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La police éborgne un cheminot et défonce le crâne d’un mainteneur RATP : le mouvement ouvrier doit réagir !
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
La répression se déchaîne depuis l’usage du 49-3. A Paris, jeudi dernier, un cheminot et syndicaliste SUD Rail a perdu son œil suite à l’explosion d’une grenade de désencerclement. Le même jour, une AESH se faisait arracher le pouce par une grenade tandis qu’un mainteneur de la RATP a eu le crâne défoncé.

Depuis l’usage du 49-3, la répression policière se déchaîne partout dans le pays. Ce jeudi, la radicalité des manifestations spontanées a commencé à se conjuguer à la massivité des mobilisations interpros historiques qui se succèdent depuis le 19 janvier. Une dynamique face à laquelle la répression violente de ces manifestations s’est renforcée.
C’est dans ce cadre qu’un cheminot et syndicaliste SUD Rail a été éborgné par la police dans la manifestation parisienne ce jeudi. Travailleur de la maintenance celui-ci a reçu un éclat de grenade de désencerclement dans l’œil a annoncé le syndicat. Dans un communiqué publié ce samedi, la Fédération SUD Rail dénonce les violences de la police et appelle « les travailleurs à se mobiliser le plus fortement possible ces prochaines heures et prochains jours », sans préciser de modalités.
Une mutilation scandaleuse, qui fait suite à des violences similaires lors de la manifestation de jeudi. A Rouen, une AESH avait ainsi eu le même jour le pouce arraché par l’explosion d’une grenade de désencerclement. Du côté de la RATP, un travailleur de la maintenance syndiqué CGT a eu le crâne défoncé à la suite d’une charge de police, et a dû se voir posées 15 agrafes au crâne d’après une source syndicale.
Ces mutilations et violences scandaleuses qui frappent des travailleurs en grève s’inscrivent dans la continuité des violences déchaînées des derniers jours contre les manifestations spontanées : explosion de grenades de désencerclement à hauteur de tête, tabassages, humiliations, garde-à-vues massives. Le fait que cette violence mutile désormais des travailleurs en manifestation renforce le scandale que constitue l’attitude de l’intersyndicale vis-à-vis de cet enjeu.
En effet, malgré les violences répétées, l’intersyndicale continue de largement ignorer la répression violente en cours. Pire, le 23 mars, Laurent Berger a expliqué sur RMC à propos des violences « on est en train de voir des choses qui des deux côtés posent problème », renvoyant dos-à-dos manifestants et forces de répression. Et si Philippe Martinez dénonçait le 20 mars une « forte répression policière » force est de constater que cette dénonciation ne s’est accompagnée d’aucune réelle initiative.
Cette attitude est scandaleuse. Face au saut répressif qui blesse, mutile et interpelle des jeunes et des travailleurs, l’intersyndicale a la responsabilité de mener une campagne large contre la répression qui doit allier défense inconditionnelle des réprimés avec soutien effectif au plan judiciaire et financier, et dénonciation claire des violences policières et de ses responsables, Macron et le gouvernement. Il s’agit d’une tâche centrale non seulement, pour défendre toutes celles et ceux qui se verront poursuivis pour des faits de grève et de manifestation, mais aussi pour accroître la confiance de l’ensemble des travailleurs et des jeunes mobilisés, et pour lier entre eux ces secteurs mobilisés à la base.
Face à la passivité des directions syndicales, il est cependant urgent de s’organiser dès maintenant à la base. La lutte contre la répression devrait être une tâche prioritaire du mouvement, organisée par en bas par les travailleurs, syndiqués ou non syndiqués, et les jeunes de différents secteurs. C’est en ce sens que le Réseau pour la grève générale a appelé à constituer des « Comités d’action pour la grève générale » partout, dont la tâche stratégique de généraliser la grève passe notamment par une lutte sérieuse face à la répression.




