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Appel de la Coordination nationale étudiante

Lien publiée le 3 avril 2023

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Nous relayons l'appel de la Coordination nationale étudiante du 1er et 2 avril 2023, regroupant des délégations de 45 établissements dont 38 délégations élues en assemblée générale.

Le gouvernement est aux abois et ne sait plus comment arrêter la mobilisation contre sa réforme. Borne cherche des interlocuteur·rice·s, mais aucune négociation n’est acceptable, aucune médiation possible : nous voulons le retrait total et nous pouvons obtenir bien plus encore.

Nous étions 2 millions dans la rue mardi. Malgré les menaces et arrêtés préfectoraux, nous étions nombreux·ses dans plus de 122 villes jeudi soir contre les violences policières et en solidarité avec le mouvement des Soulèvements de la Terre, menacé de dissolution par Darmanin.

Macron et son gouvernement, acculés, se retranchent derrière sa police pour défendre sa politique. Gardes à vue arbitraires, tentatives d’intimidation, mutilations... la violence de la répression policière, qui a atteint un nouveau point extrême à Sainte-Soline, est à l’image de la violence de la politique antisociale du pouvoir. Macron peut aussi compter sur l’extrême droite, qui s’affiche opposée à la réforme, mais s’illustre comme sous-traitante zélée de la police contre les manifestant·e·s en attaquant des piquets de grève, des lycéen·ne·s et étudiant·e·s mobilisé·e·s.

Face à toute tentative d’intimidation, nous répondons par le nombre, la grève et l’action ! La Coordination Nationale Étudiante appelle les étudiant·e·s à se lier aux travailleur·euse·s via les AG et actions interprofessionnelles et à aider à l’extension de leurs grèves par tous les moyens ! Elle appelle aussi les étudiant·e·s à se lier aux lycéen·ne·s dans la construction de leur lutte.

Nous pouvons gagner : le gouvernement est contraint de lâcher, lorsqu’il cède 37 euros d’augmentation pour les bourses ou qu’il diffère à rendre obligatoire l’entreprise de bourrage de crâne du Service national universel, ce qui est une manœuvre !

Nous exigeons la retraite à 60 ans, 55 pour les métiers pénibles et sans condition d’annuité. Service National Universel, loi Darmanin, mépris pour les enjeux climatiques, RSA, chômage, inflation et précarité galopante… au-delà de la réforme des retraites, c’est toute cette politique autoritaire et patronale que nous refusons !

Le mouvement doit aller au-delà des journées de grève et de manifestations isolées, comme proposées par l’intersyndicale. Ce que le gouvernement craint, c’est que la grève reconductible se généralise, que les manifestations, les actions deviennent quotidiennes sur tout le territoire, et que le mouvement s’organise par la base et se coordonne pour se doter indépendamment de ses rythmes et revendications. Coordonnant par la base les AG étudiantes, la CNE, permet de bâtir un cadre apte à ne pas se compromettre avec un gouvernement qui nous fait la guerre.

Nous appelons donc également les étudiant·e·s à poursuivre la grève reconductible. À ne pas aller en cours, débrayer, bloquer les lieux d’études, ainsi que de participer aux blocages et piquets ouvriers, pour sortir de la routine et libérer du temps afin de s’investir pleinement dans la mobilisation. Nous appelons aux prochains temps forts :
Le mardi 4 avril en organisant partout des actions, blocages, débrayages, manifestations, initiatives qui vont dans le sens de soutenir les grèves et grossir le mouvement. Nous appelons à le faire en lien avec les secteurs en grève et les lycéen·ne·s !
Le jeudi 6 avril où nous appelons à rejoindre massivement la journée de grève appelée par l’intersyndicale !

Il n’est pas normal que l’on nous impose d’aller en cours, de passer nos examens en plein mouvement social. Le droit de grève des étudiant·e·s doit être respecté. C’est à nos AG de définir et d’imposer nos revendications les concernant : report, annulation ou demande du 10 améliorable, afin que les partiels ne soient pas des armes pour saper le mouvement de grève ! Les examens en distanciel sont actuellement profondément validistes et emplis d’un grand mépris de classe, notamment avec la précarité numérique.

La prochaine CNE se tiendra le 8 et 9 avril à Nantes. Nous appelons toutes les facs et établissements d’enseignement supérieur à réunir des AG et à élire des délégations !