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"On ira jusqu’au bout" : face au non-lieu, le Comité Adama appelle à poursuivre le combat

Lien publiée le 6 septembre 2023

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

« On ira jusqu'au bout » : face au non-lieu, le Comité Adama appelle à poursuivre le combat (revolutionpermanente.fr)

Ce mardi à Paris, des centaines de personnes se sont retrouvées à l’appel du comité Adama pour dénoncer le non-lieu pour les gendarmes impliqués dans la mort d’Adama Traore. Plusieurs collectifs de lutte contre les violences policières, des militant·es politiques, associatifs et syndicaux étaient présents.

« On ira jusqu'au bout » : face au non-lieu, le Comité Adama appelle à poursuivre le combat

« On ira jusqu’au bout du combat pour la justice et la vérité, pour Adama ». La colère et la détermination à ne pas se laisser faire face aux violences et à l’impunité policière se sont mêlées place de la République à Paris. Plusieurs centaines de personnes se sont réunies pour dénoncer le non-lieu pour les gendarmes impliqués dans la mort d’Adama Traore qui a été prononcé vendredi dernier.

Dans son intervention, Assa Traore est revenue sur les sept ans de lutte pour exiger la justice et la vérité, mais aussi sur les sept ans de mensonges et d’attaques contre le comité Adama de la part de l’institution judiciaire et policière qui cherchent à les intimider et à les faire taire.

« Cette décision, c’est une honte. Ils veulent nous empêcher de nous exprimer, d’obtenir la justice. Ils ont libéré le policier qui a mutilé Hedi à Marseille et en même temps il y a l’annonce du non-lieu pour Adama. C’est un message qu’ils envoient aux gendarmes ! » a dénoncé Assa Traore. Tout au long du rassemblement, les prises de parole de plusieurs comités de familles de victimes ont fait échos les unes aux autres : le nom de Nahel tué par la police au début de l’été est bien devenu comme un nouvel emblème du combat à mener contre le racisme et les violences policières. Assa Traoré a ainsi insisté : « Notre couleur de peau est devenu un crime justifiant la force que les gendarmes exercent sur nos corps. »

Samia, tante de Souheil, jeune de 19 ans tué à Marseille dans des circonstances similaires à celle de Nahel, a appuye : « Je suis là pour soutenir le comité Adama, j’étais là il y a treize ans pour Lamine Dieng. Mais on ne peut plus agir individuellement, il faut se regrouper. Tous nos combats sont attaqués, on nous traite de nuisibles mais tous ensemble on peut changer les choses ! »

Dans toutes les interventions la combativité était de mise. Une détermination à poursuivre la lutte contre les violences policières qui a marqué la prise de parole d’Assa Traoré : « Nous irons jusqu’à la cours d’appel, on va poursuivre ce combat ! En juillet on nous a interdit de marcher mais nous avons marché et nous continuerons jusqu’au bout ». Et tandis que la rentrée se fait sous le signe du racisme avec l’attaque islamophobe sur le port de l’abaya dans les lycées, après un été où se sont enchaînés les procès et les incarcérations de jeunes de quartiers populaires, Irène militante à Révolution Permanente et au Poing Levé a appelé à se battre pour « la justice et la vérité pour toutes les victimes de violences policières, l’amnistie pour tous les révoltés et l’abrogation de toutes les lois racistes et islamophobes ».

En plus des nombreux comités de familles de victimes de violences policières comme le comité vérité et justice pour Claude Jean-Pierre, quelques organisations politiques ont répondu présent comme le NPA et EELV. Christophe, du comité Vérité et justice pour Claude Jean-Pierre a également souligné l’importance « de construire le rapport de force : le combat est dans la rue, sur les réseaux sociaux et aux côtés des familles », a-t-il rappelé.

Alors que toutes les interventions appelaient à une réponse dans la rue, à la solidarité la plus large, il s’agit en effet de construire un véritable front contre l’impunité policière, contre la répression et les offensives racistes du gouvernement qui ciblent la jeunesse des quartiers populaires. Un front que les organisations du mouvement ouvrier, les organisations féministes et de jeunesse devront investir aux côtés des comités de famille de victimes afin de pouvoir construire un véritable rapport de force.