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Etats-Unis : après 40 jours de grève chez Ford, le principal syndicat arrache un accord et 25% d’augmentation
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Le secteur de l’automobile américain est-il en train de sortir (par le haut) d’un conflit social historique ? Après quarante-et-un jours de grève chez les constructeurs américains Ford, General Motors et Stellantis, le premier et le syndicat l’automobile UAW ont trouvé un «accord de principe» mercredi 25 octobre au soir.
Un premier pas applaudi dans la foulée par Joe Biden lui-même : «Je salue l’UAW et Ford pour s’être entendus après une négociation ardue et de bonne foi, et pour avoir trouvé un accord de principe historique ce soir», a déclaré le président américain dans un communiqué de la Maison Blanche.
Si l’accord doit encore être ratifié par les travailleurs lors d’un vote qui aura lieu dans les semaines à venir, Shawn Fain, le président du syndicat UAW, s’est déjà félicité d’avoir «obtenu des choses que personne ne pensait possibles. Nous sommes en train d’inverser la tendance pour la classe ouvrière de ce pays».
Dans le détail, l’accord prévoit «une augmentation de 25 % du salaire de base jusqu’en avril 2028. Il va se traduire, en tout, par une hausse de plus de 30 % du salaire le plus élevé, soit plus de 40 dollars de l’heure, et une hausse de 68 % du salaire de départ, à plus de 28 dollars de l’heure.» «Les intérimaires bénéficieront d’une augmentation de plus de 150 % sur la durée de l’accord», note encore l’UAW. L’accord supprime en outre les échelons salariaux qui désavantageaient les jeunes employés, il améliore les pensions des retraités actuels et garantit le droit de grève en cas de fermeture d’usine.
45 000 employés en grève
Ford, qui s’est dit «satisfait» de ce résultat, est le premier des géants automobiles à signer. C’est d’ailleurs la première fois que les «Big Three» sont ciblés en même temps. La grève, liée à l’élaboration des prochaines conventions collectives, mobilisait mardi près de 45 000 employés en tout, sur les 146 000 encartés à l’UAW.
«Nous sommes concentrés sur le redémarrage de l’usine de pick-up du Kentucky, de l’usine d’assemblage du Michigan et de l’usine d’assemblage de Chicago, sur le retour au travail de 20 000 employés de Ford et sur la livraison de notre gamme complète à nos clients», a déclaré Jim Farley, PDG de la firme, cité dans le communiqué de son groupe.
Or si généralement après un accord de principe, les syndicats ne mettent parfois pas fin à la grève tant qu’il n’a pas été ratifié par les membres, l’UAW a annoncé que les travailleurs de Ford reprendraient leur poste pour faire pression sur General Motors et Stellantis. «La dernière chose que GM et Stellantis souhaitent, c’est que Ford retrouve ses pleines capacités de production pendant qu’ils perdent du temps», a souligné Chuck Browning, vice-président de l’UAW.
Mardi encore, l’UAW avait appelé ses 5 000 membres travaillant à l’usine GM d’Arlington (Texas) à débrayer aussi, après que Ford a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. «Un autre trimestre record, une autre année record. Comme nous le disons depuis des mois : des profits record signifient des contrats [de travail, ndlr] record», a commenté Shawn Fain. Le contrat de principe négocié avec Ford prévoit une augmentation salariale légèrement inférieure aux 40 % que Shawn Fain demandait quand l’UAW a lancé la grève le 15 septembre, mais elle est nettement supérieure à celle de 9 % initialement proposée par le constructeur en août.
«Depuis le début de la grève, Ford a mis sur la table 50 % de plus que lorsque nous avons débrayé. Cet accord nous place sur une nouvelle voie pour redresser la situation chez Ford, chez les Big Three, et dans l’ensemble de l’industrie automobile», a précisé Shawn Fain, de l’UAW.
«Alors que trop de gens les excluaient, les travailleurs de l’automobile ont continué à se battre pour de meilleurs salaires, un contrat équitable et la dignité du travail, a réagi le sénateur démocrate Sherrod Brown. Ce soir, ils ont remporté un accord historique avec Ford. C’est une victoire pour les travailleurs de l’Ohio et de toute l’Amérique.» «Ne les laissez pas vous dire que cela n’est pas possible. La classe ouvrière passe à l’offensive et gagne, s’est réjoui Shawn Fain sur Twitter. General Motors et Stellantis suivront.»




