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Sur le parti révolutionnaire, de Karl Marx

Lien publiée le 20 octobre 2023

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Sur le parti révolutionnaire, de Karl Marx | L’Anticapitaliste (lanticapitaliste.org)

Présentation de Jean Quétier, Les Éditions sociales, 640 pages, 30 euros. 

L’ouvrage de Jean Quétier est une somme des écrits de Marx sur le parti révolutionnaire, puisés dans des ouvrages, des correspondances, des échanges et débats internes au sein des organisations internationales auxquelles il a collaboré. La compilation des textes est organisée selon la double entrée de la chronologie et de la thématique. 

La rigueur de l’auteur 

L’introduction de Jean Quétier, véritable ouvrage dans l’ouvrage, reprend la même logique et lui donne une cohérence. Dans un format proche de la brochure — pas loin de 100 pages — il permet à la fois de présenter l’anthologie, de nous guider dans la découverte des documents originaux, tout en situant les positions de Marx et leur évolution, au fil du temps, sans doute, mais aussi et surtout au gré de son engagement politique. Très loin d’une parole sacrée, à l’opposé du dogme, chacune des variations dans l’expression de Marx sur le parti révolutionnaire correspond à une situation politique donnée, à une réalité précise des rapports de forces entre les classes, à l’état du débat au sein du mouvement communiste qui, pour Marx, ne saurait être approché qu’à l’échelle internationale.

L’actualité de Marx

Certaines des préoccupations récurrentes qui traversent l’œuvre de Marx sur le parti, au long de près d’un demi-siècle d’élaboration, de polémique parfois très rude, apparaissent d’une actualité brûlante. Le rapport aux sectes (dans une définition assez différente de ce que l’on en dit aujourd’hui) vues dans le meilleur des cas comme un passé idéal du communisme ; l’idée, qui évolue chez Marx, d’une organisation des communistes séparée du parti ouvrier ; l’ouvriérisme, peut-on être membre du parti, prétendre à le diriger, si l’on n’est pas ouvrier (et quelle délimitation précise de la qualité « d’ouvrier » ?) ; la question électorale, participer ou non aux élections, avoir des élus et qu’en faire ; la place des utopies mises en œuvre, laissant de côté la perspective de l’affrontement central...

Et puis, l’auteur met en évidence, tout du long de son ouvrage, la volonté inébranlable de Marx de faire vivre le débat, le pluralisme, sans jamais recourir à des arguments ou à des positions d’autorité, ce dont nous ­pourrions peut-être nous inspirer !