoir mettre en place les revendications votées en Assemblée Générale.

En somme, la dynamique de mobilisation est ascendante au Mirail, ce qui rejoint le cas de Rennes 2 où des centaines d’étudiants ont bloqué la fac pour préparer le 7 février, où encore les Assemblées Générales qui se remplissent comme à Paris 1. Pour mardi 7 février, il y a un enjeu à ce que nous soyons encore plus nombreux que les mobilisations précédentes pour former un cortège de l’ensemble des campus de l’université et des lycéens à 9h30 à Patte d’Oie, et que mercredi 8 février, la jeunesse montre qu’elle est prête à durcir le mouvement et se retrouve en nombre pour un grand rassemblement à la place Saint-Pierre à 17 heures. Le 7 dans la rue, et le 8 on continue !

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400 étudiants en AG à Paris 1, la mobilisation s'étend dans les universités ! (revolutionpermanente.fr)

A la veille de la grève du 7 janvier, plus de 400 personnes se sont réunies à Paris 1 en Assemblée Générale ce lundi. Cette AG, qui a réuni le plus d’étudiants de cette université depuis le début de la mobilisation, a décidé de la tenue d’un rassemblement étudiant mercredi 8 février place de la Sorbonne, pour inscrire le mouvement dans la durée.

Ce lundi, l’Assemblée Générale réunie dans le plus grand amphi du centre Pierre-Mendès France (Tolbiac), a fait quasiment salle comble. Après une semaine de distributions de tracts, de débrayages d’amphithéâtres, et d’appels sur les réseaux sociaux, ce sont plus de 400 étudiants qui se sont réunis pour décider des suites du mouvement, à la veille de la journée de grève et manifestation du 7 février.

400 étudiants en AG, la mobilisation s’étend contre la réforme des retraites, et au-delà

Dans une ambiance combative, beaucoup d’intervenants ont souligné le caractère historique de la mobilisation en cours, après les manifestations massives les 19 et 31 janvier. Après des cortèges jeunes fournis le 31 janvier, dépassant l’audience des Assemblées générales, plusieurs étudiants ont défendu l’importance de s’organiser en AG afin de s’approprier le mouvement, et décider des suites de la mobilisation.

En ce sens, Savannah, militant au Poing Levé, insiste sur la nécessité d’inviter largement les étudiant·e·s à participer aux AG, mais aussi de proposer différentes actions sur les lieux d’études : projections, concerts, discussions, etc. Aussi il évoque la question du blocage comme mode d’action au service de la mobilisation, un « blocage par les étudiants, par le personnel, pour qu’on puisse se réapproprier le lieu d’études et de travail »

Pour beaucoup, les raisons de la colère dépassent la seule question des retraites. De nombreux enseignant·e·s interviennent pour dénoncer leurs conditions de travail et les pressions de la présidence contre les grévistes. Un professeure d’histoire dénonce par exemple les pratiques illégales de la présidence, intimidant les enseignant·e·s pour qu’ils déposent un jour de congé au lieu de faire grève, quand un doctorant fustige les fermetures systématiques des centres, ce qui empêche les étudiant·e·s et travailleur·euse·s de se réapproprier leur université.

Plusieurs membres du personnels prennent ainsi la parole pour dénoncer la hausse du budget de l’armée et des dividendes des actionnaires des grandes entreprises, alors que dans le même temps des réformes antisociales viennent aggraver encore les conditions de vie précaires de millions de personnes

Dès lors, des propositions émergent afin d’élargir le seuil des revendications, et signifier qu’au-delà de la réforme des retraites, c’est contre tout un système que l’on se bat : refus de la sélection à l’université, instauration d’un revenu étudiant, opposition au projet de loi du gouvernement contre l’immigration…

Surtout, l’AG adopte deux revendications centrales : la création d’un revenu étudiant et l’exigence de la retraite à 60 pour toustes. L’assemblée vote aussi son opposition à la Loi Pour la Programmation de la Recherche, à Parcoursup et son équivalent pour l’attribution des masters, à la réforme des bourses et aux mesures de casse de grèves par l’administration (fermetures de sites, basculement en distanciel, répression envers le personnel). Dans le même sens, l’AG s’est prononcée en faveur de nouvelles embauches pour les personnels, et pour la banalisation des cours les jours de mobilisation.

Lorélia, militante au Poing Levé, pose ainsi la question du projet de société qu’il faut avancer contre le monde de Macron et de son gouvernement.

« Le gouvernement a peur qu’un mouvement de masse émerge et qu’on revendique + que le retrait de cette réforme de merde : la retraite a 60 ans, un revenu étudiant pour les jeunes, qu’on puisse parler de la loi immigration… c’est un mouvement politique ! » @LoreliaFrejo pic.twitter.com/kW7jYFiham

— Le Poing Levé Paris 1 (@LevePoing) February 6, 2023

Après la manifestation du 7 février, un rassemblement à la Sorbonne le 8 pour durcir la mobilisation

A partir de ce constat, des interventions ont insisté sur l’importance de propositions concrètes pour que le mouvement prenne une ampleur nouvelle dans les universités. Alors que les manifestations sont encadrées par l’intersyndicale, et que les opposants à la réforme restent passifs entre chaque date de manifestation nationale, Ariane, militante au Poing Levé, a défendu le fait de faire un rassemblement le 8 février place de la Sorbonne.

« le 8, on reconduit et on montre que c’est par en bas que le mouvement se décide : il faut qu’on soit aux côtés de ceux qui font tourner la société. Le 8 : rdv des facs et lycées mobilisés à midi, place de La Sorbonne et si on est massifs on pourra reconduire » pic.twitter.com/ZT95iIX301

— Le Poing Levé Paris 1 (@LevePoing) February 6, 2023

En plus d’appeler à un départ commun depuis Tolbiac pour la manifestation du 7 février, avant de se joindre au cortège commun inter-facs, l’AG de Paris 1 s’est donc prononcé en faveur d’un rassemblement le 8 février à 12h Place de la Sorbonne.

Réunissant étudiant·e·s, lycéen·ne·s et personnels de l’enseignement supérieur, ce rassemblement doit permettre de sortir des manifestations de 24 heures, et avancer vers la reconduction du mouvement aux côtés des travailleurs à nouveau en grève ce jour d’apporter tout leur soutien aux secteurs continuant la grève le 8 février.

Pour continuer le combat et s’organiser ensemble, étudiant·e·s et travailleur·euse·s de Paris se réuniront de nouveau mardi matin. Nous vous donnons donc rendez-vous demain mardi 7 février au centre Tolbiac pour un petit-déjeuner finançant une caisse de grève, un piquet de grève des travailleur·euse·s mobilisé·e·s dans la fac, et un atelier pancarte dans le hall du centre avant d’aller en manifestation.