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Le parti proche de Clémentine Autain se structure à l’intérieur de la LFI
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Du Vendredi 12 Mai au Dimanche 14 Mai 2023, la Gauche Eco Socialiste (GES), le micro-parti auquel appartient la députée Clémentine Autain, organise son congrès fondateur à Montreuil, dans l’optique de peser sur la démocratie interne du MFI, critiquée par les représentants de ce nouveau courant.
Ancien trotskiste, Jean-Luc Mélenchon déteste les fractions et encore plus les courants internes, un mauvais souvenir qui lui rappelle le Parti Socialiste et qu’il a toujours cherché à éteindre à l’intérieur du MFI, mais, face au manque de démocratie interne de son mouvement gazeux, des militants du MFI ont décidé de se structurer. Selon nos informations, la GES, le micro parti auquel appartient Clémentine Autain, organise son congrès fondateur du Vendredi 12 Mai au Dimanche 14 Mai 2023 à Montreuil. Sandrine Rousseau, députée d’Europe Ecologie Les Verts (EELV), participera Samedi 13 Mai 2023 à une table ronde sur la révolution féministe mondiale et ses effets sur le champ politique en France.
Composé de quelques centaines d’anciens militants d’Ensemble-Insoumis, formation déjà animée par Clémentine Autain, cette organisation compte maintenant former un véritable courant à l’intérieur du MFI. « L’idée est d’avoir une vraie organisation du fait du manque de structuration du mouvement », dit Hendrik Davi, député du MFI de Marseille et futur membre de la direction de ce micro-parti. Trois autres députés du MFI sont adhérents à ses côtés. Il y a Marianne Maximi, députée du Puy-de-Dôme, il y a Michel Sala, député du Gard, et il y a Clémentine Autain, qui figure parmi les frondeurs du MFI qui ont été laissés sur le banc de touche de la direction du MFI.
Fervent défenseur de l’union de la gauche, ce nouveau courant plaide pour avoir un collectif militant qui permette de prendre des décisions collectives. À terme, ses membres souhaitent présenter des textes d’orientation, comme au Parti Socialiste, un fonctionnement honni par Jean-Luc Mélenchon. « Cela a fait ses preuves. C’est lourd et bureaucratique, mais cela tient », dit Hendrik Davi, qui est aussi militant de la Confédération Générale du Travail (CGT).
Très critique du fonctionnement actuel du MFI, dirigé par une coordination constituée de proches de Jean-Luc Mélenchon, Hendrik Davi veut construire quelque chose sur un temps très long. Il prépare d’ailleurs un livre, pour le mois d’octobre 2023 ou pour le mois de janvier 2024, qui tracera les grandes lignes intellectuelles de la GES. « Entre deux campagnes présidentielles, le MFI n’est pas efficace », dit-il, des remarques dont il a déjà fait part à Manuel Bompard, coordinateur national du MFI.
En désaccord cordial avec Jean-Luc Mélenchon depuis quelques années, Hendrik Davi a échangé très ouvertement à plusieurs reprises sur le sujet avec Jean Luc Mélenchon, dont les relations avec Clémentine Autain sont plus que fraîches. Selon le député, des espaces d’échanges au sein du MFI sont d’autant plus nécessaires que « plus nous allons nous approcher des élections présidentielles, plus les tensions entre les personnalités du mouvement vont se cristalliser ». Il confie son hébétude face à l’absence de transparence de certaines décisions de la direction du MFI, « je me sens un peu impuissant, je ne sais pas par quel bout prendre le problème ».
Il y a quelques jours la GES a déjà fait entendre sa voix en interne. Après les révélations par Mediapart de militants du MFI qui critiquent Adrien Quatennens et qui sont fichés par certains de leurs camarades, la GES a écrit une lettre à la coordination des espaces du MFI pour dénoncer une pratique illégale, qui relève des méthodes de ses pires adversaires et de la police. Cette enquête mettait aussi en lumière le poids pris par un autre petit parti à l’intérieur de la galaxie du MFI, le Parti Ouvrier Indépendant (POI), les héritiers des trotskistes de Pierre Lambert où a débuté Jean-Luc Mélenchon.